Argentine : La dette qui se négocie avec le FMI

Par Julio Gambina 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

Selon les rapports officiels, les ressources que le Fonds Monétaire International (FMI) libère, serait destiné à annuler les  les lettres de change que le Trésor national doit à la BCRA.

La BCRA aurait quelques 23 084 000 000 de dollars en lettres de change que le trésor national a remises à différents moments en échange de devises des réserves internationales que gère la BCRA. Rappeler que Nestor Kirchner, en 2006, avait annulé 9 500 000 000 de dollars dûs au FMI, grâce à ce mécanisme.

Ces lettres de charge étaient estimées à 67 350 000 000 de dollars, et sous la gestion actuelle de Bausili, ces actifs ont été réévalués à moins de 20 millions de dollars. Ils ont fait valoir que cette valeur n'était pas réelle, « récupérable », et comme il n'y a pas de possibilité de les placer sur un marché secondaire, une évaluation inférieure à la valeur nominale a été faite.

La réalité est que ces lettres aujourd'hui, comme nous l'avons dit, ont une valeur de 23 084 000 000 de dollars. Le Gouvernement Javier Milei–Luis Caputo prétend annuler partiellement ou totalement cette dette envers la BCRA, c'est pourquoi il destinerait à cette fin les fonds frais du FMI qu’il négocie en ce moment. Les estimations périodiques oscillent entre 11 000 et 20 000 000 000 de dollars.

Ce qui se passe, c'est qu'une dette qui était gérable avec la BCRA qui, comme on le voit, était estimée à 67 350 millions et a été réévaluée à moins de 20 000, deviendrait à présent une dette en dollars avec le FMI comme créancier, plus les conditions qu'impose cet organisme, que ce soit en matière de change ou  en matière monétaire ou fiscale.

De plus, en cas de non-paiement futur de cette dette ou d’autres créances, il pourrait se produire ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine, les États-Unis exigeant des contrats avantageux pour l'exploitation de biens communs. N'oublions pas le caractère décisif des États-Unis au sein du FMI.

Ce serait l’échange d’une dette entre des organismes de l’État argentin contre une dette envers un organisme international, ce qui renforcerait la dépendance locale à l’égard du capital transnational géré par la puissance hégémonique du capitalisme mondial.

En outre, le Gouvernement cherche à obtenir l'approbation du Congrès à huis clos par le biais d'un décret de nécessité et d'urgence.

L’escroquerie, c’est $LIBRA, la dette et l'ensemble de la politique qui affect des millions de pauvres dans le pays.

Par cette opération, ils amélioreraient les réserves internationales de la BCRA qui ont baissé de manière abrupte. Si le 7 janvier, elles atteignaient presque 33 000 000 000 de dollars, le 5 mars, elles avaient baissé à un peu moins de 28 000 000 000 de dollars.

Cela représente quelque 5000 000 000 de dollars dilapidés pour les affaires spéculatives du carry trade et d'une politique anti-inflationniste basée sur l'intervention de l'État sur le taux de charge, à contre courant d'un discours de marché libre.

Les effets de la politique du Gouvernement sont désastreux pour la majorité, mais bénéficient à une minorité enrichie.

La destination du prêt en 2018, a été la fuite de capital au bénéfice de quelques un, et maintenant maintenant, ce sera la même chose.

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/03/08/argentina-la-deuda-que-se-negocia-con-el-fmi/

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