Équateur : Découverte de nouvelles irrégularités au second tour des élections
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
La candidate a soutenu que la campagne électorale était "en proie à des irrégularités" et qu'elle avait commencé par le fait que Daniel Noboa a fait campagne sans autorisation pour se présenter à la réélection.
Trois jours après le second tour des élections, la candidate du mouvement Révolution citoyenne à la présidence, Luisa González, est réapparue pour dénoncer la découverte de nouvelles preuves d’illégalités dans le décompte des votes lors du dernier processus électoral.
Grâce à une vidéo postée sur le réseau social X, Luisa González a mis en garde contre les multiples versions de procès verbaux qui ont été modifiées par le Conseil national électoral (CNE), une fois qu'elles ont été téléchargées dans le système, modifiant non seulement la chaîne de contrôle, mais aussi le résultat final.
González a indiqué qu’il y a 1 984 procès-verbaux sans la signatures des autorités des bureaux de vote (JRV), ce qui violerait l'article 127 du code de la démocratie et que ces procès-verbaux devraient être invalidés.
La candidate González a également souligné qu'il y a 1 526 procès-verbaux dont le total ne coïncide pas avec le nombre de votants, et qui, au vu de la politique, devraient également être annulés par le CNE.
Elle a également révélé qu’il y a 1 582 procès-verbaux dont le résultat s'écarte de la moyenne de leur bureau de vote respectif, ce qui indiquerait d’éventuels ajouts de procès-verbaux dans ces bureaux de vote.
Luisa González a déclaré que le vote blanc a diminué d’une façon inhabituelle, ce qui suggèrerait la possible manipulation directe de plus de 150 000 bulletins de vote.
González a déclaré que la plupart des bureaux de vote n’a pas respecté le protocole qui exige d’inscrire le nombre de votants et a ajouté qu'une diminution artificielle de l'absentéisme était mise en évidence, en d'autres termes, il y a plus de votes que d'électeurs.
Dans la vidéo, González remercie ses électeurs pour « un projet construit sur l'union légitime de la gauche et de la droite. »
Elle soutient que la campagne électorale était « en proie à des illégalités » et qu'elle a commencé par le fait que le président Daniel Noboa a fait campagne sans permission pour se faire réélire.
Elle a également accusé le président équatorien d’avoir « pris des institutions électorales qui ont illégalement permis l'utilisation aveugle de ressources publiques pour une campagne ouverte de la part du Gouvernement. »
La candidate a fait référence à la distribution « d’obligations de plusieurs millions sans analyse technique comme à une stratégie populiste pour acheter des voix, ce qui met aujourd’hui en danger la dollarisation. »
Luisa González a remis en question les « changements de dernière minute dans les enceintes électorales et l’état d’urgence. »
Enfin, la candidate de la Révolution Citoyenne a indiqué que les nouvelles découvertes seraient contestées devant les autorités compétentes et a regretté que celles-ci soient sous le contrôle de celui qui gouverne.
Source en espagnol :
URL de cet article: