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Colombie : Discours de Gustavo Petro à l’ONU

29 Septembre 2025, 17:03pm

Publié par Bolivar Infos

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar Infos

New York, 23 septembre 2025

Monsieur le président de l'Assemblée, ceci est mon dernier discours en tant que président ici. Et c'est le quatrième. Dans le premier, j'avais annoncé à l'Assemblée qu'il était possible qu'un conflit éclate au côté de l’Ukraine, en Palestine. J'avais demandé qu'on fasse une conférence de paix.

Ceux d'entre nous qui n'avons ni bombes ni gros budget ne sont pas écoutés ici, mais, quatre ans plus tard, déjà aujourd’hui, la dimension dantesque de la situation en Palestine m'amène à penser que la même chose, ou presque la même chose, pourrait se passer dans les Caraïbes colombiennes quand on tire des missiles sur des jeunes désarmés en mer.

Alors, maintenant, nous sommes face à une situation différente, peut-être plus mondiale. Aujourd'hui la barbarie est présente sur toute la planète, aujourd'hui elle tombe sur l'humanité entière. Les missiles sur 17 jeunes désarmés dans les eaux des Caraïbes, peut-être certains colombiens. La persécution, l'emprisonnement, l'enchaînement et l'expulsion de milliers de migrants. Les missiles qui tombent sur 70 000 personnes à Gaza et les tuent.

L'absence d'action sur la crise climatique dont les mots sont gommés sur ordre de Trump est liée et obéit à la même cause. La migration est une excuse pour qu'une société riche, blanche et raciste se croie la race supérieure et ne voie pas que ses dirigeant la conduisent, ainsi que toute l'humanité, à l'abîme de sa propre extinction.

Ils disent que les missiles dans les Caraïbes étaient destinés à arrêter les drogues. Mensonge. Dit ici, en ce même lieu, en 2003 et en 2024 qui ont été les années pendant lesquelles le plus de cocaïne a été saisi et plus de 700 chefs du trafic de drogue ont été extradé vers les États-Unis et l'Europe. Je les ai extradés moi-même et la cocaïne, c'est mon Gouvernement qui l'a saisie.

Et nous n'avons tiré aucun missile, ni assassiné aucun jeune. Les années pendant lesquelles j'ai prouvé qu'il est plus efficace de remplacer volontairement les cultures de feuilles de coca que de les éradiquer par la force avec du glyphosate répandu par la force sur les paysans pauvres de Colombie. J'ai changé la violente et raté guerre contre les drogues par une politique anti trophiques de drogue efficace qui est différentes, ils ne confond pas la substance morte avec la personne cupide. 

Mais ils ont besoin de la violence pour dominer la Colombie et l'Amérique latine. Ils ont besoin de détruire le dialogue et d'imposer et de lancer des missiles meurtriers sur des jeunes pauvres dans les Caraïbes. La politique antidrogue n'est pas destinée arrêter la cocaïne qui arrive aux États-Unis.

La politique anti drogue est destinée à dominer les peuples du Sud en général. Elle ne vise pas la drogue, elle vise le pouvoir et la domination. C'est pourquoi je parle devant vous en tant que président auquel le président Trump lui-même a retiré la certification sans avoir aucun droit de le faire ni humain, ni divin et sans raison mentale.

Depuis le Gouvernement des États-Unis, qui est influencé par des politiques de pouvoir colombien mafieux, ils veulent violenter et forcer des dizaines de milliers de paysans.

Ils ont massacré des centaines de milliers de paysans colombiens comme ils massacrent les enfants à Gaza.

Les massacres ont été exécutés en Colombie par des politiciens qui étaient sénateurs, présidents, ministres, liés et soumis par la mafia colombienne du trafic de drogue.

Alliés en même temps à l'extrême droite de Floride, aux États-Unis, et maintenant alliés au Gouvernement de Trump, alliés depuis des décennies des chefs du trafic de la cocaïne en Colombie, de véritables « esquifos » comme disent les Italiens.

Alliés à ces « esquifos », ils font la politique antidrogue à partir de Washington, États-Unis. Je ne sais pas si Trump sait que sa politique étrangère envers la Colombie, le Venezuela et les Caraïbes est conseillée par des Colombiens qui sont les alliés politiques de la mafia de la cocaïne.

