Équateur : Des tueurs à gages mexicains pour assassiner Noboa ?
Traduction Françoise, Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Alors que l'opposition continue à dénoncer la fraude au second tour des élections présidentielles, le Gouvernement de Daniel Noboa a diffusé samedi de soi-disant plans destinés à faire assassiner Noboa par des tueurs à gages mexicains.
Vendredi, Luisa Gonzalez, la candidate à la présidence pour le mouvement Révolution Citoyenne (RC) a dit qu'elle allait présenter des « preuves de la manipulation des procès-verbaux » en soulignant qu’un rapport de la mission d'observation électorale de l'OEA avait reconnu l'existence « d’illégalités pendant tout le processus électoral. »
Quelques heures plus tard, le ministère de l'intérieur de l'Équateur émettait un communiqué intitulé « la vengeance des mauvais perdants » dans lequel il disait que des informations du renseignement, « alertaient sur l'organisation d’un assassinat du président, des attaques terroristes et le réchauffement des rues avec des manifestations violentes. »
Il révélait un communiqué interne aux forces armées qui mentionne « le déplacement de tueurs à gages du Mexique et d'autres pays en Équateur, pour commettre des attentats terroristes contre le président de la République et son équipe de travail. »
Le ministre de l'intérieur, sans aucune preuve, accuse de ces soi-disant plans « des structures criminelles complices de secteurs politiques vaincus dans les urnes. »
Immédiatement, les utilisateurs des réseaux sociaux ont qualifié ce soi-disant complot de « faux positif destiné à restreindre nos libertés. »
« Le spectacle a commencé, personne ne les croit plus », « Le cinéma leur manque, ils ne sont bons à rien, 4 ans de plus de mensonges et encore de mensonges », « 12 mois de plus d'état d'urgence arrivent », sont, certains des commentaires publiés sur les réseaux sociaux.
Luisa González, depuis dimanche soir, dénonce les illégalités commises par Noboa tout au long de la campagne avec l'autorisation du Conseil National Electoral (CNE).
González dénonce une fraude générale, prévient que les illégalités détectées représentent une rupture démocratique sans précédent et accuse le Gouvernement d’avoir manipulé le processus pour rester au pouvoir.
Elle assure que plus d'un million de voix ont été volées et qu'elle contestera les résultats bien que les institutions soient sous le contrôle de l’Exécutif.
Dans son message le plus récent, González cite une partie du rapport de l'OEA où l'on peut lire : « La mission a observé que des inconvénients ont été enregistrés parce que l'encre utilisée pour marquer les bulletins de vote s’est transférée entre les options politiques lors du pliage, en raison de la symétrie du dessin. Cette situation a généré de la confusion dans l'interprétation du vote et, dans certains cas, a conduit à son annulation. »
Luisa González souligne que Noboa a fait campagne sans autorisation tout en exerçant ses fonctions et a capturé les institutions pour pouvoir utiliser dans retenue des fonds publics dans la campagne. Parallèlement, il a distribué des obligations de plusieurs millions sans analyse technique afin d'acheter des consciences et d'influencer le vote, entre autres points.
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