Colombie: Des sénateurs payés pour voter contre la réforme du travail et de la santé
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a affirmé que le rejet par le Sénat de la réforme du travail et de la consultation du peuple est lié au fait qu’un groupe de sénateurs a touché de l’argent pour voter contre la proposition.
« L’argent a coulé pour que des membres du Sénat fassent obstruction au droit des gens qui travaillent à mieux vivre. Aucune institution n’est légitime quand elle va contre l’intérêt général, » a écrit le président sur X.
Gustavo Petro a signalé que la Constitution colombienne interdit à tout membre du Congrès d’aller contre l’intérêt général, mais cette fois, des dizaines de représentants dirigés par ce qui se fait appeler « la bande », ont fini par contredire les principes fondamentaux de la Constitution.
Malgré le rejet de la réforme du travail par le Sénat, Gustavo Petro a dit que la mobilisation sociale pourrait obtenir que la proposition soit approuvée et que la réforme du système de santé avance.
« Il est certain que sans une mobilisation importante, aujourd’hui nous ne serions pas en train d’étudier une réforme des retraites, » a-t-il ajouté.
Petro a rappelé que les sénateurs Iván Name, Efraín Cepeda et leurs alliés politiques avaient rejeté, il y a des années, les réformes sociales dont le peuple colombien a besoin et il a invité les électeurs à ne pas élire des sénateurs qui portent atteinte aux droits du peuple.
« Elire des individus capables de causer des dommages à des millions de personnes est un véritable suicide. N’élisez plus les bourreaux! » a déclaré le chef de l’Etat.
Petro a précisé que les réformes proposées par son Gouvernement sont toujours d’actualité grâce à la mobilisation du peuple: « Ce ne sont pas encore vraiment des lois parce que la lutte du peuple doit encore aller plus loin. »
Le président a précisé que l’histoire des droits des travailleurs dans le monde est faite d’énormes mobilisations et de grèves générales pour défendre ces droits.
« Le droit de grève pour le travailleur est dans la Constitution, de a grève de quelques heures à la grève illimitée, le peuple qui travaille a le droit d’exiger de ses patrons qu’ils cessent de financer des membres du Congrès pour qu’ils votent contre leurs employés parce qu’ils cherchent des bénéfices faciles sur la base due l’exploitation. »
De plus, il a déclaré que le société peut décréter une grève nationale illimitée quand un Etat arrive au point de rupture avec la société et doit être totalement remplacé.
Pour Petro, ces mécanismes de lutte du peuple redeviennent nécessaires quand on ne laisse pas le peuple s’exprimer, ce que le groupe qui se fait appeler « la bande » fait au Sénat.
Gustavo Petro a expliqué qu’à propos de sa proposition d’accord national, certains dirigeants syndicaux qu’il a accusé d’être des politiciens, comme les grands cultivateurs de cacao, se sont moqués de lui.
« Ils ne se sont pas du tout souciés de l’évolution de la conscience populaire qui se développe dans le pays depuis 2021. »
Petro a prévenu que s’il n’y avait pas d’accord, il devra y avoir la lutte sociale jusque’à ce qu’on se rende compte que construire un grand pacte de la démocratie et la justice sociale est moins cher et plus rentable.
Selon le président, les sénateurs liés à « la bande » ont réussi à faire échouer la consultation grâce à un piège parce qu’elle a le soutien des cultivateurs de cacao qui se sont moqué de la possibilité d’un accord national.
Gustavo Petro a souligné qu’à travers la consultation du peuple, on voulait approuver des règles du travail dignes: « Je pense que ce qui s’est passé nous conduit à une plus importante consultation mais pas encore pour faire approuver une loi. Maintenant, le peuple de Colombie doit devenir le constituant principal. »
Le président colombien a expliqué que la consultation n’était pas liée à sa réélection ni au fait de modifier la Constitution de 91 mais qu’elle était destinée à cheire les lois qui ont donné naissance au para-militarisme mafieux et à la corruption.
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