J'ai moi-même dénoncé avec leur nom propre ces politiciens du para-militarisme et du trafic de drogue, avec leur nom propre, et pendant 10 ans au Congrès de la République, quand j'étais sénateur, et ils ont souvent voulu me tuer pour cela, et ils voulaient que je ne sois pas président et me faire taire et me réduire au silence et maintenant ils veulent qu'un nouveau Gouvernement progressiste ne se poursuivre pas. C'est pourquoi ils me retirent la certification presque personnellement et ils calomnient la Colombie.

En Colombie, on a saisi la plus grosse quantité de cocaïne, de toute l'histoire du monde et c'est ce gouvernement qu'il l'a fait et ils me retirent la certification. 

En Colombie, nous avons réussi à arrêter la croissance du taux de la culture des feuilles de coca, qui était de 43 % par an sous le gouvernement de Duque et que j'ai fait baisser, cette année, à 3 % et ils n'ont pas retiré la certification à Duque dont la campagne a été financée par un trafiquant de drogue, mais à Pétro, parce qu'il dit des choses et des vérités.

Ensuite, la politique antidrogue ne vise pas la santé publique de la société mais la politique du pouvoir. Ils ne veulent pas que la lumière se fasse en Amérique latine et que ce soit à nouveau l'heure des peuples. Les jeunes assassinés par des missiles dans les Caraïbes ne faisaient pas partie du train d’Aragua dont personne, peut-être, ne connaît le nom ici ni du Hamas, ils étaient Caribéens, peut-être Colombiens.

Et s'ils étaient Colombiens, j'en demande pardon à ceux qui dominent les Nations unies, une procédure pénale doit être ouverte contre ces fonctionnaires qui sont des fonctionnaires des États-Unis, parmi lesquels est inclus le plus haut fonctionnaire, qui a donné l'ordre, le président Trump qui a permis des tirs de missile contre des jeunes qui voulaient simplement échapper à la pauvreté.

Des jeunes dans une barque, s’ils avaient eu un chargement illégal, n'auraient pas été des trafiquants de drogue mais de simples jeunes pauvres d'Amérique latine qui n'ont pas d'autre possibilité.

Les trafiquants de drogue vivent ailleurs et ce n'est pas en Amérique latine. Trump lance des missiles sur des barques désarmées de migrants et les accuse d'être des trafiquants de drogue et des terroristes, sans qu'ils aient une seule arme pour se défendre. Alors que les trafiquants de drogue vivent à New York, ici-même, à quelques pâtés de maisons, et à Miami.

Il passent des accords avec la DEA (administration pour le contrôle des drogues) qui leur permettent de faire du trafic  en Afrique, en Europe, en Russie ou en Chine, mais pas aux États-Unis, le pays qui arrête la croissance de la consommation de cocaïne sans la faire baisser, seulement parce que ses malades dépendants à la drogue en sont venus –et ils sont malades– en sont venus à consommer la drogue mortelle de la contre-culture de l'humanité en temps d'extinction, à cause de la crise climatique, le fentanyl.

Ce fentanyl est produit dans l'appareil industriel des États-Unis, ici, près d'ici, pour les consommateurs, c'est une consommation locale étasunienne qui détourne le pire de ce qu'on a pu entendre sur les drogues dans l'histoire de l'humanité, depuis qu'on a parlé du vin, de l'alcool ou de la bière.

Dépendants au fentanyl et à l'essence, des venin complet de la vie dans le monde. L'essence est pire que le fentanyl.

Seuls les peuples noirs d'ici, ancestraux d'ici, anciens de  plus de 20 000 ans, les jeunes, les femmes qui ne veulent pas voir mourir leurs enfants en masse, blanches, noires, de toutes les couleurs, qui pensent encore, des gens qui pensent encore, ne dorment pas sous  fentanyl ou devant la télévision menteuse, peuvent arrêter la tyrannie à l'intérieur même des États-Unis.

Et dans le monde, les citoyens qui descendent dans la rue en Californie, à New York, à Philadelphie où a eu lieu la campagne de la liberté malgré les armées que commande Trump contre son propre peuple pour l’intimider, les états des citoyens libres, dans ces mêmes états qui cessent d'être unis aujourd'hui, face à la tyrannie du mal du pire président des États-Unis.

