Cuba: Hammer, un voyageur du temps à La Havane?
Par Raúl Antonio Capote
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
Le chargé d’affaires des Etats-Unis à Cuba, Mike Hammer, au lieu des respecter les engagements et d’accomplir les tâches habituelles de toute ambassade, profite de la sécurité qu’offre Cuba pour se monter en public en faisant usage d’un droit que personne ne lui a accordé, en compagnie d’apatrides et de traine-savates de tout poil.
Son action crée la confusion et soulève des questions. La dernière de ses actions, mélodramatique, dépasse les limites de l’ingérence: il est entré en relations en le qualifiant de « prisonnier politique » avec un monsieur qui ne l’est même pas pour rire, et qui est en prison pour des activités qui n’ont aucun rapport ni avec la liberté ni avec la conscience.
Celui-ci se sentir honoré par l’attention de cette personne. Que fait un diplomate qui remplit ces fonctions? comment quelqu’un peut-il émettre des jugements et lancer des appels qui ne correspondent pas à sa charge? Hammer serait-il un voyageur du temps?
Peut-être est-il monté dans une machine comme celle créée par l’imagination du célèbre écrivain Herbert George Wells? Dans ce cas, il est possible que ce voyageur vienne de 1902 ou d’un peu plus tard, ou mieux encore, des années 30 ou 50, époque à laquelle un mafieux du nom de Batista gouvernait Cuba.
C’est très possible. Souvenons-nous, pendant les années de la république néo-coloniale, les ambassadeurs yankees détenaient le pouvoir réel sur l’île et les présidents « démocratiques » antillais se soumettaient à eux.
Il pourrait vraiment être l’un de ces proconsuls dans le style de Charles Magoon, notre « gouverneur provisoire » de 1906 à 1909, ou de Enoch Crowder, envoyé par les Etats-Unis en 1921 avec plus de pouvoir que le président de Cuba lui-même.
Il pourrait être une copie de l’ambassadeur Summer Welles, qui a géré Cuba dans les années 30 ou le représentant personnel du président Roosevelt, Jefferson Caffery, le roi de l’ingérence.
Ne nous y trompons pas : cette liberté est la sorte de « liberté » dont ceux qui soutiennent Mike –Marco Rubio, Carlos Giménez et sa mauvaise compagnie- ont la nostalgie: la liberté de tirer sans obstacles les fils de leurs marionnettes caribéennes, le droit de piller le pays.
Il agit au nom de ceux qui rêvent de faire de Cuba un antre du jeu illégal, du trafic de stupéfiants, ce paradis de la prostitution et du vol que nous étions avant 1959.
Un imitateur des créateurs de l’amendement Platt chemine dans les rues de La Havane, un fantôme du passé qui, au nom de la liberté, cherche à nous passer le licou et à brandir la cravache de la reprise en mains et de la honte.
source en espagnol:
https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/05/30/cuba-hammer-un-viajero-del-tiempo-en-la-habana/
URL de cet article:
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