Venezuela: Le Guyana arrêtera les Vénézuéliens qui voteront dans l’Esequibo
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
A quelques jours des élections régionales et législatives au Venezuela, le chef d’Etat Major de la Défense du Guyana (GDF), le brigadier Omar Khan, a annoncé que tout Vénézuélien de l’Esequibo qui participerait aux élections régionales et législatives au Venezuela « serait arrêté et déporté. »
Le militaire guyanais cherche à éviter ainsi la participation à l’élection du gouverneur et des députés de l’Esequibo guyanais, le 24ème état du Venezuela en litige qui se déroulera le 25 mai prochain. Pendant ce temps, la Force Armée Nationale Bolivarienne et le Conseil National Electoral installe et protège le matériel électoral sur tout le territoire national.
Le brigadier Khan a déclaré que quiconque « participait à ces élections en subira les conséquences » et dans une rare contradiction, il a affirmé que « tout Vénézuélien résidant au Guyana participant à ces élections sera arrêté et expulsé. »
En revanche, le samedi 3 mai dernier, la vice-présidente exécutive du Venezuela, Delcy Rodríguez, a clairement indiqué que le 25 mai prochain « le peuple vénézuélien élira le gouverneur de l’Esequibo guyanais et ses législateurs régionaux et l'Assemblée nationale conformément à sa Constitution nationale ».
Elle a également affirmé que Caracas défendra ses droits historiques sur cette région dont ils ont l'intention de la dépouiller et que le Guyana n'a pas d'autre choix que de négocier dans le cadre de l'accord de Genève. « Le Guyana non seulement ne respecte pas la législation internationale et ses obligations, mais il exerce très bien son rôle de contremaître d'Exxon Mobil », a-t-elle conclu.
Yván Gil Pinto
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VTV Canal8
#COMMUNIQUÉ🔴| La Force armée nationale bolivarienne (FANB), fidèle à sa mission constitutionnelle de sauvegarde de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de la République bolivarienne du Venezuela, reste vigilante face à toute menace extérieure. En réponse à la plainte formulée par la citoyenne vice-présidente exécutive, Delcy Rodríguez, sur le nouveau complot de l'impérialisme nord-américain, qui vise à mener une opération de "faux drapeau" pour attaquer la plateforme d'Exxon Mobil.
6 avril à 22h49
La situation s'est aggravée l'année dernière, après l'incursion de navires de la compagnie pétrolière Exxonmobil dans les eaux en attente de délimitation alors que les forces armées du pays des Caraïbes ont dénoncé le fait que le Guyana « a l'intention de mener une opération de « faux drapeau » pour attaquer la plate-forme Exxon Mobil qui opère dans les eaux en attente de délimitation avec la République coopérative du Guyana, afin de générer de la confusion et d'initier une escalade d'agression contre notre pays ».
À ces actions s'ajoutent les menaces des fonctionnaires étasuniens: « Nous avons une grande marine qui peut atteindre n'importe quelle partie du monde », a insinué le secrétaire d'État des Etats-Unis Marco Rubio lors de sa visite au Guyana fin mars.
« S'ils attaquaient le Guyana ou ExxonMobil ou quelque chose comme ça, ce serait une très mauvaise journée, une très mauvaise semaine, pour eux, et ça ne finirait pas bien, » a déclaré Rubio, faisant directement référence au Gouvernement vénézuélien.
Plus récemment, le dimanche 11 mai, dans les 24 heures qui ont suivi le simulacre électoral, le secrétaire à l’énergie des Etats-Unis, Chris Wright, a déclaré: « Le président Tump veut utiliser la force des États-Unis, notre indépendance énergétique pour forcer un changement au Venezuela. »
Le chancelier du Venezuela, Iván Gil, a répondu à la menace en assurant que la seule chose qui s’imposerait, ce serait « la force de la loi » contre ceux qui veulent voler les ressources énergétiques de son pays après les menaces des fonctionnaires des Etats-Unis et il a ajouté : « Aujourd'hui, les ressources énergétiques et les gigantesques réserves de pétrole et de gaz du Venezuela sont au peuple et sont au service du développement national. »
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