Il ne voit pas qu'un million de latino-américains sont tombés, assassinés entre eux, pour la plupart des colombiens. Et un autre million de nord-américains mourra à cause du fentanyl.

Il y a 10 ans, la cocaïne tuait à cause du venin qu’ils lui mélangeaient, 3000 personnes par an dans ce pays. Aujourd'hui, le fentanyl tue 100 033 fois plus. Les États-Unis se sont améliorés avec 50 ans d'une politique absurde –ou ont empiré– et conduisent leur société à la mort dantesque de la drogue qui tue le cerveau et le poumon de l’humanité.

Génocide à Gaza

Trump ne laisse pas seulement tomber des missiles sur des jeunes dans les Caraïbes, il n'emprisonne et n'enchaîne pas seulement des migrants, il permet qu'on lance des missiles sur de jeunes enfants, des femmes et des vieux à Gaza, ils se rend complice du génocide parce que c'est un génocide et qu'il faut le crier encore et encore.

C'est enceinte est le témoin muet et complice d'un génocide dans le monde d'aujourd'hui. Alors que nous pensions que c'était seulement propre à Hitler, Trump ne parle  pas de démocratie, ne parle pas de crise climatique, ne parle pas de vie, il ne fait que menacer et tuer et laisse tuer des dizaines de milliers de personnes.

En revanche, sous mon gouvernement, en Colombie, le taux d’homicides n'a pas augmenté. Nous avons le taux de chômage le plus bas du siècle dans le pays, nous avons le taux de pauvreté le plus bas du siècle dans nos statistiques et nous encourageons notre agriculture à 10 % réels par an, notre industrie à 5 % par an, et les touristes viendront comme jamais, par millions, voir notre énorme beauté.

Dans le pays de la beauté de la diversité naturelle, humaine et culturelle, nous cherchons la paix  en parlant avec les trafiquants de drogue et les rebelles, cela ne me gêne pas de parler, de parler toujours pour sauver des vies en mettant comme principe l'éradication totale des économies illégales et l'éradication de la culture des feuilles de coca par la volonté même des paysans qui sont fatigués de la violence.

Nous ne nous laissons pas suborner par les trafiquants de drogue comme c'est arrivé sous les Gouvernements passé en Colombie et nous avons déjà éradiqué volontairement 25 000 ha, nous avons réussi dans notre nouvelle politique qui n'est pas une politique anti-drogue, qui est une politique anti-trafic de drogue, ce qui est différent.

Nous remercions les pays qui nous ont aidé à semer la paix : le Qatar, le cuba, le Mexique, l'État du Vatican, la Norvège, le Brésil et le Venezuela. Nous ne remercions pas ceux qui veulent nous amener à une  guerre entre nous.

Écoutez, Mesdames et Messieurs du monde, l'Amérique latine n'est pas seulement la coca, les terroristes ou les trafiquants de drogue : l'Amérique latine a une capacité de 1 400 giga d'énergie électrique propre par an basée sur l'eau, le vent et le soleil et les États-Unis, dans le nord, demandent chaque année 1 200 giga d'énergie qui est aujourd’hui à 70 % fossile, c'est-à-dire basée sur le charbon, le gaz et le pétrole.

L'Amérique latine, ciel, développe son potentiel d'énergie. Propre pourra nettoyer tout le schéma d'énergie fossile des États-Unis. Écoutez cela, il ne manque que l'argent et le plus gros apport pour surmonter la crise  se produira.

Aujourd'hui, presque sans avancées, entre le potentiel d'énergie propre et l'éponge absorbante de la forêt amazonienne, l'Amérique latine pourrait être l'avant-garde humaine qui pourrait faire le premier pas sûr et ferme pour sauver la vie de la planète et de toute l'humanité. Il ne faudrait que 600 000 millions de dollars pour développer son potentiel.

L'Afrique pourrait faire la même chose avec l'Europe. La somme de cet aspect de décarbonisation essentielle, nous donnerait 1 million de millions 200 000 $ –soit 1 200 000 000 000 000 000–cet argent se trouve déjà dans les coffres, garder aux États-Unis, en Europe et en Chine, mais aucun dollar ne bouge, et il n'est pas rentable.

