Colombie: Petro offre l'asile aux opposants équatoriens persécutés par Noboa
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Sur le réseau numérique X, le président colombien a dénoncé l’arrestation, dans le cadre de la persécution politique de Daniel Noboa, d’observateurs électoraux colombiens et a assuré qu'il accorderait l'asile politique à tous ceux qui arriveront sur son territoire.
Quelques heures après la publication de la liste divulguée comprenant une centaine d’Équatoriens à qui il est interdit de facto de quitter le pays dont des membres du mouvement Révolution Citoyenne, des personnalités critiques envers le Gouvernement de Noboa et même des journalistes, le président de la République de Colombie, Gustavo Petro, a annoncé que son Gouvernement « donnerait l'asile à tous ceux qui arriveraient en territoire colombien ».
Après avoir reconnu l'existence de la liste noire des opposants qui sont persécutés en Équateur, le chef de l'État a dénoncé, dans un message sur le réseau numérique X, le fait que des observateurs électoraux colombiens ont été arrêtés.
Avant cette décision, le président colombien a refusé de reconnaître les résultats du Conseil national électoral de l’Équateur: « L'armée a dirigé la journée électorale, les bureaux de vote pendant les élections et le décompte des voix. Il n'y a pas d'élections libres sous un état de siège », a expliqué Gustavo Petro.
Mercredi matin, l'ancien président de l'Équateur, Rafael Correa, a dénoncé l'existence d'une alerte migratoire contre au moins 100 membres ou partisans du mouvement progressiste Révolution Citoyenne (RC), dans le cadre de la persécution politique ordonnée par le Gouvernement de Daniel Noboa.
En conséquence, le camarade de binôme du candidat à la présidence de RC, Diego Borja, a dénoncé avoir été arrêté la veille, de manière arbitraire, avec sa famille alors qu'ils tentaient de se rendre en Colombie pour passer la semaine sainte.
De même, Verónica Sarauz, veuve du candidat à la présidence assassiné Fernando Villavicencio, a également été victime de persécution politique alors qu'elle tentait d'entrer dans le pays.
Depuis l'Équateur et dans diverses parties du monde, de nombreuses personnalités, dirigeants politiques et organisations ont rejeté les résultats du second tour des élections présidentielles, un processus marqué par de multiples illégalités, notamment l'état d'urgence, les procès-verbaux sans signature et la persécution politique.
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