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International : ONU, Washington et ses objectifs hégémoniques II

17 Avril 2025, 16:14pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Dans la première partie de ce travail, j'ai soutenu qu'en général, les administrations des Gouvernements étasuniens ont diabolisé le rôle de l'ONU dans le cadre des buts et des principes établis dans sa charte fondatrice qui, en particulier dans son article 1 paragraphe 3 concernant les buts contient un texte qui semble aujourd'hui tout simplement de la science-fiction.

 

Je me réfère à l’idée d’harmonie internationale que l’ONU devait avoir après la fin de la Seconde Guerre mondiale: « Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux de caractère économique, social, culturel ou humanitaire en développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales de tous, sans faire de distinction pour raisons de race, de sexe,  de  langue ou de religion. »

 

Et je parle de science-fiction, car surtout le pays qui s'est présenté il y a 80 ans, comme le champion de la démocratie, le défenseur des droits de l'homme a eu, purement et simplement des agissements de faussaire pleins de bellicisme et de souhaits hégémoniques. La charte des Nations unies n'est pas respectée quand il s'agit de faits dans lesquels les États-Unis se comportent comme un violeur du droit international et soutient des entités génocides comme le régime national sioniste d’Israël.

 

Depuis le premier Gouvernement de Donald Trump –2017–2021–polémique, remis en question, un type bavard, farfelu, arrogant, agressif, et avec des conduites clairement délictueuses. Un putschiste. rappelons-nous qu'il a été accusé et condamné pour abus sexuel et diffamation contre l'écrivain E. Jean Caroll. un individu qui déstabilise les notions et les pratiques de justice dans son pays et dans le reste du monde. Cela, sous des ambitions politiques hégémoniques, économiques et militaires. Dans ce but, discréditer l'ONU, discréditer ses institutions et ses fonctionnaires les plus importants fait partie du travail de sape de ce politicien transnational.

 

Aujourd'hui, après un peu plus de trois mois de son nouveau mandat présidentiel, Trump a mis le pied sur l'accélérateur et les objectifs de domination du monde sont devenus plus importants. Depuis le jour un de son second mandat, il a mis en marche des décrets exécutifs qui, selon les organismes qui défendent les droits de l'homme comme Human Rights Watch menacent un large spectre de ces droits, surtout pour les populations les plus vulnérables, exposées à des abus graves en cette matière. Aussi bien aux États-Unis sur le reste de la planète.

 

Un président avec un récit destiné à se transformer en victime, soutenant qu’ils ont été exposés aux abus qui profite dedans de multiples domaines. Les Européens, les latinos américains, les Chinois, les Russes, qui doivent payer cette conduite de domination. C'est le cas typique du juge derrière le voleur. Du loup se préoccupant des brebis. Celui qui réagit aujourd’hui, émet des critiques ou prétend répondre à la virulence de Washington, est un assassin du style de vie étasunien et cela ne sera pas accepté et ne restera pas impuni, affirme Trump. Ce sera considéré comme une déclaration de guerre, inacceptable, selon les termes même du président blond et de sa claque d'un inconditionnels.

 

C'est pourquoi ce n'est pas un hasard qu'il dise : « En ce qui concerne les États-Unis, la cour pénale internationale n'a ni juridiction, ni légitimité ni d'autorité », et par conséquent qu'il ne respecte rien de ce qu'elle détermine : « Nous allons changer le nom du golfe du Mexique, pour golfe d'Amérique, » dit-il en insultant l'histoire et les relations avec son voisin mexicain.

 

Il envoie des fonctionnaires de la Maison-Blanche, à Panama pour menacer le gouvernement de ce pays, sous peine d'occuper à nouveau la zone du canal, avec des troupes et dans son fonctionnement pour empêcher, selon lui, « l'influence de la Chine et sa domination sur le canal. », une absence de vérité absolue, mais… Qu'importe si les chancellerie latino-américaines, à de très rares exceptions, sont atterrées et ne disent rien ? Encore moins l’ONU ou l'Organisation des Etats Américains, considérée comme le ministère des colonies des des États-Unis.

 

Washington a demandé au Pentagone d'élaborer « des plans militaires faisables à mener à bien pour avoir un accès sans restriction au canal de Panama. » Sous prétexte de la présence chinoise. C'est pourquoi un mémorandum de tendance coloniale évidente qui facilite l'ingérence de Washington au Panama a été signé. Signé dans la capitale du Panama, en présence du chef d'État, de ce pays, José Raùl Mulino. Dans cette évidente, violation des lois internationales, en menaçant, un pays souverain, en violence et droits. Celui que l'agence de l'ONU appelait le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (ACNUR) n'a aucun pouvoir pour freiner l'expulsion de la population palestinienne de Gaza et de Cisjordanie.