Pire encore, il pourrait même être très rentable en termes de vie humaine, y compris de vie aux États-Unis, en Europe et en Chine mais ils ne veulent pas dépendre de l'Amérique latine et de l'Afrique, ils savent qu’unir l'énergie propre de l'Amérique latine et de l'Afrique aux économies fossile du Nord, non seulement décarbonniserait la planète, la sauverait de l'effondrement climatique, mais que cela changerait aussi le pouvoir mondial.

A celui qui parle souvent ici, mais qui parle tous les jours, c’est avec des bombes et non avec des mots qu’il amène la décarbonisation, le retour au pouvoir d'une démocratie mondiale et les relations de production changent parce que la vie et l'humanité apparaissent d'abord comme une priorité sur la cupidité.

La cupidité est le venin de la vie, c'est une contradiction comme disait souvent Mao, chinois, mais qui ne pensait pas en termes de patron et d'ouvriers, mais entre la cupidité et la vie même de la planète Terre.

Selon la science, il nous reste 10 ans avant de tomber dans un point de non retour, 10 ans, et quand nous serons déjà arrivés à ce point, on ne pourra rien faire, nous ne ferons que regarder les catastrophes et nous les sentirons, même dans notre propre famille, parce que ce sera, si on peut dire irréversible, l'extinction de la vie, y compris de la vie humaine.

Irréversibilité du processus, déjà aucune technologie, aucune force politique ou sociale, aucun esprit humain ne pourra rien faire pour arrêter l'effondrement, et il nous reste 10 ans, dit la science, mais ici, on ne croit pas à la science, a dit l'un des plus puissant du monde, on ne croit pas à la science et cela s'appelle irrationalité et l'Allemagne, le pays des grands philosophes, de Feuerbach, de Hegel, de Kant, s’est emplie d'irrationalité philosophique.

Et aujourd'hui  l’irrationalité a empli les États-Unis et elle a été l'antichambre d'Hitler en 1933.

La solution est de cesser de consommer du charbon, du pétrole, du gaz, des hydrocarbures et de passer rapidement à l'eau, au soleil, à l'hydrogène vert, au vent, mais le mot décarbonisation surprend dans les conférences des groupes de pays puissants, du G7, du G20 et à Davos (Suisse), chez les méga riches comme il y a cinq siècles surprenait le mot démocratie.

Investir dans la décarbonisation

Même ici, à New York, à Cartagène, à Bogotá ou à Paris, et encore plus à Madrid, cet argent de ce dont je parle, ici, 600 000 millions de dollars, 1 000 000 000, 200 000 millions, c'est d'un ou deux zéros plus important que le chiffre qu’ont promis, les pays développés.

Donner et que ce soit des aumônes et ils ne l'ont pas respecté depuis la COP de Paris parce que la décarbonisation ne les intéresse pas l'excès des chiffres sur les petits prêts de la Banque multilatérale, qui sont cela, est en soi-même zéro, une pure aumône inoffensive, une pure idéologie, en pensant que la rentabilité du capital nettoie l'atmosphère et sauve la vie. Mensonges, idéologie, fantasmagorie, des fétiches pour que nous ne regardons pas en haut et que nous n’agissions  pas en tant qu'humanité.

La crise climatique implique de donner la priorité dans tous les budgets publics aux investissements dans la décarbonisation et une politique financière mondiale différente nécessite une adaptation de fond en comble et d'abolir la prime du risque de la dette.

Celui qui a dit que les pays sont plus à risque que les pays qui émettent plus de gaz à effet de serre, comme celui-ci, le second ou le premier de la terre et que nous, les pays qui absorbons le CO2 et avons des forêts et beaucoup d'eau et absorbons dans le sud le CO2 du Nord, sont plus à risque parce que le marché dit le contraire, mais c'est parce qu'il se trompe et va sur le chemin de l'abîme de la vie.

Il faut annuler la dette des pays les plus pauvres et changer les paiements de la dette extérieure pour l'investissement dans l'adaptation et la diminution de la crise climatique. Oui, Messieurs de la Chine et de l'Allemagne, des États-Unis et de Wall Street et de Paris et de la bourse de Londres, si vous voulez recueillir les intérêts de la dette extérieure de nos pays, vous trouverez des cimetières et des morts, et quand vous irez la collecter, vous serez également un cimetière et des morts. Cet argent ne sert à rien au milieu des cadavres.

