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Venezuela: Juan Zárate, le tsar des sanctions des États-Unis contre les Gouvernements révolutionnaires
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
La vice-présidente exécutive du Venezuela, Delcy Rodriguez, a dénoncé lundi, le fait que l'avocat conseiller à la sécurité des États-Unis Juan Carlos Zárate était l'un des « auteurs intellectuels » du document « Sanctions sur le pétrole du Venezuela. Moins d'argent, signifie moins de pouvoir », élaboré à la demande de la compagnie pétrolière ExxonMobil, grâce auquel la compagnie cherche à influencer le haut Gouvernement des États-Unis pour demander plus de blocus contre notre pays.
Rodriguez a indiqué que Zárate, connu comme le « tsar des sanctions », est une figure clé dans l'architecture des mesures coercitives unilatérales mise en place par les États-Unis contre différents pays du monde, dont le Venezuela.
Cet avocat et stratège d’origine étasunienne, fils d'un père mexicain et d'une mère cubaine, est devenu un symbole des politiques économiques destinées à préserver l'hégémonie de Washington en portant atteinte à des pays comme le Venezuela, l'Iran, Cuba et la Russie, entre autres.
Une carrière au service du pouvoir de l’empire
Zárate est diplômé du Harvard College et de l'école de droit de Harvard. Sa formation universitaire a été complétée par des études à l'université de Salamanque, Espagne, comme boursier de Rotary International, où il a exploré les effets de la politique étrangère des États-Unis sur la démocratie latino-américaine.
Son parcours professionnel révèle une inclinaison évidente vers l'utilisation du pouvoir économique en tant qu’arme géopolitique.
Sa carrière a débuté au département de la justice des États-Unis, où il a travaillé comme procureur dans la section terrorisme et crimes violents et a participé à des enquêtes comme celle sur l'attentat contre USS Cole.
Après les événements du 11 septembre 2001, Zárate a joué un rôle de plus en plus important dans le Gouvernement de George W. Bush. Au département du trésor, il a été le premier sous secrétaire pour le financement du terrorisme et des crimes financiers (2004–2005).
Pendant cette période, il a également dirigé la chasse internationale des actifs de Saddam Hussein.
Ensuite, de 2005 à 2009, Zárate a monté les échelons pour devenir conseiller adjoint à la sécurité nationale pour la lutte contre le terrorisme.
De cette position, il a conçu est mis en place des stratégies qui ont élargi l'utilisation des sanctions économiques en tant qu'outils de pression politique, un modèle qui est appliqué aujourd'hui de façon très large contre des Gouvernements considérés par Washington comme des adversaires.
L'architecte de la guerre financière
L'héritage le plus controversé de Zárate se trouve dans son livre « La guerre du trésor : le début d'une nouvelle ère de guerre financière » (2013) dans lequel il précise comment le département du trésor des États-Unis a transformé les sanctions en un instrument de « guerre financière ».
Grâce à ce point de vue, on a châtié des populations entières en restreignant leur accès à des ressources essentielles comme les aliments, les médicaments et le combustible, sous prétexte de combattre le terrorisme ou de promouvoir la démocratie.
Actuellement, Zárate occupe une position d’influence dans le secteur privé et dans des centres d'études néoconservateurs.
En outre, il préside le Centre sur le Pouvoir Economique et Financier de la Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD), un organisme connu pour sa position dure envers des pays comme le Venezuela.
Impact au Venezuela et dans le monde
Dans le cas du Venezuela, les sanctions basées sur la doctrine de Zárate ont été responsables de l'aggravation de la crise économique en limitant les exportations de pétrole et l'accès aux devises, aux aliments et à d'autres produits de première nécessité.
Ainsi, Juan Carlos Zárate n'est pas seulement stratège, c'est un idéologue au service de la suprématie économique des États-Unis, dont l'influence dépasse les administrations et continue à modeler un ordre mondial dans lequel les sanctions sont une arme de contrôle. Peu importe, si elles apportent la misère à des millions de personnes.
Source en espagnol :
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