Argentine : Milei ferme l'Institut Juan Domingo Perón

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos

Le célèbre dirigeant social argentin, Juan Grabois, a été arrêté pendant ces dernières heures dans la ville de Buenos Aires, dans le cadre d'une manifestation organisée à l'ancienne résidence qui appartenait à Juan Domingo Perón et Eva Duarte, siège de l'Institut Juan Domingo Perón, dont le Gouvernement de Milei a ordonné la fermeture.

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Cette action, selon Grabois, était destinée à « récupérer de la haine des gorilles » le bâtiment historique où fonctionnait l'Institut Juan Domingo Perón, une institution récemment dissoute par le Gouvernement de Javier Milei, qui a également l'intention d'évacuer le bâtiment.

Sur son compte sur le réseau social X, le référent du Front Grande Patrie a indiqué les raisons de la prise de la propriété : « Ici, les ancêtres de ce Gouvernement ont jeté leurs bombes meurtrières il y a 70 ans et le Gouvernement escroc a détruit les statues de nos héros il y a 7 jours ». Dans son message, le dirigeant a appelé instamment à « être fidèle à notre histoire, à défendre notre héritage ».

Le Gouvernement a répondu à cette manifestation, dirigée par des jeunes du Mouvement national, par la répression, en faisant intervenir l'infanterie de la police fédérale argentine et en faisant arrêter ensuite Grabois au milieu des luttes, des bousculades et de l'utilisation de gaz piment. Dans sa publication, le dirigeant social a précisé que « personne ne s'enchaîne, libre ou mort, jamais esclave ».

L'Institut Juan Domingo Perón, dont la dissolution a motivé cette manifestation, se consacrait à la recherche et à la diffusion de la pensée et de l'œuvre de l'ancien président argentin. Sa fermeture a été interprétée par les secteurs sociaux et politiques comme une mesure de persécution idéologique de la part du Gouvernement de Milei, qui a attaqué le secteur de la culture et des sciences dès le début de son gouvernement, avec des ordres de fermeture et de suppression de budgets.

Dans un tweet ultérieur partagé sur le compte officiel du dirigeant, il a été rapporté qu'il va bien et a demandé de « ne pas pleurer pour une arrestation » alors que les victimes sont les exclus et les personnes sans services dans les hôpitaux, les retraités sans remèdes, les personnes âgées lésées par le modèle de l’Exécutif.

« (...) Dans un pays où une génération a été assassinée, torturée et où on l’a fait disparaître » c‘est un honneur d'être emprisonné pour avoir défendu l'héritage péroniste et l'identité nationale sous un Gouvernement qui réduit même les services les plus élémentaires de la population.

Le message se termine par un appel à se rapprocher de la surintendance des enquêtes fédérales, à Buenos Aires.

Source en espagnol:

https://www.telesurtv.net/argentina-detienen-juan-grabois-toma-institut/

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