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International : Non, Bergolio, le pape n'était pas un nouveau Che Guevara

4 Mai 2025, 17:02pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Trois jours après que le saint-Père ait été rappelé par son créateur, le tsunami de larmes qui parcourt une grande partie de la planète nous oblige à prendre nos clavier pour écrire : «  y en a marre ! »

 

En écoutant et en lisant les commentaires sur le défunt pape, nous restons sans voix : tous, du chanteur révolutionnaire cubain à l'ancienne guérillera urbaine italienne en passant par d’anciens conseillers de présidents anti-impérialistes, n'ont que des éloges pour le jésuite de Buenos Aires, qui s'est déguisé en Franciscain et a demandé à être enterré sous une pierre avec la simple inscription « Franciscus. »

 

Dans tous ces éloges, pas une once de critique, mais il y a tellement de choses à dire…

 

De quelle manière a-t-il introduit le plus minime changement perceptible dans l'appareil dont il a été chef pendant des années ? L'église catholique apostolique et romaine a-t-elle cessé, sous son règne, d’être l'organisation criminelle tentaculaire qu'elle a été pendant tant de siècles ? Voyons cela de plus près.

 

Argent sale

 

En 2014, Bergolio a annoncé que tout mafieux serait excommunié. Une commission a été créée au Vatican. résultats : rien. La commission a été dissoute.

Raison officielle : la mafia est une affaire strictement italienne et il revient à la conférence épiscopale italienne de s'occuper d’elle.

 

Pour cela, ladite conférence a créé un « groupe d'étude », une manière classique d'enterrer un problème.

 

Après la faillite de la banque Ambrosiano, qui utilisait le Vatican pour blanchir de l'argent provenant de la drogue dans le monde entier, la nouvelle Banque Ambrosiano a été créée. Elle a disparu sans laisser de traces. Depuis, c'est le IOR qui gère les milliers de millions de l'organisation, pardon, de Saint Siège. De la même façon peu transparente.

 

Le Francois historique qu'au qu'elle se réfère Bergolio, celui d'Assise, a rompu physiquement avec la richesse, les marchandises et l'argent : un dimanche, sur la place principale d’Assise, il s’est déshabillé, se dépouillant je sais pas et de son point de soi. Personne n'a jamais vu Bergolio réaliser pareil strip-tease.

 

Pédo-criminalité

 

Le François historique avait une femme, elle s'appelait Chiara et après la mort de François, elle devient la patronne de l’Italieta. Sa présence à sans doute empêcher Francois de s'occuper d’enfants. Bergolio, pour sa part, ne s’est pas écarté de la doctrine du célibat des curés catholiques, unique clerc de la terre auxquels on interdit de copuler et de se marier, à la différence des pasteurs protestants, des popes orthodoxes, des rabbins, des imams, des ayatollahs et des brahmanes.

 

Et en ce qui concerne la propreté des étables, si le pauvre jésuite avait lancé une véritable grande opération de propreté, il se serait retrouvé très seul dans les conclaves.

 

Ventre de femme

 

Sous Bergolio, l'organisation est restée sur des aveugles au droit des femmes à disposer de leur ventre au mieux. Son pouvoir pour imposer la loi s'est maintenu presque intact en Amérique latine.

 

2 exemples éloquents :

 

  1. Le couple qui règne au Nicaragua, les Ortega, continue à s'opposer à la libéralisation de l'avortement après un accord avec l’église.
  2. La candidate de gauche en équateur, Luisa  Gonzalez, a exprimé son opposition à l’avortement.

Les exemples abondent. Cela n'a rien de surprenant : la vingtaine d'université jésuites réparties en Amérique latine, s’applique à éduquer des élites formatées pour faire que « tout change sans que rien ne change. »

 

Changement social, pauvres, migrants

 

Dans les panégyrique consacré au pontife, on parle beaucoup de son « engagement » envers les pauvres et les migrants en oubliant un fait basique : l'église catholique n'est plus une machine euro centrée blanche. Les prêtres européens blancs sont en train de disparaître. Par conséquent, pour continuer à fonctionner, l'église, comme les autres mécanismes du pouvoir blanc, doit recruter de plus en plus de gens du sud du monde, c'est pourquoi il est vital qu'elle milite en faveur de la « libre circulation » des vocations. Et il est vital qu'elle s'assure de superviser et de formater les nouvelles générations du Sud tentées par des révoltes logiques.

 

En résumé, pour conclure : NON. Bergolio n'était pas un nouveau Che Guevara, malgré les larmes de tous nos camarades.

 

Gardez vos larmes pour les martyrs sans voix, sans nom, sans sépulture.

 

Source en espagnol :

https://albagranadanorthafrica.wordpress.com/2025/04/29/bergoglio-el-papa-no-era-un-nuevo-che-guevara-a-pesar-de-nuestros-companeros-llorones/

URL de cet article :

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/05/internationalinter-non-bergolio-le-pape-n-etait-pas-un-nouveau-che-guevara.html