Venezuela : Coup d'œil sur la semaine 2025 N°12
Par Jesús A. Rondón
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
L'information principale de la semaine qui s'achève a été la politique fasciste du Gouvernement des États-Unis contre les migrants vénézuélien destinée à agresser notre peuple, une partie de Notre Amérique. Alorsi, je me concentrerai sur le fait de présenter les principaux aspects de cette situation.
Deux idées pour comprendre la situation.
« l'Amérique aux Américains » a été la phrase qui a identifié la campagne électorale du président actuel des États-Unis d'Amérique, Donald Trump. Cette déclaration implique une charge fasciste qui a récemment commencé à se développer pleinement dans l'action du Gouvernement, et, à l'intérieur de ce déploiement, une politique migratoire dans laquelle tout « étranger » est un ennemi des intérêts du peuple du Nord de notre Amérique a été mise en place.
Dans ce cadre, l’agression continuelle des Gouvernement des États-Unis contre le peuple vénézuélien a atteint une phase dantesque. Ils ne leur suffit pas de limiter les licences qui permettent les opérations pétrolières des entreprises de ce pays, mais ils criminalisent les migrants économiques vénézuéliens qui se sont rendus sur leur terre, encouragés par une campagne d'exode qu'ils ont eux-mêmes créée et financée. En effet, entre 2001 et 2024, l'agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) a consacré plus de100 000 000 de dollars étasuniens à la déstabilisation de notre pays de diverses façons.
Dans le cadre des dialogues bilatéraux, au début de l'année, une rencontre entre des représentants du Gouvernement que président Trump et le président Nicolas Maduro Moros a eu lieu à Caracas, rencontre au cours de laquelle il a été décidé de reprendre les vols du programme Retour vers la Patrie depuis les États-Unis d'Amérique en en effectuant au moins trois, avant cette semaine.
Mais cela n'a pas empêché les autorités étasuniennes d'emmener presque 200 Vénézuéliens sur la base militaire que les États-Unis possèdent à Guantanamo avec d'autres migrants d'autres nationalités.
De plus, le Gouvernement Trump a révoqué, vendredi, le statut légal temporaire de 530 000 Cubains, Haïtien, Nicaraguayens et Vénézuéliens résidant aux États-Unis, selon un avis du registre fédéral, aggravant ainsi sa campagne de « main dure contre l'immigration. »
Que s'est-il passé avec les migrants vénézuéliens ?
Ignorant les accords, dimanche dernier, le secrétaire d'État des États-Unis, Marco Rubio a annoncé que, sous l'égide de la loi sur les ennemis étrangers, environ 250 personnes que le président, Nayib Bukele, a fait emprisonner avaient été envoyées (la veille) au Salvador. Cette opération s'est déroulée en ignorant le fait qu'un juge fédéral des États-Unis avait ordonné de bloquer temporairement l'utilisation de cette loi de 1798.
Les Venezuela sont accusés, faussement par les États-Unis, d'être des membres de l'organisation criminelle d'origine vénézuélienne le train d'Aragua, qualifié de terroristes par le gouvernement Trump et ont été envoyés au Centre de de confinement du terrorisme (CECOT) qui est devenu un symbole de la « guerre contre les bandes criminelles » de Bukele, et de sa politique de sécurité néfaste.
En échange des services carcéraux fournis aux États-Unis, le Gouvernement salvadorien recevra 6 000 000 de dollars étasuniens pour quelques 300 migrants et pour un an, bien qu’aucun des migrants actuels n'ait commis de délit aux Salvador.
Jusqu'à jeudi dernier, l'identité des Vénézuéliens déplacés était secrète. Ce jour-là, après que le Gouvernement vénézuélien l’ait exigé, le département d’État yankee a révélé le nom et le prénom de chacune des personnes détenues dans la prison salvadorienne.
Des rapports d'organes du renseignement des États-Unis mettent en doute la crédibilité de la base sur laquelle Trump s’appuie pour invoquer une loi applicable en temps de guerre et rarement utilisé, la loi sur les ennemis étrangers de 1798, un instrument que le président lui-même a indiqué récemment qu'il ne connaît pas en détail et nie avoir conscience d'avoir signé, car et l'opérateur dans ce domaine est Rubio.
