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Cuba: Carlos Giménez demande la suspension des vols vers Cuba

5 Avril 2025, 10:56am

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos

 

Le député cubano-américain Carlos Giménez, connu pour sa ligne dure contre Cuba, a demandé au département du trésor des États-Unis de suspendre immédiatement tous les vols commerciaux vers l’île et de n'autoriser que ceux qu'il qualifie de «  à fins humanitaires. » Cette mesure, clairement conçue pour asphyxiée encore plus l'économique cubaine, fait partie de la politique hostile de Washington qui continue à punir le peuple cubain avec le blocus économique, commercial et financier, criminel.

 

Giménez, dans une lettre adressée au secrétaire au trésor, Scott Bressent, justifie sa demande en alléguant que c'est « le bon moment » pour affaiblir le Gouvernement cubain en profitant des conditions difficiles dans lesquelles se trouve le pays à cause, précisément, du blocus des États-Unis et de ses sanctions extra-territoriales. Dans des déclarations reproduites par des médias proches de la droite anti-cubaine comme fox News, le député de Floride affirme : « La dictature meurtrière à Cuba est en soins intensifs, le régime ne peut même pas maintenir ses lampes allumées, », répétant le même discours déshumanisant qu'utilise la machinerie de propagande de Washington pour justifier sa politique de plus forte pression.

 

Le deux poids, deux mesures de la « solidarité » de Giménez

 

Il est cynique que Giménez parle « d'aide humanitaire », alors qu'il demande des mesures qui porteront directement préjudice aux familles cubaines. Sa proposition ne cherche pas seulement à suspendre les vols mais aussi à interdire les envois d'argent, une source vitale de soutien pour des milliers de Cubains qui dépendent du soutien des membres de leur famille à l'étranger. Selon le député, ces transferts « financent indirectement les opérations de répression du régime, » un argument fallacieux qui ignore le fait que le véritable objectif de ces sanctions est de provoquer le mécontentement social grâce à la souffrance économique.

 

Giménez, qui s'est rendu en mars sur la base navale illégalement occupée de Guantanamo –un territoire cubain usurpé par les États-Unis– a déclaré, ému, que c'était la première fois en 64 ans qu'il posait le pied sur son pays natal. Mais, au lieu de plaider pour le dialogue ou la coopération, il a préféré se joindre à la rhétorique agressive de la mafia anti-cubaine de Miami en demandant plus de sanctions et d’isolement.

 

Les médias financés par les États-Unis : des porte-parole du blocus

 

Le fait que cette information ait été diffusée initialement par des médias « de thématiques cubaines », financés par des fonds fédéraux des États-Unis et alignés sur l'ordre du jour de l'extrême droite cubano-américaine attire l'attention. Ce qu'on appelle les « médias indépendants », en réalité, fonctionnent comme des outils de propagande au service de la guerre économique contre Cuba, et passent délibérément  sous silence l'impact humanitaire des mesures qu’ils soutiennent.

 

Alors qu'ils présentent des individus comme Giménez comme des « défenseurs de la liberté, », ils occultent le fait que leurs propositions ne cherchent qu'à renforcer la souffrance du peuple cubain. Ils ne mentionnent pas, par exemple, le fait que le blocus a été condamné 30 fois de suite à l'assemblée générale de l'ONU, ni que des organisations internationales et des droits de l'homme ont dénoncé son caractère de génocide.

 

L'hypocrisie de la « liste des répresseurs. » 

 

Dans le cadre de sa campagne anti-cubaine, Giménez a également envoyé au département de la sécurité nationale une lettre contenant une liste de soi-disant « répresseurs » cubains censés résider aux États-Unis qu’il demande qu'on déporte. Cette sorte d'actions, typiques de la chasse aux sorcières de McCarty, est destinée à stigmatiser tout Cubains ayant des liens avec son Gouvernement en criminalisant même des citoyens ayant émigré légalement.

 

L'ironie est qu’alors que Giménez accuse Cuba de répression, les États-Unis conservent une base militaire en territoire cubain contre la volonté du peuple cubain et financent des programmes illégaux d'ingérence politique et de mesures coercitives unilatérales qui violent le droit international.

 

Conclusion : solidarité face à l’hostilité

 

Au moins Cuba, affronte d'énormes difficultés économiques, aggravées par le blocus, et l’inclusion de l'île dans la liste unilatérale des « pays qui soutiennent le terrorisme », la solidarité internationale est plus nécessaire que jamais. Nous, des médias comme Cubainformación continuerons à dénoncer ces actions qui n'ont pas d'autre objectif que de soumettre par la fainm un peuple qui, malgré tout, résiste dignement.

 

La communauté mondiale doit rejeter ces mesures inhumaines et exiger la levée du blocus, au lieu de se joindre à la campagne de mensonges et d'attaques organisée par des intérêts géopolitiques contraires à la souveraineté cubaine.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/04/04/cuba-congresista-carlos-gimenez-pide-suspender-vuelos-a-la-isla-otra-medida-criminal-para-asfixiar-al-pueblo-cubano/

URL de cet article :

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/04/cuba-carlos-gimenez-demande-la-suspension-des-vols-vers-cuba.html