Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

International: 4 clés pour comprendre la fin du programme humanitaire sur "parole"

23 Mars 2025, 18:00pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Ce programme concernait les Vénézuéliens, les Cubains, les Haïtiens et les Nicaraguayens

 

Le Gouvernement Trump a annoncé vendredi la fin du programme humanitaire sur "parole" dont le bénéfice a été accordé à plus de 500 000 citoyens de quatre pays dont les migrations ont fait un bond ces dernières années. Dans son décret, le Département de la sécurité intérieure assure que ce programme est « inutile. »

 

Comme il l’avait promis pendant sa campagne de réélection, le président Donald Trump a annoncé ce vendredi l'élimination du programme humanitaire sur "parole" CHNV, un statut juridique temporaire mis en place par le Gouvernement de Joe Biden en 2022 qui a permis à plus de 500 000 personnes de quatre pays d'Amérique latine (Cuba, Haïti, Nicaragua et Venezuela) d'entrer aux États-Unis et d'obtenir un permis temporaire de séjour et de travail.

 

Nous vous expliquons l'étendue de la mesure et les raisons pour lesquelles le Gouvernement Trump a décidé de mettre fin à cet avantage :

 

  1. Qui est affecté par la fin du programme humanitaire sur « parole" du CHNV ?

 

Environ 532 000 personnes de pays tels que le Venezuela, Cuba, le Nicaragua et Haïti ont bénéficié de cette mesure.

 

Ces migrants sont arrivés progressivement dans le pays à partir de 2022, lorsque Biden a annoncé le premier programme humanitaire sur "parole" pour les Vénézuéliens et l’a étendu à d’autres nations. On ne sait pas combien d'entre eux ont changé de statut et ont obtenu, par exemple, l'asile ou le statut de protection temporaire.

 

Les bénéficiaires ont été admis aux États-Unis à la demande d'un parrain qui pouvait être un membre de la famille ou une connaissance qui pouvait prouver sa capacité à soutenir ces personnes pendant deux ans, la durée duperais de séjour.

 

Après avoir subi un examen approfondi de la sécurité nationale, les bénéficiaires prenaient un vol pour les États-Unis et, à leur arrivée, recevaient un permis de  séjour temporaire de deux ans pour ajuster leur situation migratoire.

 

Le programme humanitaire sur 'parole' leur permettait de demander un permis de travail.

 

2. Que prévoit le décret de révocation du programme humanitaire sur "parole" CHNV ?

 

Le décret du Département de la sécurité intérieure (DHS) met fin au programme humanitaire sur "parole" pour ceux qui n'ont pas encore fait transformer ce statut. Il assure que ceux qui n'ont pas de "base légale pour rester aux États-Unis" après le 24 avril 2025 doivent quitter le pays.

Cette mesure concerne les bénéficiaires et les membres directs de leur famille protégés par ce statut temporaire. En perdant le bénéfice du programme humanitaire sur 'parole', ils perdrent également leurrerais de travail.

 

3. Les arguments du Gouvernement Trump soutient pour mettre fin à ce programme

 

Dans le décret, le DHS examine les objectifs que poursuivait Biden en mettant en œuvre le programme humanitaire sur "parole" CHNV :

- réduire l'immigration qui a traversé les ports frontaliers en grand nombre, en particulier en provenance de ces quatre pays

  • améliorer les contrôles de sécurité pour ceux qui étaient admis
  • réduire la charge de travail des agents de l’immigration
  • inciter les migrants à ne pas faire la route de leurs pays vers les États-Unis, entre autres choses.

 

"Ces programmes ne représentent pas un bénéfice public, ne réduisent pas nécessairement les niveaux d'immigration illégale, n'atténuent pas suffisamment les effets de l'immigration illégale et ne servent pas les objectifs recherchés.

 

Ils sont incompatibles avec les objectifs de politique étrangère du Gouvernement, » note le décret qui qualifie le programme « d’inutile. » Ils assurent que le programme humanitaire sur "parole" sera maintenu et que son bénéfice sera accordé sur les bases du statut utilisé avant que Biden ne crée le CHNV : il sera analysé au cas par cas « en tenant compte de la situation particulière de chaque étranger. »

 

Cette mesure n'est pas une surprise. Trump a signé un décret le premier jour de son mandat annonçant qu'il mettrait fin à ce programme CHNV en critiquant le fait que son prédécesseur avait abusé de cet avantage. Il a alors assuré qu'aucune nouvelle demande ne serait reçue et que ceux qui attendaient une réponse sur le CHNV ne la recevraient pas.

 

Parallèlement au programme humanitaire sur « parole" CHNV, le Gouvernement a mis fin à d'autres protections pour les citoyens de ces nationalités, telles que le statut de protection temporaire pour les Vénézuéliens inclus dans la désignation de 2023 et aussi pour les Haïtiens.

 

Cette décision concerne plus de 500 000 personnes. Cependant, des plaintes qui contestent la légalité de la mesure ont été déposées : elles affirment que Trump n'a pas le pouvoir d'annuler les extensions précédentes de ces TPS.

 

4. Que peuvent faire ceux qui profitent encore du programme humanitaire sur 'parole' CHNV ?

 

Univision Noticias a analysé dans cette émission spéciale ce que pouvaient faire les immigrants qui jouissaient de différents statuts et qui, à présent, courent le risque d’être déportés. Dans le cas du programme humanitaire sur "parole"  CHNV, les organisations ont recommandé de consulter un avocat pour vous aider à explorer les options dont vous disposez pour ajuster votre statut d'immigrant aux États-Unis.

 

Si vous ne pouvez pas ajuster votre statut avant l'expiration du programme humanitaire sur  "parole", le 24 avril, vous pouvez être candidat à la déportation.

 

source en espagnol:

https://www.univision.com/noticias/inmigracion/claves-fin-parole-humanitario-venezolano-cubanos-hatianos-nicaraguenses

URL de cet article:

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/03/international-4-cles-pour-comprendre-la-fin-du-programme-humanitaire-sur-parole.html