Cuba: La culture comme épine dorsale du développement

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos

Le patrimoine culturel immatériel constitue, plus qu'un bien, l'occasion de promouvoir un tourisme soutenable dans les villes à valeur historique. À Cuba, il appartient à Trinidad de valider ce nouveau modèle de gestion soutenu par le Bureau régional de la culture pour l'Amérique latine et les Caraïbes (UNESCO) à La Havane, avec la collaboration du ministère de la Culture du Royaume d'Arabie saoudite.

L'atelier Sauvegarde du patrimoine immatériel et du tourisme soutenable qui a lancé le projet Communautés pour le patrimoine a offert aux entrepreneurs, aux porteurs de traditions, aux experts, aux autorités locales et à d'autres acteurs des outils pour créer des alliances au profit de cette ville cubaine au patrimoine mondial depuis 1988.

Pour Anne Lemaistre, directrice de L'UNESCO à La Havane, cette rencontre a été  profitable et innovante dans la mesure où elle invitait à construire des ponts et à expérimenter de nouveaux rôles dans la relation entre le tourisme et le patrimoine culturel.

« Nous faisons le chemin, nous pouvons nous intégrer et nous entraider les uns les autres pour préserver le plus précieux : la beauté des expressions culturelles authentiques et la diversité en tant qu'êtres humains parce que beaucoup de cultures vivantes sont en train de disparaître et nous nous engageons à les sauver pour les générations futures », a-t-elle déclaré.

Dans les échanges et les exercices pratiques, la contribution des experts a été essentielle et a montré que les différentes manifestations du patrimoine immatériel dans l'espace urbain construit permettent de créer des routes éco-culturelles et d'innover avec des produits authentiques qui attirent les voyageurs responsables et apportent des bénéfices aux communautés, car ceux qui protègent le mieux ces pratiques et ces savoirs sont leurs propres habitants.

Et ce sont les principes pour lesquels travaille le Réseau des bureaux de l'historien et du conservateur des villes patrimoniales de Cuba, a affirmé Arsenio Manuel Sánchez, coordinateur de cette organisation qui travaille en étroite collaboration avec l'UNESCO afin de transférer et de systématiser les bonnes pratiques.

L'atelier, à son tour, a contribué à renforcer les capacités et à fournir des outils utiles dans la réalisation des inventaires. Selon Michel Aleaga Hung, directeur du patrimoine culturel immatériel du Conseil national du patrimoine culturel, la coordination entre les institutions et les acteurs publics est essentielle pour donner une voix aux porteurs de savoirs et de traditions.

À Cuba, selon l'expert, il existe de bonnes expériences de gestion de ces biens comme l'élaboration de dossiers de candidature au niveau international et national. La preuve en est que 7 manifestations figurent sur la liste représentative du patrimoine mondial et que 20 ont été déclarées patrimoine de la nation.

Parallèlement aux sessions de l'atelier, le représentant de l'organisme international a rencontré certaines des autorités gouvernementales et s'est intéressé à connaître les plans de développement local et leur intégration dans la gestion des catégories Ville créative, Ville artisanale et Patrimoine mondial.

Les Communautés pour le Patrimoine soutiendra à Trinidad et dans la Vallée des Sucreries des initiatives qui contriburont à maintenir et à transmettre des expressions culturelles authentiques ; et pour cela, des stratégies dans lesquelles le tourisme n'est pas une menace, mais un outil en faveur du développement soutenable sont nécessaires.

source en espagnol:

http://www.cubadebate.cu/noticias/2025/06/19/la-cultura-como-eje-vertebral-del-desarrollo/

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