Devant les dénonciations des membres des familles des détenus qui nient leur appartenance au train d'Aragua, le secrétaire d'État des États-Unis, Marco Rubio a déclaré avec cynisme : « s’il s’avère que l'un d'entre eux ne l'est pas, alors, il est simplement illégalement dans notre pays et les Salvadoriens peuvent le déporter au Venezuela même s'il n'était pas censé se trouver dans notre pays à l’origine. »
La réponse du Venezuela
Sous le slogan, « émigrer n’est pas un délit, sanctionner et bloquer un peuple, oui », des milliers d'hommes et de femmes de tous les âges ont accompagné mardi les mères, les pères, les grands-parents, les oncles, les frères et les amis des membres de leur famille migrants dans une marche organisée à Caracas pour condamner leur enlèvement.
Les Vénézuéliens se sont rendus ce mercredi sur la place Bolivar, lieu de référence de tout village et de toute ville du Venezuela, pour se joindre à la collecte de signatures en soutien aux migrants vénézuéliens déportés des États-Unis au Salvador. Cette action de solidarité fait partie de la « campagne dignité toujours » mise en place par les autorités nationales pour servir de support aux étapes de dénonciation engagées devant divers Gouvernements et divers organismes internationaux.
C'est dans ce cadre que c'est formé le comité des familles des Vénézuéliens détenus dans des camps de concentration au Salvador et on a appris qui sont entrés en contact avec des avocats et des défenseur des droits de l'homme du pays pour obtenir la libération de 238 personnes déportées illégalement depuis les États-Unis d’Amérique.
Le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, a soutenu ce qui suit : « iIs peuvent être sûrs que nous ferons tout ce qui est à notre portée et même plus pour que nos gamins, travailleurs et honnêtes, reviennent sains et saufs au Venezuela et retrouvent leurs familles. »
Dans une autre déclaration, Maduro a souligné le fait que les autorités vénézuéliennes ont vaincu la bande criminelle du train d'Aragua, et il a soutenu que « le train d'Aragua a effectivement existé, mais nous l'avons combattu, nous l'avons démembré, nous en avons fini avec lui : le train d'Aragua est une histoire, c'est de la poudre aux yeux, au Venezuela, il n'existe plus, nous l'avons vaincu. »
D'autre part, ce lundi 17 mars, le Gouvernement national a ouvert un site pour que tous les migrants vénézuéliens s’y enregistrent et y mettent leurs déclarations, leurs dénonciations et leurs témoignages. En juin de l'année dernière, un vice-ministère pour l'attention intégrale aux migrants qui dépend de la chancellerie vénézuélienne a été créé. À ce sujet, la chef de la grande mission Retour dans la Patrie, Anahí Arizmendi, a fait savoir que le nombre de familles qui veulent rentrer au Venezuela a pratiquement doublé.
Au début de la semaine, le Gouvernement vénézuélien a adressé une « alerte de voyages » à ses citoyens « concernant les risques et les conditions », que, assure-t-il, « ils pourraient affronter » aux États-Unis d'Amérique, au vu de « l'augmentation des mesures arbitraires de contrôle migratoire et des politiques de harcèlement » des migrants du pays sud-américain.
La grande mission Retour dans la Patrie
Ce jeudi le quatrième groupe de vénézuéliens est arrivé au pays. Le premier groupe de 190 Vénézuéliens en provenance des États-Unis était arrivé le 10 février et le second, composé de 177 ressortissants sauvés de la base militaire étasunienne de Guantanamo, le 20 février. Les deux groupes étaient composés exclusivement d’hommes alors que le troisième groupe, composé de 242 personnes en provenance du Mexique, était composé d'hommes et de femmes, pour la plupart jeunes.
Le président Nicolas Maduro a ordonné mercredi d'augmenter les actions destinées à garantir les vols de rapatriement des migrants vénézuéliens arrêtés aux États-Unis. En accord avec ces instructions, aujourd'hui, dimanche 23 mars, les vols ont repris depuis ce pays, selon Jorge Rodriguez, le représentant aux dialogue de paix, bien qu'il ait dénoncé auparavant qu'il existait des mécanismes de blocage de ces accord par les Yankees. De cette façon sont arrivés environ 199 migrants qui ont été secourus au Honduras.
Selon un sondage réalisé par le journal national. « “Últimas Noticias”, 91% des 89,4% de personnes interrogées n'envisagent pas de se rendre aux États-Unis pour le moment tandis que 11,4 % ont répondu qu'elles n'iraient probablement pas dans ce pays, ce qui fait un total de 91,8 %. 6,2 % pensent se rendre aux États-Unis, alors que 2 % ne savent pas ou n’ont pas répondu.
