Cuba: L'exode migratoire est proportionnel au durcissement du blocus

Diaz-Canel a vivement rejeté les déclarations du Secrétaire d'État étasunien sur Cuba

Auteur: Granma | internet@granma.cu5 février 2025 09:02:53

« L'impudence s’empare à nouveau des politiciens cyniques des États-Unis ». C'est ce qu'a déclaré sur le réseau social X le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, en affirmant qu'il est prouvé que l'exode migratoire est proportionnel au durcissement de la politique de blocus de cette puissance du Nord.

Le chef de l'État a rejeté les déclarations du Secrétaire d'État étasunien Marco Rubio, qui a qualifié Cuba, le Nicaragua et le Venezuela d'ennemis de l'Humanité. En visite au Costa Rica, l'homme politique étasunien a accusé ces trois pays d'être à l'origine de la crise migratoire actuelle.

Les ennemis de l'Humanité, ce sont ceux qui résistent aux blocus sans renoncer à la solidarité avec les autres peuples, ou ceux qui appliquent le blocus en bafouant les lois internationales ? L'ennemi de l'Humanité, c’est l'empire avec son appétit expansionniste et sa prétention inutile de dominer le monde, a souligné le Président, qui a mis en garde contre le danger que représente pour l'Humanité le néofascisme promu depuis Washington.

Quant à Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique et ministre des Relations extérieures, il a également déclaré que la projection des États-Unis vers l'Amérique latine et les Caraïbes, encouragée par le Secrétariat d'État, constitue une menace pour la région.

Selon Prensa Latina, le ministre a ajouté que cette politique est basée sur les méthodes corrompues et malhonnêtes, qui sont devenues des pratiques coutumières pour Rubio, son accompagnateur Bob Menéndez et d'autres anti-cubains.

Rodriguez Parrilla a déclaré que Marco Rubio souhaitait visiter La Havane, mais qu'il voulait auparavant changer le gouvernement. « Il restera sur sa faim. Il ne pourra pas connaître Cuba, un pays dont il ne sait absolument rien. »

Dans le cadre de la politique aberrante anti-immigrés du président étasunien, les agences AP et Euronews ont rapporté, le 4 février, que le premier avion de personnes expulsées était arrivé à la base navale de Guantanamo. Donald Trump a défendu cette mesure, affirmant que la base a la capacité d'accueillir jusqu'à 30 000 personnes, en dépit du caractère barbare que signifie le fait d’emmener des migrants vers un traitement inhumain dans des conditions carcérales.

Mais cela n'est guère surprenant de la part d'un pays dont le gouvernement ne croit pas à ce type de droits. Il vient même de se retirer du Conseil des droits de l'Homme, par un décret de Trump, qui a également ordonné la poursuite de la suspension du financement de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

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