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Cuba : La situation sanitaire et l'O.N.G. de Marco Rubio
Par José Manzaneda
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
L'Organisation Panaméricaine de la Santé indique que Cuba vit une « situation d'urgence » et mentionne la pénurie de toute sortes de matériel et de médicaments comme les antibiotiques.
C'est la conséquence de l'absence de revenus en devises de l’île et en particulier, de l'annulation ou de la diminution des accords médicaux internationaux qui, pendant des années, ont servi à soutenir son système de santé public.
Derrière cela, il y a l'action directe du Gouvernement des États-Unis qui a fait un pas de plus. Le secrétaire d'État Marco Rubio a annoncé l'interdiction d'entrer aux États-Unis pour ceux qui signent des accords médicaux avec Cuba, ainsi que pour les membres de leur famille. Et pour que ces menaces soient bien claires, il a rencontré le Gouvernement de plusieurs pays des Caraïbes dans lesquels se trouvent des brigades médicales cubaines.
Mais sur ce nouveau chapitre de la guerre économique contre un pays dont les autres sources de revenus ont également été dévastées par la Maison-Blanche –le tourisme, les envois d'argent des émigrés, les investissements–nous lisons à peine quelques articles dans la presse corporative. Et si nous lisons autre chose, c'est la version d'une organisation qui soutient et applaudit cette politique : Prisoners Defenders. Son président, Javier Larrondo déclarait à l’agence EFE que la décision de Marco Rubio « lui semblait bonne et qu'il la célébrait. »
Mais pourquoi une agence publique espagnole comme EFE l’interviewe-t-elle, pas une seule des 60 organisations de solidarité qui, en Espagne, dénoncent chaque jour cette guerre contre la santé publique cubaine ?
Parce que la presse corporative censure toute voix dissidente par rapport au discours anti-cubain. Alors, elle continue à présenter comme une « O.N.G. des droits de l'homme » Prisoners Defenders qui a tenté de faire mettre en prison un journaliste pour avoir publié un reportage sur ses activités.
Mais Washington ne possède pas seulement des O.N.G. subalternes. En plus, il a un cluster payé de médias digitaux de « thématique cubaine » qui répète et justifie son récit. La coopération médicale « est l'un des négoces les plus lucratifs de La Havane, », disait « el Diario de Cuba ». Négoces? Quel négoce ? Le personnel cubain coopérant à l'étranger multiplie le salaire qu'il reçoit sur l'île et contribue, de façon consciente, à maintenir la santé publique dans son pays. Le récit parlant de « négoce » est écrit par les services de renseignement des États-Unis qui n'en ont jamais présenté la meilleure preuve. Même pas une seule.
Des dizaines de médailles et d'organisation anti-castristes sont soutenus (paiement de leur siège, de leur personnel, de leurs voyages) par des des fonds provenant du Gouvernement des États-Unis. L'information est publique. Mais pourquoi ce qui concerne Prisoners Defenders n'était pas public ? Pourquoi ses sources de financement sont-elles obscures ? Pourquoi sont président Javier Larrondo a-t-il affirmé devant un juge espagnol que « il n'était pas autorisé » à donner des informations là-dessus ?
Deux choses nous conduisent à une hypothèse évidente :
- Premièrement, Prisoners Defenders travaille en étroite connexion avec des organisations de Miami comme la Fondation Nationale Cubano-américaine et Outreach Aid to the Americas dont les actions contre Cuba sont financées, cela a été prouvé, avec des subventions du Gouvernement des États-Unis.
- Deuxièmement, l'USAID (Agence pour le Développement International des États-Unis) a un programme particulier de subventions destiné aux O.N.G. qui attaquent la coopération médicale cubaine.
C'est pourquoi nous demandons une fois de plus à son président, Javier Larrondo, : « Votre organisation reçoit-elle des fonds directement ou indirectement d'une certaine agence liée au Gouvernement des États-Unis pour vos actions contre les accords médicaux de Cuba ?
Il y a des milliers de personnes sur l’île qui, depuis plusieurs années, vivent le drame de l’absence de médicaments ou qui ont dû retarder des opérations chirurgicales à cause de l'absence de matériel médical dans les hôpitaux. Et ils veulent le savoir.
Source en espagnol :
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