J'ai ici une autre parole, subversive : planifier un plan, un plan mondial, on a oublié le mot pour le marché, on n’a pas besoin de planifier, ont-ils dit, alors que planifier appartient aux êtres humains, c’est un anathème, tant de croyance religieuse et fausse s'est répandue sur le marché, une croyance fondamentaliste qui fait penser que le marché conduit au bonheur, a dit Walras, l'économiste suisse, et à  l’abîme.

Mais ce qu'amène le marché, ce n'est pas le bonheur, mais la mort et l'abîme comme nous le voyons déjà aujourd’hui. Walras  s'est trompé, le néolibéralisme s'était trompé depuis le début, et pendant 50 ans, nos pays ont été guidés par des formules, complètement erratique et anti scientifiques, et nous les avons pas changées.

Ce plan doit être contraignant pour les états nationaux, réalisé dans une démocratie mondiale, supervisé dans sa réalisation par le Conseil de Sécurité, sans veto, car sachons-le, le marché ne résout pas  la crise climatique, sachons-le enfin parce que celle-ci a été produite par le capital –qui est une relation humaine inégale entre celui qui est le patron de la machine de charbon et de pétrole qui amène la faim et le salarié qui travaille, l'homme ou la femme, qui doit produire de plus en plus de choses pour que le patron vende– ces choses, faites avec la machine du patron qui a besoin de plus en plus de pétrole, ce qui produit la crise climatique.
 
Faire plus, vendre plus, gagner plus, plus et plus, et utiliser chaque fois plus, alors, de charbon, de pétrole jusqu'à présent, mais pas éternellement, parce que le pétrole et le charbon sont arrivés à leur fin qui, peut-être, est la fin du capital. Si ce n'est pas la fin du capital, ce sera la fin de l'humanité et de la vie.

Alors, le patron du capital est un être humain de pouvoir, ce n'est pas une chose, ce n'est pas un fétiche. Être un être humain avec sa cupidité, avec son esclavage total envers la cupidité, c'est celui qui cherchera qu'on l'approuve ici, qui cherche de plus en plus de pétrole, qui, dans chaque pays, cherche de plus en plus de pétrole, peu importe d'empoisonner l'atmosphère avec le CO2, qui est le poison de la vie de toute la planète.

Forer, forer et forer, disent-ils sans pitié. Ainsi, le capital ou la vie des amis, la cupidité ou la vie, la barbarie ou la démocratie locale mondiale, la liberté ou la mort, comme disait Bolivar et il le brandissait sur son drapeau, rouge, noir et blanc, liberté, rouge, mort, noir et blanc, la paix.

Révolution mondiale

Une révolution mondiale des peuples est possible. Ce dont on a besoin pour surmonter positivement la crise climatique et ne pas la laisser passer de crise à effondrement mondial, c'est une révolution des peuples unis, des civilisations, qui doivent dialoguer plus que les Etats même, c'est une révolution de l'humanité pour qu'elle reste vivante sur la planète et libre, peut-être, alliée à certains Gouvernements qui veulent défendre la vie aujourd’hui.

Les Nations unies voient leur crise et la nécessité de leur transformation. Ici, se réunissent des Etats-nations qui n'ont pas de pouvoir, dont, pour beaucoup, on ne fait pas cas du vote parce que l’État-nation est arrivé aussi à sa décadence, peut-être finale.

Il a été inventé il y a des siècles et il ne donne déjà pas plus. Et il ne donne pas plus parce que le capital même est devenu mondial pas étatique, le socialisme de Staline aurait dû devenir mondial et non étatique, mais Staline n'avait pas la jugeote pour cela, il croyait plus en la tribu et il a condamné à Yalta une révolution mondiale en Espagne, en Italie, en Grèce, et peut-être l'aurait-il fait en Amérique latine et à d'autres endroits.

L’humanité est le nouveau sujet politique qui apparaît, pas l’État-nation et par conséquent les Nations unies doivent se transformer en une humanité unie bien que diverse. Un nouveau sujet politique est en train d'apparaître dans l'histoire humaine et c'est important et cela me semble spectaculaire, et nous devons surmonter l'idée de l’État-nation pour nous transformer en humanité.

