Culture : 3 films vénézuéliens censurés à Madrid

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

Trois films vénézuéliens qui devaient être projetés à la maison des Amériques de Madrid dans le quatre de la 28e édition du festival de cinéma de Malaga ont été censurés, sous la pression des autorités de droite du pays.

Le ministre de la culture du Venezuela, Ernesto Villegas, a condamné la suspension de la projection de ces trois films et l’a qualifiée « d'imposée arbitrairement par les autorités madrilènes ».

Les trois films censurés sont « Ali Primera » de Daniel Yegres, « La Bataille des ponts » de Carlos Aspurua et « Opération Orión » de Rubén Hernández Remón. Les trois directeurs se trouvent à Madrid où ils se sont rendus pour assister aux projections et pour participer à des forums cinématographiques sur leurs productions.

Pour sa part, le président Nicolas, Maduro, dans son émission « Avec Maduro+ »,  a affirmé que le néo-fascisme et d'autres courants de droite en Espagne s’emploient à bloquer l'histoire du Venezuela.

« Le fascisme s'impose pour le moment et ils ont censuré trois films vénézuéliens. Ils ont peur de la vérité concernant le Venezuela. Pourquoi ? Ils ont censuré le film  « Ali Primera » et ce n'est pas la première fois qu’Ali est persécuté. En effet, ils l'ont énormément persécuté. Mais la jeunesse espagnole se demandera certainement qui était Ali, comment il chantait… Cela veut dire que la censure et le veto de Díaz Ayuso, d'Almeida et des fascistes de Madrid vont multiplier le chant d’Ali Primera en Espagne. J'en suis sûr, » a déclaré le président.

Il a également révoqué la censure de « La Bataille des ponts » et rappelé que pendant ces jours-là, on cherchait à mener à bien une invasion du Venezuela.

Le président de la Fondation Cinématographique Nationale, Vladimir Sosa Sarabia,  affirmer qu'actuellement, le cinéma vénézuélien représente un danger en étant montré dans le pays « parce que le cinéma a le pouvoir de perpétuer la mémoire. Ils ont peur de l'identité vénézuélienne, de la culture, et que la mémoire de ce qui s'est passé dans ce pays et que les citoyens ont combattu tout au long de ces années, soit connue. Grâce à cela, toutes les vérités qui s'expriment comme les mots du peuple se renforcent dans les œuvres des directeurs censurés. »

Le fascisme commence par la censure et le véto de la connaissance, par ne pas encourager la liberté de penser et de ne pas accorder l'espace, quel mérite à la diversité de voix dans l'histoire. C’est un fait récurrent qui rompt avec ses intentions de réprimer quelque chose qui ensuite ressort et attire l’attention.

Source en espagnol:

https://www.telesurtv.net/suspenden-la-proyeccion-de-filmes-venezolanos-en-espana/

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