Enfin, selon un sondage réalisé ce mois-ci par l'institut Dataviva, 87 % de la société vénézuélienne n'est pas d'accord avec la politique des États-Unis consistant à déporter des citoyens vénézuéliens dans des prisons du Salvador.
Le silence complice de la droite et des institutions qu’elle contrôle
Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, par la voix de son porte-parole adjoint, Farhan Haq, a appelé instamment les États-Unis à respecter la procédure correcte dans le transport de migrants vers d'autres pays comme l'envoi de plus de 200 Vénézuéliens au Salvador, ainsi que « leurs droits fondamentaux et leur dignité la plus basique. » Il n'a pas critiqué la déportation en elle-même mais a rappelé les principes de base que l’ONU utilise pour parler de réfugiés et d’émigrés alors que l'agence de l'ONU pour les réfugiés (ACNUR) a gardé le silence, contrairement à son habitude lorsqu'il s'agit de la migration vénézuélienne.
Le chancelier vénézuélien Yvan Gil, devant la déclaration, de Cuba, a écrit : « Nous remercions pour sa fermeté et la dignité le chancelier de Cuba, Bruno Rodriguez, qui condamne l'application d'une loi anachronique destinée à criminaliser et à stigmatiser la migration vénézuélienne par le Gouvernement des États-Unis. »
L'association américaine des juristes (AAJ) a dénoncé l'application de la loi sur l'ennemi étranger de 1798 invoquée par Trump le 14 mars dernier contre les migrants vénézuéliens en précisant que celle-ci viole les principes fondamentaux contenus dans des pactes, des accords, des lettres et des conventions signés par les Nations et protégés par le droit international public.
La dirigeante d'extrême droite Maria Machado a soutenu la politique de Trump en réaffirmant le caractère criminel que ce Gouvernement a attribué aux migrants vénézuéliens.
Brèves
Le Venezuela est le premier pays d'Amérique latine qui élit des juges de paix communaux.
Le Venezuela est le premier pays d'Amérique latine qui élit des juges de paix communaux: le tribunal suprême de justice a accrédité plus de 28 000 de ces autorités élues le 15 décembre dernier.
Le chef de l'État, Nicolás Maduro Moros, a souligné que la nouvelle réalité dans les quartiers, les communautés et les zones communales « permet de résoudre les problèmes par la médiation, la parole et les bonnes règles éthiques ».
Claudia Sheinbaum a reçu les lettres de créance de l'ambassadeur vénézuélien.
Jeudi dernier, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reçu les lettres de créance de l'ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela, Stella Lugo. Lors de cette rencontre qui renforce les liens diplomatiques et la fraternité entre les deux pays, l'ambassadeur Lugo à transmis un message du président Nicolas Maduro soulignant la volonté de renforcer la coopération et le dialogue entre le Mexique et le Venezuela ainsi que sa reconnaissance pour sa gestion et sa fermeté à l'égard de sa patrie. Pour sa part, la présidente Sheinbaum a transmis un message de fraternité et de solidarité envers le Gouvernement et le peuple vénézuéliens et réaffirmé l'engagement du Mexique en faveur de l'unité et du développement de la région de l'Amérique latine et des Caraïbes.
Le Venezuela maintient sa production de pétrole au-dessus du million de barils par jour.
Le président de la République, Nicolas Maduro, a fait savoir qu'au mois de février, selon les données officielles internationales, le pays a produit 1 058 000 barils de pétrole par jour.
Sur cette ligne, des rapports de presse révèlent que la compagnie pétrolière d’État Petróleos de Venezuela S.A. a élaboré trois scénarios d'opération dans le cadre d'un plan destiné à continuer à produire et à exporter du pétrole dans sa plus importante entreprise mixte avec Chevron une fois que la licence pour que l'entreprise des États-Unis opère dans le pays expirera le mois prochain, bien que des agences de presse aient fais savoir que le Gouvernement des États-Unis était en train de reconsidérer cette mesure.
Cette note cherche à présenter une synthèse des informations les plus importantes au Venezuela, de mon point de vue, tout au long d'une semaine, pour les militants et les dirigeants de mouvements sociaux et d'organisations politiques de Notre Amérique et d’Europe. C'est un apport destiné à continuer à renforcer une relation organique avec ceux qui sont solidaires de la Révolution Bolivarienne et qui cherchent à connaître notre réalité.
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