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Amérique latine : Le jour où la CIA a permis d'inonder de drogues l'Amérique latine

26 Mars 2025, 13:05pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Bien avant d'être au pouvoir au Panama, l'officier Manuel Noriega avait été recruté comme informateur par l'Agence Centrale du Renseignement (CIA) pendant qu'il étudiait dans une académie militaire au Pérou. Une relation qui a duré des années.

 

L'Administration du Contrôle des Drogues (DEA) avait déjà dans sa ligne de mire, mais la CIA  l’a protégé et l’a gardé parmi son personnel jusqu'en février 1988. Une fois qu'il a été entraîné dans le renseignement et le contre-espionnage à l'école des Amériques de Fort Gulick, il était prêt.

 

Dans les années 80, Noriega contrôlait déjà le pays et la CIA y a vu une opportunité unique. Le Panama est devenu une espèce de centre névralgique de soutien à sa guérilla contre-révolutionnaire appelée populairement  « contras » que Washington  a mise en place pour inverser les Sandinistes au Nicaragua.

 

En échange de son soutien, les États-Unis ont permis au général panaméen de s'enrichir grâce à des activités illégales. Et ses liens avec des groupes de trafiquants de drogues, y compris le plus puissant dans la région à ce moment-là, le cartel de Medellín de Pablo Escobar, étaient connus de beaucoup de gens.

 

« Nous ne le savions pas, mais tous au Panama –tous au département d'État, tous dans les forces armées– étaient convaincus que Noriega et ses gens laissaient passer ces drogues, » a déclaré Arthur H. Davis Jr., ambassadeur au Panama de 1986 à 1990.

 

À la fin des années 80, un sous comité du Sénat des États-Unis n'avait plus de doute : « La saga du général panaméen Manuel Antonio Noriega représente l'un des échecs les plus graves de la politique étrangère des États-Unis. »

 

« Il est évident que toutes les agences du Gouvernement des États-Unis en relation avec Noriega ont regardé ailleurs face à sa corruption et à son trafic de drogues », déclare le sous-comité sur le terrorisme, le trafic des drogues et les opérations international du comité des relations étrangères du Sénat.

 

L'autre visage de l’invasion

 

Le 20 décembre 1989, quelques 24 000 soldats des États-Unis sont entrés par terre, par mer et par les air au Panama dans une opération intitulée « cause juste » qui avait pour objectif de capturer Manuel Antonio Noriega.

 

«Noriega est un pion de la CIA et de la DEA, parce qu’ils finançaient la « contra » au Nicaragua grâce à des envois massifs de cocaïne au conflit en Amérique centrale, » raconte l’internationaliste Jésus Millan.

 

Le président des États-Unis de l'époque, George H. W. Bush, a justifié le chargement de politique envers Noriega comme une étape nécessaire pour protéger la vie des Etasuniens au Panama, et aider au retour de la démocratie dans le pays, entre autres choses.

 

Finalement, Noriega, mort en 2017, a été capturé et ironiquement, condamné aux États-Unis pour trafic de drogues, entre autres délits.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/03/25/nuestramerica-el-dia-que-la-cia-permitio-inundar-de-drogas-a-latinoamerica/

URL de cet article :

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/03/amerique-latine-le-jour-ou-la-cia-a-permis-d-inonder-de-drogues-l-amerique-latine.html