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Venezuela: Nouvel échec de l'opposition et un déclin qui ne surprend personne

14 Janvier 2025, 17:39pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

La tentative ratée pour créer un Gouvernement parallèle dirigé par Maria Corina Machado et déstabiliser le Gouvernement du Venezuela n'est pas la première. Mais le plan « A. » pour convoquer une manifestation de masse qui emplirait les rues et marcherait vers Miraflores, a à peine réussi à rassembler quelques centaines de personnes, jeudi.

 

Le second plat n'a pas été meilleur, et l'action de faux drapeau cherchant à dénoncer un « enlèvement » qui a été largement diffusé en quelques minutes. A peine une heure après que toutes les agences mondiales se soient fait l'écho de cette version, Machado elle-même est venue la démentir.

 

Mais le dénouement n’a surpris personne qui connaisse l'histoire récente du Venezuela. Depuis le début du XXIe siècle, le Venezuela a été la scène de stratégies de déstabilisation politique, économique et sociale, qui, à divers moments, ont porté plusieurs masques.

 

Ces actions, en grand nombre violentes, soutenues et conçues par des agents étrangers, partagent l'objectif de discréditer et de renverser la Révolution Bolivarienne et les Gouvernements issus du vote du peuple.

 

Des individus comme Henrique Capriles Radonski, Leopoldo López, María Corina Machado et des parties comme D'abord la Justice et Volonté Populaire enjouée des rôle clé dans une stratégie qui combine protestations, boycott des élections et alliances internationales.

 

23 ans d’échecs

 

La première grande tentative de déstabilisation a eu lieu avec le coup d'état d'avril 2002, qui a renversé temporairement le président Hugo Chávez. Henrique Capriles Radonski, membre de D'abord la Justice a joué un rôle actif dans ces événements et a participé à l'attaque de l'Ambassade de Cuba à Caracas. Ce coup d'Etat, bien bref, a assis les bases des méthodes de l'opposition vénézuélienne et marqué le début d'une série de tentatives destinées à renverser le chavisme.

 

La grève pétrolière (2002-2003) était destinée à paralyser l'économie du pays, en causant des dommages à PDVSA, le cœur de l'industrie pétrolière. en 2004, l'opposition à organiser un référendum révocatoire contre Chávez dans le résultat, a donné une large victoire au Gouvernement. Les dirigeants de l'opposition comme Capriles et Ramos Allup ont continué à organiser des actions de déstabilisation et à affronter des défaites aux élections consécutives, y compris lors de la réélection de Chávez en 2006.

 

En 2007,1 groupe de jeunes dirigé par Léopold Lopez et d'autres futurs dirigeants de l'opposition a organisé des protestations après le non renouvellement de la concession de RCTV.  En 2009, ce mouvement a été à l'origine du parti Volonté Populaire (VP) qui a adopté la stratégie des « révolutions de couleurs » en Europe de l'Est. Lopez, d'origine aristocratique et maire de Chacao pendant le coup d'Etat de 2002, est devenu le dirigeant central du parti.

 

Après les élections présidentielles de 2013, Henrique Capriles n'a pas reconnu les résultats qui ont donné la victoire à Nicolas Maduro et a appelé à des manifestations qui se sont achevé par des violences et fait des morts. Cet épisode a marqué un tournant dans le récit de la fraude électorale promue par l’opposition.

 

En 2014, Volonté Populaire a dirigé une campagne connue sous le nom de « la sortie » qui comprenait des protestations violentes contre le Gouvernement. Ces actions ont fait 43 morts et ont conduit à l'arrestation de Leopoldo Lopez, accusé d'incitation à la violence. Maria Corina Machado et d'autres dirigeants d'opposition ont soutenu ces protestations financées par des organismes étrangers.

 

L'année 2017 a été témoin d'une nouvelle vague de protestation dirigée par Volonté Populaire. les affrontements ont donné lieu à des actes de violence extrême, extrême, comme des lynchage et des attaques à l'explosif. Parallèlement, Ramos Allup, d'Action Démocratique et Julio Borges de D'abord la Justice, ont soutenu ces actions tandis que Maria Corina Machado réitérait son appel à la violence comme seule voie pour renverser le chavisme.

 

En août 2018, une tentative d'assassinat de Nicolas Maduro pendant une cérémonie publique a été déjouée. Julio Borges et María Corina Machado ont été considérés comme les auteurs intellectuelles. Ce fait a été le reflet du renforcement des méthodes violentes de l’opposition.

 

L’auto-proclamation comme stratégie

 

Le précédent le plus immédiat de la dernière tentative de déstabilisation se trouve en janvier 2019, quand Juan Guaido, un dirigeant de second ordre de Volonté Populaire, s’est autoproclamé président de la république par intérim.

 

Ce mouvement, soutenu par les États-Unis, l'Union européenne et le groupe de Lima, a été une nouvelle tentative de déstabilisation, accompagnée par le blocus économique et le gel désactive de PDVSA. Bien qu'il ait été présenté comme une personnalité nouvelle, Guaido avait participé activement aux violences de 2014 et de 2017, grâce à son ascension attribuée à une stratégie conçue hors du pays.

 

Même si la stratégie d'implanter un Gouvernement parallèle n'a pas atteint son objectif, il a coûté très cher au Venezuela, et s'est soldé par la perte de millions de dollars d'actifs, de patrimoine et de capitaux. Cette situation ajoutée à l'absence totale de cohésion dans les groupes de déstabilisation, ont provoqué une crise interne qui a fait que ces factions soient de plus en plus minoritaires.

 

Le discrédit et l'absence de cohérence dans le parcours de personnalité, comme Maria Corina Machado se traduit par de soi-disant dirigeants d'opposition avec peu de pouvoir de mobilisation et des discours extrêmes. Le « jusqu'au bout » lancé par Machado a eu comme précédent « la sortie » de Leopoldo Lopez, ou « la dernière queue » de Ramos Allup.

 

Depuis le coup d'Etat de 2002 jusqu'aux récentes tentatives de Guaido et du couple Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, l'opposition vénézuélienne a suivi un schéma de violence, d'ingérence étrangère et de sabotage économique. Les mêmes acteurs, comme Capriles, López, Machado, Borges et Ramos Allup, ont été impliqués dans chaque étape, ce qui démontre la continuité de leur stratégie malgré leurs constantes défaites électorales et politiques.

 

Mais la volonté du peuple vénézuélien et la cohésion civique et militaire, un pilier de base de la Révolution Bolivarienne, ont blindé ce processus malgré les énormes ressources économiques, politiques et de communication investies par les États-Unis pour obtenir un Gouvernement qui lui soit favorable.

 

La somme des actions de déstabilisation, loin de générer une usure du chavisme, l’a renforcé et le Venezuela réussit aujourd’hui à s’imposer au régime de sanctions et assume de nouveaux défis comme l’élargissement de la démocratie, la consolidation de l’autosuffisance alimentaire et la consolidation d’un axe du Sud global à partir d’une position de leadership.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/01/13/venezuela-nuevo-fracaso-opositor-y-un-ocaso-que-no-sorprende-a-nadie/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2025/01/venezuela-nouvel-echec-de-l-opposition-et-un-declin-qui-ne-surprend-personne.html