Venezuela : Un accord Guyana–Royaume-Uni fait sonner les tambours de guerre

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar Infos

Peu après la signature d'un mémorandum de défense entre le Guyana et le Royaume-Uni, la vice-présidente du Venezuela a prévenu que la nation défendra « ses droits légitimes » :  « Nous alertons la région sur ces tambours de guerre, a-t-elle écrit dimanche sur son compte Telegram, face aux intentions menaçantes évidentes du Guyana, le pays qui a signé vendredi dernier mémorandum d’entente pour renforcer la coopération bilatérale sur la Défense entre l'ancienne colonie britannique et le pays anglo-saxon.

Il y a seulement une semaine, Rodriguez avait alerté à propos d'un plan d'attaque de « faux drapeau » d'une plate-forme d'ExxonMobil pour justifier une intervention militaire contre le Venezuela.

C'est pourquoi celle qui est aussi ministre des hydrocarbures a fustigé à nouveau les menaces guyanaises contre le Venezuela, « avec ses pères fondateurs », faisant référence aux alliances bellicistes de Georgetown avec le Royaume-Uni et les États-Unis, des puissances qui sont les « architectes de la spoliation territoriale de notre Equibo Guyanais. »

« Ce sont les mêmes acteurs qui, en 1899, ont forgé une sentence frauduleuse pour spolier le Venezuela« , a averti Rodriguez sur Telegram à propos des actions du Guyana qui constituent, selon elle, une »violation flagrante de la déclaration de la CELAC sur l'Amérique latine et les Caraïbes en tant que zone de paix". Elle a également qualifié le président guyanais Irfaan Ali de « Zelenski des Caraïbes » dans son message.

Pour sa part, le président guyanais a vu la signature de ce document comme un évènement, « opportun et stratégique », une signature qui arrive après que le premier ministre du pays, le Mark Philips, ait assuré mercredi que la souveraineté de son pays était « sérieusement menacée » par le Venezuela à cause du conflit sur la région frontière de l'Esequibo, un territoire de quelques 160 000 km² riche en pétrole et en autres ressources naturelles.

À propos du différend historique entre Caracas et Georgetown pour ce territoire, il y a quelques jours, le président Nicolas Maduro avait déclaré que le Venezuela récupérerait « tôt ou tard » ses « droits historiques » sur l’Esequibo alors qu'en mars, il avait confirmé sa disposition au dialogue pour résoudre le conflit territorial et chercher une solution négociée.

Mets les récentes alliances défensives entre le Guyana, et le Royaume-Uni ont à nouveau fait augmenter l'tension et en réaction, le Gouvernement vénézuélien à confirmer qu'il défendrai sa « sommité son intégrité territoriale dans tous les scénarios qui se présenterait, » peut-on lire dans le message de Delcy Rodriguez ce dimanche. « Le soleil du Venezuela naît dans l’Esequibo!" conclut la vice-présidente.

L’Esequibo est un territoire situé au nord-est de l'Amérique du Sud, entre le Venezuela et le Guyana, avec une projection maritime vers l'Atlantique. Le 3 octobre 1899, le Royaume-Uni a tenté d'officialiser l’annexion de l’Esequibo grâce a la sentence arbitrale de Paris lors d'un processus dans lequel le Venezuela  était représenté par les États-Unis. L'empire britannique de l'époque a exercé son pouvoir pour obtenir une sentence en sa faveur. Le conflit entre Caracas et Georgetown pour ce territoire date de presque deux siècles.

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/04/13/venezuela-caracas-tambores-belicistas-suenan-por-alianza-guayana-reino-unido/

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