International: La malhonnêteté à droite

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos

Ils disent que les hommes politiques de droite n'ont pas besoin de voler parce qu'ils ont déjà assez d'argent. Leurs partisans affirment en outre que la politique est une forme de perversion. Que les orientations d'une société doivent être entre les mains des patrons, qu'ils appellent par euphémisme « marchés ».

D'une certaine manière, l’anti-politique, la remise en question du militantisme et la problématique perpétuelle de la corruption dans la gestion publique est l'un des dispositifs les plus utilisés pour jeter par la fenêtre et entraver l'engagement social dans l'organisation du Gouvernement.

Pendant que les regards des médias s'acharnent à décortiquer les fautes plus ou moins grave de ceux qui promeuvent l'inclusion sociale, la distribution de la richesse et la lutte contre toute forme de discrimination, les tentacules du pouvoir conservateur occultent les escroqueries, les délits, les malversations et le vol flagrant des biens publics générés par les corporations et les patrons devenus politiciens.

Les opérations de criminalisation de la politique, connues sous le nom de law-fare, on pour contrepartie le camouflage des gigantesque affaires de corruption de la droite mondiale. On les décrit dans les plus grands médias comme exceptionnelles et on cherche à les déconnecter les unes des autres. L'escroquerie de Javier Milei avec la monnaie virtuelle Libre, la cupidité de sa sœur et de son entourage montrent une attirance obsessionnelle pour l’argent.

La même orientation qui fait bouger le magnat new-yorkais aujourd'hui président qui a débuté comme associé des familles mafieuses pour développer son empire immobilier. Trump a surfé sur l'affaire des abus sexuels dans laquelle il a été condamné. Il a réussi à rendre invisible une deuxième condamnation pour avoir diffamé sa victime. Il a réussi à paralyser les affaires concernant l’organisation d'un coup d'État en 2021 et a couvert d’un voile l'affaire concernant ses paiements à une prostituée pour obtenir son silence, en falsifiant sa déclaration de revenus sous serment. Quand il a assumé son second mandat, le mania roux licencier 12 procureur qui travaillait sur les affaires pénales engagées contre lui.

Les conservateurs, les néo libéraux. Les néo fascistes ont l'habitude de revendiquer le républicanisme et la division des pouvoirs. Cet enthousiasme prend fin quand un opérateur judiciaire décide d'être fidèle à la Constitution et arrive à ce que les comédiens doivent s'asseoir sur le banc des accusés. Mauricio Macri a été condamné pour l'affaire du Courrier Argentin. Il a une dette envers l'État et envers la société, il doit 700 000 000 de dollars, mais il a réussi à paralyser l'affaire grâce à la solidarité de la Cour Suprême. Auparavant, alors qu'il était président, il n'a pas eu honte d’essayer de bénéficier d'une exonération de 98 % de cette valeur. Macri est arrivé au Gouvernement avec 214 affaires accumulés entre 2007 et 2015. Il a ajouté 144 autres plaintes pénales au cours de son mandat de quatre ans.

En Espagne, la présidente de la communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, est accusée d'avoir fait bénéficier son conjoint et son frère d'affaires liées à la santé pendant la pandémie, la période même pendant laquelle 7291 vieux sont morts dans les maisons de retraite à cause de la négligence des autorités commandées par Ayuso. En France, Marine Le Pen a été condamnée à 4 ans de prison et à l'interdiction de se présenter à des élections après que des malversations de fonds de l'Union européenne aient été prouvées. Au Brésil, le militaire fasciste Jair Bolsonaro s'apprête à affronter un jury après que le Tribunal Fédéral Supérieur l’ait accusé de tentative de coup d'Etat après sa défaite aux élections contre Lula Da Silva.

L'un des intellectuels les plus citées par le néolibéralisme est Ludwig von Mises, mort en 1973. Dans son livre, « Le libéralisme dans la tradition classique, de 1927 », 5 ans après la marche sur Rome de Mussolini, 4 ans après qu'Hitler ait tenté de prendre le pouvoir grâce à son coup d’Etat de Munich, il exprime ses positions sur ces manœuvres politiques qui ont permis d'éviter des ramifications du socialisme: « On ne peut nier que le fascisme et des mouvements similaires qui cherchent à établir des dictatures sont pleins des meilleures intentions et que leur intervention, pour le moment, a sauvé la civilisation européenne. »

Trump, Milei, Bolsonaro, Ayuso et Le Pen sort l'expression la plus révélatrice de la malhonnêteté. Ils font de la lutte contre la corruption, le rideau de fumée de leur triple intention constitutive : s'enrichir au prix du sacrifice du reste de la société, favoriser les secteurs privilégiés et discipliner ceux qui cherchent à construire des modèles de convivialité plus équitables. Ils sont indécents, ce sont de des malfaisants présomptueux et surtout des sanguinaires fratricides.

Source en espagnol:

http://www.cubadebate.cu/opinion/2025/04/08/la-diestra-deshonestidad/

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