Amérique latine : Certains pays cherchent à diluer la CELAC
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Le chancelier Valdrac Jaentscke a accusé vendredi un groupe minoritaire « extrémiste » de vouloir « diluer », la CELAC éliminant des sujets sensibles de la déclaration finale non consensuelle, pendant le sommet qui a eu lieu au Honduras.
« Ce sont des pays qui ne veulent pas la CELAC mais ne veulent pas payer le coût politique de la quitter. Alors, ils cherchent à diluer la déclaration, à la rendre plus présentable, à enlever des éléments clés qui ont été la base du fonctionnement de cet organisme, » a-t-il déclaré lors d'une interview accordé, à la chaîne, 8 de télévision.
Il a précisé que, parmi les sujets qu'ils ont cherché à exclure, se trouvent les dénonciation du blocus de Cuba et du Venezuela, la condamnation du génocide dans la bande de Gaza, l'imposition de droits de douane aux importations par les États-Unis ainsi que le traitement infligé aux migrants et la coopération médicale avec la République de Cuba.
« Je ne parle pas de centaines et de centaines de Médecine. Nous parlons d'un petit pays, dans lequel 20,30 médecins font la profonde différence, ou font la grande différence dans leur système de santé. Il y a donc une menace envers ces pays, une extorsion pour qu'ils n'acceptent pas. Mais ce ne sont pas des questions qu'ils abordent. La déclaration n'aborde donc pas ces questions. »
« Le problème de l'enlèvement des migrants, du traitement inhumain, le problème de l'extorsion envers les pays qui ont des accords avec nos frères cubains, ne sont pas abordés dans la déclaration, », a-t-il ajouté.
Valdrac a confirmé que le Nicaragua s'était exprimé pour défendre les principes fondateurs.
« S'il n'y a pas de consensus pour cette raison, alors, notre position est qu'il n’y en ait pas, au nom de la fermeté, au nom de l'histoire, au nom des principes fondamentaux de la CELAC », a-t-il déclaré.
Pendant l'interview, le chancelier a affirmé que défendre les principes de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) a été une priorité pour le Nicaragua qui n'est pas prêt à permettre que «2 extrémistes » ruinent une histoire de lutte et d'unité qui s’est construite pendant plus de 10 ans.
Valdrac a soutenu que cette déclaration sans consensus proposée par certains secteurs ne reflètait pas les principes fondateurs de la CELAC.
« Nous sommes ensemble, les 33 pays, pour aborder les grands problèmes de la région. Aujourd'hui, sur la base de ce que nous avons construit dans le passé. Mais aujourd'hui, le problème de l'enlèvement des migrants, le problème du traitement inhumain des migrants, aujourd'hui est un problème important. Aujourd'hui, un problème important dans la région est l'extorsion envers les pays qui ont des accords dans lesquels nos frères cubains fournissent leur système de soutien au système de santé, qui, dans beaucoup de pays, est pratiquement presque tout. »
Jaentscke a expliqué que le document initial par le Honduras contenait 75 points qui avait le soutien du Nicaragua dès le début. Mais il a dénoncé le fait qu'il a été « démoli » par des secteurs qui utilisent l'argument de la technique pour le vider de son contenu politique.
« Pour nous, il n'y a rien de technique. Tout a une intention politique et une conséquence politique, », a-t-il souligné.
« Il y a un groupe minoritaire qui ne veut pas la CELAC mais ne veut pas payer le coût politique de la quitter. non, nous sommes prêts à payer ce prix pour la défendre. »
Le chancelier a aussi souligné que, depuis sa fondation en 2011, la CELAC a avancé dans l'établissement de principes comme la non ingérence, la condamnation du blocus de Cuba, la défense de la souveraineté et la reconnaissance des dégâts historique de l’esclavage.
« Chaque sommet a été fait pour avancer, jamais pour reculer. Si maintenant, nous allons dire que ces principes ne peuvent plus être mentionnés, alors, nous faisons machine arrière. »
Enfin, il a avancé que le Nicaragua espère que la prochaine présidence, se retournant qui reviendra à la Colombie reprendra cette histoire et élaborera une déclaration plus représentative.
« Nous espérons qu'on envisage une nouvelle déclaration qui reprenne ce qui a été construit, », a déclaré le chancelier.
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