Guyana : C'est le Commandement Sud qui commande
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
La regrettable situation de domination coloniale que vit la république du Guyana s'est manifestée honteusement quand le chef du Commandement Sud, l’amiral Alvin Holsey, a escorté le président Irfan Ali, quand celui-ci s'est rendu sur la base militaire nord-américaine de Georgetown, le 5 décembre 2024. Vous direz que c'est une exagération, mais il semble incroyable qu'un subalterne de l'État nord-américain reçoive le président du Guyana dans les bureaux du Commandement Sud, alors que le protocole diplomatique stipule que c'est le président qui reçoit un émissaire d'un autre pays au palais présidentiel, comme l’a fait le président Maduro qui a reçu Richard Grenel, envoyé par le président Trump, le 31 janvier 2025.
L'écrivain vénézuélien Luis Brito Garcia a donné récemment une conférence sur les caractéristiques des bases militaires nord-américaines dans les pays étrangers où les Yankees exercent un contrôle militaire effectif. l'intellectuel a dit que ses bases ressemble à un poulailler dans lequel un coq commande, chante et trépigne. Si il y a deux coqs, alors ils se battent pour le commandement, mais si cela n'arrive pas, alors, l'un des deux coqs est une poule.
Cette métaphore, nous rappelle la photo sur laquelle nous voyons. Monsieur le président Irfan. Ali marcher docilement jusqu’au bureau de l’amiral Holsey, nous supposons, pour entendre les ordres du nouveau secrétaire à la défense des USA, Pete Hegseth, qui commande plus qu’une nouvelle dynamo.
Le Commandement Sud a beaucoup investi dans dans le développement de pistes d'atterrissage aussi bien au large de San Martin de Turumbang (Venezuela), au nord, qu'à Mathew Ridge, au sud de l'Essequibo Guyanais, avec l'expansion de l'aéroport de Leten dans le Rupununi, et sur l'aéroport de Georgetown, tous dotés d'une capacité de manœuvre militaire et d'atterrissage d'avions de guerre.
Cet escalade significative de la diplomatie militaire nord-américaine vise à renforcer les bases militaires qui soutiennent des programmes de contrôle territorial, surtout le territoire de l’Esequibo guyanais, et au-delà.
Cette histoire en cours découle des manœuvres militaires provocatrices réalisées depuis la Colombie, le Brésil et le Guyana pendant l'année 2023 comme un cercle fermé contre le Venezuela. À savoir :
–Les essais d'opération maritimes multinationales face aux côtes de la Colombie (UNITAS LXIV) en juin 2023.
–Les manœuvres militaires Tradewinds 2023 sur terre, en mer et dans les airs au Guyana en juillet 2023.
–Les manœuvres des unités spéciales du Commandement Sud combinées avec l'armée brésilienne dans la zone nord, montagneuse, du Brésil, qui ont eu lieu entre le 6 et le 16 novembre 2023.
Le département de la Défense, à travers le Commandement Sud, qui a maintenant des bureaux à Georgetown, a engagé l'entreprise spécialiste de l’espionnage satelital MAXAR pour contrôler les activités réalisées sur l'île d'Anacoco par la FANB du Venezuela et observe en permanence le nord et le sud de l’Esequibo guyanais.
Le lendemain, du jour où il a reçu les ordres du Commandement Sud, Irfan Ali pris un avion turbo du Commandement Sud Cuyuni et, face à l’île d’Anacoco (Venezuela), a inauguré l'agrandissement d'une piste de 1000 m de long connue sous le nord d'Aérodrome Brigadier Gary Beaton, à quelques mètres seulement de la frontière avec le Venezuela, pour un coût d'environ 700 000 000 de dollars, payé par le Commandement Sud.
Les travaux Travaux militaire, financés par le Commandement Sud comprennent l'aéroport international Eugene F. Correia-Ogle à Georgetown, l'agrandissement et la mise aux normes internationale de l'aéroport de Leten dans le Rupununi (frontière sud avec le Brésil), le renforcement et l’agrandissement de la base navale de Ramp Road Ruimveldt à Georgetown.
À ses infrastructures militaires s'ajoutent, la présence des « ingénieur militaire du sixième bataillon de la première brigade d'assistance des forces de sécurité qui ont mené à bien la construction d'une rampe de lancement pour des bateaux à moteur hors-bord, d'un parc de stockage pour les bateaux intercepteurs dans cette installation navale et ce projet a été financé par le SOUTHCOM » (Defence.com).
Il faut ajouter à tout cela le fait que le Guyana a signé des accords de coopération dans le domaine de la Défense avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Inde, la Jamaïque et le Brésil, ce qui en fait une menace pour la paix dans la région. C'est pourquoi le récit criminalisant le Venezuela en tant qu'agresseur continue à se propager, alors que la réalité indique tout le contraire, un indicateur de provocation dangereuse pour les dialogues entre les deux pays.
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/opinion/el-comando-sur-manda-en-guyana/
URL de cet article :
https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/02/guyana-c-est-le-commandement-sud-qui-commande.html