La faible stature morale de Trump qui déclare que l’expulsion et le génocide de la population palestinienne à Gaza, la destruction de son territoire et l’occupation par le régime national-sioniste israélien laisse penser que cette terre palestinienne peut être « ...la Riviera du Moyen-Orient... Cela pourrait être merveilleux » est une preuve évidente du manque de contrôle international sur les souhaits criminels de Washington et des siens.

 

Il est également significatif que l'organisation des Nations unies, pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) qui est une agence de l'ONU, ne disent rien et ne fasse rien à propos de ce négationnisme historique de changer le nom d'un golf appeler Golfe du Mexique, parce que le président des États-Unis décide de l’appeler golfe d'Amérique. D'autres agences de l'ONU comme le Programme Mondial pour les Aliments (PMA) et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) n’ont aucun rôle à jouer dans la politique concernant la fin en tant qu'arme de guerre contre la Palestine ou le déplacement de sa population comme cela se produit aussi au Liban et en Syrie.

 

Rien de tout cela n'a eu de présence visible, d'importance, de condamnation explicite et le secrétaire général de l’ONU n’a pas appelé les pays à s'opposer aux États-Unis et à leur partenaire sioniste. Cela montre le caractère zombie et mort-vivant du Portugais Antonio Guterres. Un fonctionnaire en charge d'un organisme à l'existence fragile et qui reçoit coup sur coup de la part de son principal bailleur de fonds.

 

Un Trump qui affirme, comme une vérité révélée, que « les États-Unis fournissent un sanctuaire et une protection à de dangereux délinquants, dont beaucoup viennent de prison et d'hôpitaux psychiatriques, qui sont entrés illégalement dans notre pays en provenance du monde entier. » Et si cette idée, absolument de fiction, ne se discute pas, et si la justice des États-Unis ne fait rien, il se passe ce qui se produit avec la déportation de milliers et de milliers de personnes. Même en passant des contrats avec les prisons fournies par  Nayib Bukele, président du Salvador, pour 6 000 000 de dollars par mois. Et sur cela, le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU n'a pas non plus d'opinion et s'il en avait une, il aurait la même pour Washington parce qu'ils ne reconnaissent pas cet organisme dont ils se sont retirés en février de cette année 2025.

 

Aujourd'hui, l'ONU est une institution faible, inactive, qui tire à l'aveuglette dans des processus qui montrent non seulement son inopérabilité et son impuissance face à des actions et des processus qui violent tout ce que l'ONU est censée faire et unir ses forces pour empêcher. Lire : le génocide contre la Palestine et la crise humanitaire déclenchée. Les attaques contre le Liban, la Syrie et le Yémen. Toutes menées par l'entité israélienne avec le soutien et même la participation de ses partenaires occidentaux : les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.

 

Si on n'y ajoute les politique néo-coloniales en Afrique, que ce soit l'occupation et la colonisation du Sahara occidental par les Marocains et leurs soutiens occidentaux, sans que soit mené à bien un référendum qui aurait dû avoir lieu en 1975, ensuite, en 1991, a tout simplement été pendant cinquante ans, la preuve évidente que l'ONU et ses missions comme la Mission des Nations unies pour le Sahara Occidental (MINURSO) sont un échec. N'oublions pas le problème ukrainien où le secrétaire général de l'ONU, complètement ignoré par Trump, ne participe pas du tout aux les conversations destinées à obtenir un cessez-le-feu.

 

Agression douanière

 

L'idée de Trump et de ses inconditionnelles et de perturber l'ensemble de la planète et d'imposer, même un récit qui en face des victimes. Pour justifier, par exemple, la prise de décisions commerciales qui ébranlent le monde et une grande partie de l'économie mondiale, comme cela s'est produit avec la guerre mal nommée des tarifs douaniers. Si l'on peut parler de conflagration, il s'agit d'une conflagration imposée, avec un ennemi principal : la République populaire de Chine, et des cibles adjacentes telles que la Russie, l'Iran et un gros pourcentage des pays qui composent l'ONU. Ils sont soumis à des décisions impériales et unilatérales qui violent tout ce que l'on appelait jusqu'à présent les relations économiques internationales.

 

Quand je parle d'une ONU absente, j'évoque aussi toutes ces organisations qui, dans le cadre de l'établissement de politiques globales de développement, de soutien, destinées à faciliter les relations entre les pays, ont également échoué dans leurs objectifs. C'est le cas de ce qu'on appelle l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) composée 266 membres qui représentent 98 % du commerce mondial et dont la mission est d'administrer le système mondial de règles et d'aider les pays en développement à améliorer leur capacité à faire du commerce.

 

Une OMC qui a remplacé, en 1995, ce qu'on appelait l'Accord Général sur les Droits de Douane et le Commerce (GATT), (de l’anglais General Agreement on Tariffs and Trade) qui, de 1948 à 1994, a établi les règles applicables à une grande partie du commerce mondial -dans lequel ce qu'on appelle la Ronde Uruguay a également une son rôle à jouer-. Malgré son apparence de solidité, le GATT a été, pendant ses 47 ans, un accord et une organisation à caractère provisoire.

