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Argentine : Milei tente de se justifier dans une interview

19 Février 2025, 16:00pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Sur la défensive et en attaquant la direction kirchneriste, le président a apporté un récit soigneusement mis au point pour éviter de s'incriminer lui-même dans le scandale de la crypto-escroquerie.

 

Le président Javier Milei a dû donner des réponses concernant le scandale des crypto-monnaies pour lequel il a été l'objet de plaintes pénales et, dans une interview accordée à la chaîne d'information TN, il a cherché à se détacher de cette escroquerie. Il a refusé de présenter des excuses : il considère cette affaire comme une affaire privée. Il a dit qu'il avait mis un post sur X appelant à se joindre à $LIBRA parce que « cela allait créer de la croissance économique. »

 

« Je n'en ai pas fait la promotion, je l'ai diffusé, » a été la justification du maître de la tronçonneuse qui, en outre, a comparer cet épisode avec le fait de se rendre dans un casino et de perdre de l'argent, sans avoir le droit de protester : « ce qui ont participé l'ont fait volontairement. » et il a dit, pour chercher à se faire passer pour une victime: « J'ai pris une gifle ».

 

Mille a attaqué le Kirchnerisme pour sa demande de procès politique. pousser par le journaliste, qui suivait un scénario prévisible, et qui encourageait la critique de l’opposition, il a qualifié Christina Kirchner de « délinquant » et de " conne » et il a énuméré une série de décision de l'ancienne présidente -qui avait obtenu l'aval du parlement- pour les comparer à une escroquerie au détriment des Argentins.

 

Et il a pris soin d’accuser ouvertement Hayden Davis, le créateur de $LIBRA qui, dans une interview accordée ce lundi, avait dit avoir agi au nom de Milei.  Il a pris un extrait de ces déclarations : «Davis dit que Milei n’a rien à voir, ne prend pas une poignée de ceci», a-t-il déclaré.

 

Cette interview a été enregistrée dans le bureau du président en présence de sa sœur, Karina Milei, du ministre de l'économie, Luis Toto Caputo, du conseiller sans charge Santiago Caputo et du porte-parole Manuel Adorni. Le journaliste Jonathan Viale l’a définie comme la plus tendue depuis que Milei est président et a dit que les collaborateurs du président avaient l'air inquiet.

 

Les principales phrases prononcées par le président :

 

- Nous avions pris cet engagement avant et les engagements sont tenus, et quand il y a un bruit de ne pas faire face, le principe de la révélation dirait que vous êtes sale. Savez-vous ce qui va arriver de tout cela? tôt ou tard la mousse va retomber et vous allez vous rendre compte de la bassesse de la politique traditionnelle.

 

  • Quand vous regardez ce qui est l’univers des entrepreneurs en matière numérique avec les questions de l’intelligence artificielle et des systèmes, la caractéristique essentielle de ce segment est qu’il est dans le secteur informel, l’autre chose est que ceux qui blanchissent une partie de leur activité blanchissent le minimum indispensable, c’est pourquoi ce segment n’a pas accès au financement. L'Argentine, en raison de la mauvaise gestion de ces dernières années, ne dispose pas non plus d'un marché des capitaux, c'est pourquoi Davis est venu me voir et m'a fait une proposition.

 

  • Davis, j'ai fait sa connaissance à la Fintech du mois d'octobre 2024 et, dans ce contexte, il m'a fait la proposition d'organiser une structure pour qu'elle finance ceux qui sont entrepreneurs, et qui ne sont pas dans l'économie officielle, ou qui n'ont pas de financement, financer cette sorte de projets pour créer de la croissance économique. Il m'a semblé que c'était un outil intéressant pour qu'on puisse financer ces gens.

 

  • Le tweet est dans un format qui dit que c'est pour financer les Argentins qui n'ont pas accès au financement. Je publie le tweet, et une fois que je l'ai fait, des gens commencent à apparaître sur les réseaux en disant qu’ils m’avaient piraté. C'est faux si je n'ai rien à cacher, si je n'ai rien fait de mal. Comme c'est un mensonge que mon compte ait été piraté, j'ai fixé le tweet pour montrer que c'était bien moi qui avais tweeté. Comme je vois que des commentaires négatifs commencent à être générés et dans le doute, ce que j'ai fait, c'est de supprimer le tweet. Je n’efface pas les tweets, je les supprime. En cas de doute, je cours, parce que s'il y a un doute, je dois courir et c'est pourquoi j'ai supprimé le tweet.

 

  • Je n'ai rien à cacher, je comprends qu'en ce moment, la politique préférait se cacher, mais je n'ai rien à cacher, c'est pourquoi je n'ai pas de problème pour montrer mon visage.

 

  • Il y avait beaucoup de robots, dans le meilleur des cas, il s'agit de 5000 personnes. Quand tu te rends compte que ce sont pas plus de 5000 personnes, pas 44 000, et il n'y avait aucune chance que ce soit des Argentins…

 

  • Le truc, c'est que tu dois être hyper spécialisé, et ce n'est pas un petit problème parce que ceux qui sont entrés là, tout ceux qui sont entrés savaient très bien où ils entrait, ce sont des opérateurs de volatilité. Ils connaissent très bien le risque, ce n'est pas comme s'il n'avait pas su de quoi il s’agissait. La réalité est que si tu vas au casino et que tu perds de l'argent, quelle est la réclamation que tu peux faire si tu sais que tu avais ces caractéristiques ? C'est un problème entre personne privées et de plus, ils l'ont fait volontairement.

 

  • La leçon la plus intéressante de ceci est que je dois apprendre, et que je suis devenu président et que j'ai continué à être Javier Milei et tous ceux qui me connaissent, savent qu'on avait accès à moi, de la même manière que quand je n'étais pas président. À partir de maintenant, il s'agira de dresser des murs et de rendre plus difficile d'arriver jusqu'à moi.

 

  • Quand j'étais à la Fintech organisée par Maurizio Novelli, j'ai fait la connaissance d’un tas de gens et à partir de là, ça m'a paru très intéressant : le CEO de KYP est quelqu'un qui travaille sur des problèmes d'intelligence artificielle.

 

  • L'entreprise qui a organisé le lancement elle-même dit que je n'ai rien à y voir. La monnaie continue à être échangée, elle n'a pas disparu.

 

  • C'est vrai, pour avoir voulu teindre la main aux aux Argentins, je me suis fait gifler.. Est-ce que l'État ou les Argentins ont perdu de l'argent ?Rien. Enterrons l'idée qu'il y a 44 000 personnes touchées. La plupart sont des Etasuniens et des Chinois et il existe une traçabilité et la justice peut enquêter.

 

  • Procès politique : « Ça va être la septième demande de procès politique, c'est le Kirschnerisme qui le demande, maintenant, vous savez que le Kirschnerisme n'a jamais expliqué les 600 bâtons verts que Nestor Kirchner a emportés à l'étranger et, en plus, le péronisme vient- me demander des comptes ?

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/02/18/argentina-milei-se-nego-a-pedir-disculpas-por-la-criptoestafa-yo-no-lo-promocione-yo-lo-difundi/

URL de cet article :

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/02/argentine-milei-tente-de-se-justifier-dans-une-interview.html