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Nicaragua : Annulation de la nomination de l'ambassadeur au Honduras
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Le Gouvernement de Nicaragua a annulé vendredi la nomination de son ambassadrice au Honduras, Iris Audelly Acuña Huete, une décision qui coïncide avec sa dénonciation de l'« absence de consensus » dans la déclaration finale approuvée lors du 9e sommet de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (CELAC), qui s'est tenu mercredi à Tegucigalpa.
La présidence du Nicaragua, avec ses co, président et époux, Daniel, Ortega et Rosario Murillo ont décidé, selon le journal officiel La Gazette « d’annuler la nomination de la camarade Iris Audelly Acuña Huete au poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Nicaragua devant le Gouvernement de la République du Honduras » officialisée le 20 septembre 2023.
« Le présent accord prend effet à partir de cette date, », dit le Journal Officiel.
Il a également été publié au JO « l'annulation de la nomination du camarade Walter Antonio Meza Zambrana au poste de consul général de la République du Nicaragua en République du Honduras, qui a son siège à Tegucigalpa. »
Cette décision, selon le journal officiel, a été prise le 9 avril dernier, le jour où était célébré à Tegucigalpa le sommet de la CELAC, formée par 33 pays et auquel les co-présidents Ortega et Murillo n'ont pas assisté.
Le lendemain, le chancelier du Nicaragua, Valdrack Jaentschke, délégué à ce sommet, avait manifesté son désaccord à cause de l'absence de consensus dans la déclaration finale, signée par 30 des 33 membres. L'Argentine et le Paraguay ne l'ont pas signée, bien que pour des raisons différentes.
Absence de consensus ou « consensus suffisant »
Selon le chancelier du Nicaragua, la déclaration de ce sommet aurait dû faire allusion « aux très graves conséquences des politiques de droits de douane des États-Unis contre le monde et décider d'actions et de mesures communes pour affronter leur conséquences, » et également « inclure la solidarité avec nos frères qui ont dû émigrer et exiger un traitement digne pour ceux qui sont retournés. »
Le texte de la déclaration finale n'a pas eu le soutien de l'Argentine, du Paraguay et du Nicaragua mais le Gouvernement du Honduras, en charge de la présidence tournante de la CELAC jusqu'à mercredi, jour où il la transmettra à la Colombie, l’a émise quand même, sous prétexte qu'elle avait obtenu « le consensus suffisant. »
De plus, selon le Nicaragua, le texte aurait dû reconnaître « la légitime exigence de nos frères des peuples des Caraïbes de réparation pour les crimes du colonialisme et de l’esclavage, rejeter les extorsion contre eux et exprimer une solidarité sans faille envers le peuple frère de Haïti, sans interventions extérieures. »
Beaucoup de ces éléments ont été abordés largement par la plupart des délégations mais ne se sont pas retrouvés dans cette proposition de déclaration. Managua dit avoir pris cette position pendant le sommet et a critiqué « l'attitude de quelques rares pays qui agissent dans le but de réduire et de diluer les principes, le patrimoine commun et la riche histoire » de la CELAC.
Présidé par la présidente du Honduras, Xiomara Castro, le sommet de la CELAC s'est déroulée en présence, entre autres, des présidents de la Colombie, Gustavo Pétro, du Mexique, Claudia Sheinbaum, de la Bolivie, Luis Arce, du Brésil, Luis Ignacio Lula da Silva, de Cuba, Miguel Diaz-Canel, de l'Uruguay, Yamamdu Orsi, et du Guatemala, Bernardo Arévalo.
Le Honduras dit que le Nicaragua change son ambassadeur
Le chancelier du Honduras, Enrique Reina, à déclarer à EFE vendredi que le Nicaragua ne retire pas son ambassadeur à Tegucigalpa, que c'est seulement une relève des représentants dans le pays: « J'ai parlé avec le chancelier du Nicaragua (…) il n'y a pas de retrait. Ils demandent notre accord pour un nouvel ambassadeur. Et cela n'a rien à voir avec la CELAC. Ils sont seulement en train de changer d'ambassadeur. »
Reina avait été chargé de recevoir les « copies de style » accréditant Acuña Huete en tant qu'ambassadeur, selon un communiqué de Tegucigalpa datant de l'époque, soulignant que le diplomate avait déjà occupé ce poste en République dominicaine.
« Le Gouvernement de la présidente Xiomara Castro et le peuple hondurien souhaitent que la nomination de l’ambassadeur Acuña Huete dans notre pays renforce les relations d'amitié entre les deux nations en augmentant encore plus les bonnes relations bilatérales, » avait dit alors la chancellerie du Honduras.
Source en espagnol :
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