 

On avait besoin d'un autre organisme, et ainsi est née l'OMC qui s'est constituée en forum où ses membres viennent pour négocier des accords sur le commerce et résoudre les problèmes commerciaux qu'ils ont les uns avec les autres. L'objectif général de l'OMC est d'aider ses membres à utiliser le commerce comme moyen pour élever le niveau de vie, créer des emplois et améliorer la vie des gens.

 

Aujourd'hui, après leur politique d'absolu mépris pour les organismes internationaux, les lois et le droit international et leurs souhait de conserver un pouvoir hégémonique inacceptable, les États-Unis sont en train de donner l'extrême onction à l'ONU, à ses institutions et à des organismes comme l’OMC et des institutions destinées à s'occuper des problèmes concernant les droits de l’homme. C'est une attaque soutenue, brutale, qui provoque effectivement un déséquilibre du pouvoir.

 

Les effets de cette violation constante de tout ce qui sent les relations internationales avec des droits et obligations égaux, a été catalysée par la mesure d’augmenter les tarifs douaniers prise par Washington et contrecarrée par la Chine et avec peu de réponse souveraine du reste de la planète, seront dévastateurs. Une politique oscillante, qui de jour en jour a de nouveaux éléments de pression, montrant même un Trump avec des mesures discutées qui affectent les milliardaires qui l’accompagnent.

 

Trump a l'habitude d'utiliser n'importe quel élément d'impact en communication, pour soutenir ses mesures qui viennent de convictions profondes et  sont plus ou moins inscrites dans un destin manifeste, dicté par la divine providence. Un discours hégémonique, expansionniste, révélateur d'un racisme profond et d'un plan de contrôle du monde qui « rende à nouveau aux États-Unis leur soi-disant rôle de direction. » Un Trump qui s'est efforcé de montrer que sa décision d'augmenter les droits de douane est une mesure juste à cause des années d'abus du monde contre les pauvres États-Unis.

 

On ne peut pas continuer à traquer la Chine, car ce pays est suffisamment puissant pour mener à bien des politiques de représailles contre les États-Unis. Mais, sans aucun doute, les effets se feront sentir par une baisse des investissements publics, une augmentation substantielle du crédit, une diminution des prestations sociales avec des politiques « d'austérité » dans les pays soumis à des hausses de tarifs. Incertitude sur les niveaux de croissance. Pression exercée par Washington sur les pays pour qu'ils ne fassent pas de commerce avec la Chine. A cela s'ajoute un impact sévère sur les économies émergentes.

 

Personne ne sort vainqueur d'un combat comme celui qu'il est en train de livrer, et dans la politique, on voit des changements monumentaux, en commençant par le fait que les bases de l'ordre international sont déjà secouées. La méfiance envers les États-Unis est renforcée et peut avoir un effet positif si elle amène à la formation de blocs de pays ou de régions qui, effectivement, fassent valoir le concept de souveraineté et le mettre en pratique.

 

C'est l'occasion pour que l'Europe, également punie et transformée en arrière-cour de Washington bien qu'elle soit une alliée servile de Washington, secoue son indignité. Des résultats dans le domaine de l'ordre du droit international, tellement violé et secoué que l’ONU a perdu tout vestige d'influence sur la marche des évènements du monde.

 

Nous sommes sur le chemin de revenir sur la domination nocive des États-Unis, c'est une occasion historique d'avancer vers une politique qui surmonte l'unipolarité et renforce un monde multilatéral, ce qui implique de démocratiser nos relations et aussi que les institutions se réforment, se restructurent ou disparaissent pour ouvrir la voie à celles qui permettront véritablement de penser à un monde différent.

 

Nous ne pouvons pas accepter que Donald Trump, comme une bête débridée remplace la diplomatie, les accords et le respect des organismes dont cette humanité s’est dotée. En changeant cette façon d’agir grâce à un verbiage menaçant, des violations, des hausses de tarifs unilatérales, en brandissant cette augmentation de taxes comme une arme lancinante, pour obtenir que d’autres pays se plient à sa volonté. Il s’agit d’une arme de type boomerang qui aura des coûts sociaux, économiques, politiques et liés à l’avenir, énormes.

 

Et, dans tout ce que nous avons décrit, l'ONU est un zombie. Je cite les paroles d'un collègue qui, face à l'action de cet organisme international agonisant face aux guerres, aux agressions, aux politiques hégémoniques, au silence obséquieux et même à la complicité, affirme : « L'ONU a échoué, son existence n'a aucun sens. Un monde nouveau est en train de naître. Une organisation nouvelle doit l’accompagner. »

 

source en espagnol:

https://www.telesurtv.net/blogs/onu-washington-y-sus-objetivos-hegemonicos-parte-ii/

URL de cet article:

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/04/international-onu-washington-et-ses-objectifs-hegemoniques-ii.html