Mexique : Sheinbaum appelle les États-Unis à la concertation
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a répondu aux accusations lancées samedi par la Maison-Blanche, concernant les soi-disant liens entre le Gouvernement mexicain et le crime organisé, un argument qui a été utilisé comme prétexte pour imposer des droits de douane de 25 % au pays et a proposé à Washington d'installer une table de travail pour aborder de manière conjointe les défis en manière en matière de sécurité et de santé publique.
Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, la chef de l'État a souligné que son pays préfère le dialogue et la coordination, mais toujours dans le respect de sa souveraineté.
Elle a déclaré que, s’il existe certains liens avec des activités délictueuses, ils se trouvent dans les armureries des États-Unis, où les les armes sont vendues à des groupes criminels. On estime que plus de 70 % des armes à feu qui arrivent au Mexique illégalement et qui finissent entre les mains des groupes criminels sont fabriquées aux États-Unis.
D'autre part, elle a critiqué l'absence d'action des États-Unis pour combattre la consommation de drogue et le blanchiment d'argent sur son territoire et elle a signalé que ces mesures internes sont essentielles pour affronter ce problème.
Elle considère que les États-Unis doivent affronter ce problème comme un problème de santé publique et engager une campagne massive destinée aux jeunes pour éviter qu’ils consomment ces substances et les soigner.
« C’est dans leur pays qu'on consomme et qu'on distribue la drogue et c'est un problème de santé publique dont il ne s'occupent pas, » a affirmé la présidente.
Elle estime que si les États-Unis veulent combattre les groupes délictueux qui font du trafic de drogue et provoquent la violence, « nous devons travailler ensemble intégralement mais toujours sous les principes de responsabilité partagée, de confiance mutuelle, de collaboration et surtout de respect de la souveraineté qui n'est pas négociable. »
« Ce n'est pas en imposant des droits de douane qu'on résout les problèmes, mais en parlant et en discutant comme nous l'avons fait ces dernières semaines, »a-t-elle ajouté.
De plus,Sheinbaum a donné des instructions à son ministre de l’économie, Marcelo Ebrard, « pour qu'il mette en place le plan B sur lequel nous avons travaillé qui comprend des mesures de droits de douane et d'autres mesures pour défendre les intérêts du Mexique. » « Rien par la force, tout par la raison et le droit, » ce sont les mots par lesquels la chef de l'État a terminé son message.
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