Venezuela : 5 opposants quittent l'ambassade d’Argentine

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

Les 5 opposants vénézuéliens  alliés de Maria Corina Machado qui se trouvaient depuis 400 jours à l'ambassade d'Argentine à Caracas en sont sortis, selon la journaliste Madelein Garcia de Telesur qui a ajouté qu'ils étaient sortis après une négociation dirigée par le Gouvernement vénézuélien.

À 21h13 mardi, Garcia publié une vidéo sur les réseaux sociaux montrant l'entrée de l'Ambassade et elle a fait remarquer qu'elle a une seule porte pour l'entrée et la sortie, dans une rue à sens unique, fortement surveillée par l'État vénézuélien non seulement parce que c'est le siège diplomatique argentin, mais parce que, dans les environs, se trouve aussi l'ambassade de Russie.

Les deux ambassades sont situées sur l’avenue de Las Lomas, Las Mercedes, Caracas.

« Les personnes qui sont sorties, ils l'ont fait, parce qu'elles ont négocié avec le gouvernement du Venezuela leur départ, », a-t-elle argumenté. Elle a rappelé que les cinq occupants du siège diplomatique étaient l'objet d'une enquête pour des faits survenus avant, et après les élections du 28 juillet 2024.

Elle a aussi publié un second message avec une vidéo montrant la façade de l'Ambassade d’Argentine.

Marco Rubio parle de « sauvetage »

La journaliste a dit qu'il était impossible que la version publiée une heure auparavant, à 20h03 par le secrétaire d'État du Gouvernement des États-Unis, Marco Rubio, qui a affirmé sur les réseaux sociaux que ce qui s'est produit a été un « sauvetage réussi, » soit véridique.

Rubio a dit : « Les États-Unis célèbrent le sauvetage réussi de tous les otages retenus par le régime de Maduro à l'ambassade d'Argentine à Caracas. Après une opération précise, tous les otages se trouvent maintenant sains et saufs en territoire étasunien (…) Nous exprimons notre gratitude à tout le personnel impliqué dans cette opération et à nos associés qui ont aidé à assurer la libération en toute sécurité de ces héros vénézuéliens. »

Sept minutes plus tard, la dirigeante extrémiste d'opposition Maria, Corina Machado a tweeté ses remerciements et assuré qu'il s'agissait d'une « opération impeccable et épique pour la liberté de cinq héros du Venezuela. Ma reconnaissance et ma gratitude infinie à tous ceux qui l'ont rendue possible. »

Le bureau de la présidence d'Argentine a aussi publié un communiqué affirmant qu'il y a eu une « opération réussie. »

La journaliste Madelein Garcia a écarté le fait que cette libération soit due à une « opération de sauvetage » et a rappelé que Marco Rubio était derrière les opérations destinées à envoyer 252 migrants vénézuéliens au Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT) au Salvador. Elle a aussi rappelé le cas de la petite Maikelys Espinoza, de 2 ans, qui a été séparée de ses parents par le Gouvernement auquel appartient Rubio.

Selon les médias locaux, ceux qui ont quitté l'ambassade sont : Magalli Meda, Claudia Macero, Pedro Urruchurtu, Humberto Villalobos et Omar Gonzalez qui ont été jugés responsables par le ministère public des délits de trahison envers la patrie et de conspiration. On a aussi appris qu'ils avaient sans doute quitté le territoire national.

La journaliste Garcia déclare : « Nous avons la certitude que Magali Méda est en route pour l'Espagne et sera reçue par sa fille. L'autre personne, Claudia Massero, a quitté quelques jours avant l'ambassade d'Argentine et se trouve en Argentine de sortes que, quand Bukele propose d'échanger 252 migrants vénézuéliens innocents au Salvador, il parle des personnes qui sont échangeables pour lui, et il parle de 4 personnes à l'ambassade d'Argentine, parce qu’une personne était déjà partie. »

« La grande question est : qu’ont-ils négocié ? Nous le saurons bientôt, a dit Garcia en conclusion.

Bonne nouvelle

Pour sa part, le journaliste vénézuélien Vladimir Villegas a également confirmé mardi le départ des collaborateurs de Maria Corina Machado. Sur ses réseaux sociaux, il a écrit : « Le départ des réfugiés à l'ambassade d'Argentine à Caracas est une bonne nouvelle. Indubitablement, il y a eu une négociation. Et négocier n'est pas trahir. Répétez avec moi : négocier n'est pas trahir, négocier n'est pas trahir, négocier n'est pas trahir… »

Sur les mêmes réseaux sociaux, Villegas a ajouté : « On me dit que l'ambassade du Brésil à Caracas n'a pas été impliquée directement dans la sortie des réfugiés de l'Ambassade d'Argentine mais on n’écarte pas l'idée que Itamaraty (le ministère des affaires étrangères du Brésil) y ait participé. »

Le Venezuela a rompu les relations avec l’Argentine quand le président Javier Milei n'a pas reconnu les résultats des élections présidentielles du 28 juillet dernier. Depuis, le siège diplomatique est sous la protection du Brésil.

Source en espagnol :

https://albaciudad.org/2025/05/cinco-opositores-salen-embajada-argentina/

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