Équateur : L'ombre d'Érick Prince sur les élections
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
La présence d’Érick Prince en territoire équatorien pendant la campagne pour le second tour des élections présidentielles a créé un climat de tensions et de répression qui allait marquer le processus électoral du 13 avril. Ce n'est un secret pour personne que la mobilisation du groupe mercenaire Blackwater sous sa direction avait pour but de semer la terreur parmi la population et de faciliter une fraude électorale préméditée, soutenue par un Conseil National Electoral complice qui allait annoncer des résultats insolites : plus de 57 % des voix en faveur de Daniel Noboa.
Dans l'antichambre de ces élections, des entrailles d'un pays soumis à la peur dans lequel la population était devenue la victime d'un climat de répression ont émergé de multiples dénonciations. L'arrestation arbitraire et la persécution systématique de dirigeants de l'opposition étaient devenues des pratiques courantes et terrifiantes. Le Gouvernement équatorien, décidé à renforcer son contrôle, a eu recours aux services d'un expert en violence militaire et psychologique : Erick Prince, suivant les instructions du président des États-Unis, Donald Trump. Avec l'arrivée de Prince, l’intimidation s'est renforcée comme façon d'opérer du régime et s'est étendue comme une ombre sur l’électorat.
Les élections se sont déroulées sous un état d'urgence déclaré 24 heures avant qui a affecté particulièrement les provinces qui soutiennent traditionnellement l’opposition. Le déploiement militaire dans les bureaux de vote et les centres électoraux a été évident et a créé une ambiance de coercition brutale qui a amené certains observateurs internationaux à sentir une pression palpable de la part des autorités. Cet environnement asphyxiant non seulement a miné la confiance dans le processus mais il a aussi jeté dans l’abîme les illusions démocratiques des Equatoriens.
Les rapports des observateurs internationaux ont révélé des conditions d'inégalités scandaleuses : l'utilisation indue des institutions et des ressources de l'État, un changement de règle de dernière minute dans des aspects cruciaux de l'organisation ont renforcé la méfiance générale dans le processus électoral. Luisa Gonzalez, la candidate de la Révolution Citoyenne et principale adversaire de Noboa, n'a pas hésité à signaler ces violations.
Maintenant, pour masquer les milliers d'illégalité à l'étranger, le gouvernement illégitime de Daniel Noboa dénonce un soi-disant vol de matériel électoral qui n'a pas été utilisé à son Ambassade de Caracas à cause de panne logistique, ce qui a empêché les électeurs équatorien résidents au Venezuela d'exercer leur droit de vote. Son échec électoral et sa défaite morale ne peuvent pas être occulté par ces bobards diplomatiques. L'équateur s'est réveillé avec un gouvernement illégitime, gangster et menteur. Ce sombre scénario implique le groupe terroriste SUMATE, une organisation dirigée par Maria Corina Machado, spécialiste en montage de faux positifs, grâce à la création de « procès-verbaux chimères » créés par l'intelligence artificielle.
Le rôle de Maria Machado, une figura emblématique de l’extrême-droite vénézuélienne, n'est pas passé inaperçu. Son équipe électorale, SUMATE, s'est mise au service de Noboa en utilisant l'intelligence artificielle pour donner des résultats frauduleux comme ils l'ont fait aux élections du 28 juillet au Venezuela quand ils ont publié de faux procès-verbaux pour créer un résultat qui ne donne pas la victoire à Nicolas Maduro comme président de la République Bolivarienne du Venezuela. Bien que la majorité des sondages aient anticipé une victoire de Gonzalez, les résultats officiels présentés ont été disproportionnés et insoutenables et ont provoqué une marée de suspicions concernant la légitimité du processus.
Les paroles de Machado, avec sa rhétorique de liberté de démocratie, ont caché la sombre réalité d'un peuple agressé, la célébration d'une fraude qui a nommé un nouveau président tandis que la clameur populaire était réduite au silence et aplatie par la répression.
Les dénonciations de fraude électorale ne se limitent pas aux paroles vides de certains acteurs politiques, c’est un cri d'alarme qui résonne profondément dans la conscience sociale. Lors de ces élections, il ne s’est pas joué qu’un poste au Gouvernement, un coup direct a été asséné à l'essence même de la démocratie équatorienne. Toute action concertée pour menacer l'électorat, toute tache de sang et toute larme versée scelle la complicité d'un régime qui a choisi la tyrannie au lieu de l'écoute et du dialogue.
Alors que l'ombre d'Érick Prince et de ses mercenaires plane sur l'Équateur, le peuple réclame justice chaque jour qui passe sans réponse claire aux inégalités et aux agressions subis est un jour de plus pendant lequel l'État actuel se renforce et met en danger la possibilité d'un futur libre et démocratique. La vérité trouvera toujours une voix pour sortir au grand jour. L'écho de la résistance s'élève dans les rues, réclamant un Équateur qui rêve encore de retrouver sa voix et sa dignité.
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