Mais cette humanité, pour qu'elle soit unie et unique dans l'action doit avoir une démocratie dans le monde entier, doit avoir un dialogue permanent dans la diversité, c'est la différence qui nous donne l'impulsion pour qu'une coordination efficace de l'action à l'échelle mondiale soit possible, une humanité qui dialogue.

Une humanité civile, une humanité profond, démocratique, si seulement, ce pouvait être une humanité de personnes libres qui est sa définition, son synonyme, parce qu'il ne peut y avoir d'humanité esclave. L'humanité esclave n'est pas l'humanité, c'est la bête, celui qui rend esclave, met des chaînes aux migrants, lance des missiles sur des jeunes, tire avec des missiles sur des enfants dans un village très proche de celui dans lequel est né Jésus est une bête.

Cela ne se résout plus avec des Etats qui parlent et n'agissent pas, ne se résout plus avec des gouvernants soumis pour le pétrole et prêts à lancer des missiles sur les peuples du Sud. Alors, un nouveau sujet politique apparaît : l'humanité unie et diverse dans ses cultures. Alors que l'effondrement s'approche et pendant que les vieilles sociétés blanches d’Europe et des États-Unis continuent à applaudir les nouveaux Hitler à la mode, n'écoutent ni leurs jeunes ni leurs enfants ni l’humanité ni les étoiles ni leurs grands-parents qui sont morts en héros sur les champs de bataille d'Europe en luttant vraiment contre Hitler et son idéal criminel d'une race supérieure.

Aujourd'hui, ils font la même chose qu'Hitler, ils construisent des camps de concentration pour les migrants, applaudissent les majorités électorales, disent que les migrants sont d'une race inférieure et collectivisent leur culpabilité sur eux comme ils l'ont fait avec les juifs, et ils les appellent terroristes, inférieurs et voleurs, trafiquants de drogue, tous, disent-ils.

Alors que la plupart des trafiquants de drogues sont blonds, ont les yeux bleus et gardent leurs énormes fortunes dans les banques les plus importantes du monde et ne vivent ni à Bogotá ni à Caracas ni dans les Caraïbes ni à Gaza mais vivent à Miami, sont les voisins du président des États-Unis et vivent à New York, à Paris, à Madrid et à Dubaï, vivent où il y a du luxe et pas de pauvreté, mais les missiles, ils les tirent où il y a la pauvreté et où il n'y a pas le luxe. Que le train d'Aragua soit terroriste est un mensonge. Ce ne sont que des délinquants de droit commun en bande montés en épingle pour l'idée stupide de bloquer le Venezuela et profiter de son pétrole lourd et déjà vénéneux.

Les migrants ne sont pas des délinquants, ils ne doivent pas les amener dans des camps de concentration et les expulser enchaînés. La migration n'est rien d'autre que le produit du blocus des pays les plus pauvres, comme l'Irak ou l'Iran, Cuba ou le Venezuela. Le blocus économique n'est rien d’autre qu'un génocide.

La migration n'est rien d'autre que le produit de l'appauvrissement des pays les plus pauvres à cause d'une dette impossible à payer et cupide. La migration n'est rien d’autre que la conséquence des guerres et des invasions pour le pétrole déchaînées par les États-Unis et l'Europe de l’OTAN. La migration n’est rien d'autre que la conséquence de la crise climatique qui va vers un effondrement et qui laisse sans eau les terres des tropiques parce que la chaleur augmentant, le liquide vital s’évapore.

La solution aux migrations n'est rien d'autre, elle est très différente des chaînes dans les prisons et des missiles. Il n'y a pas de race supérieure, messieurs. Il n'y a pas de peuple élu par Dieu.

Ni les États-Unis ni Israël ne le sont. Ce sont les ignorant fondamentalistes d'extrême droite qui pense ainsi. Le peuple élu de Dieu, c'est l'humanité toute entière.

Ils utilisent la migration comme prétexte pour ne rien faire contre la crise climatique qui balaie chaque jour la vie. Ils cherchent la migration pour gagner la voix des blancs et des vieux et pour, depuis le pouvoir, occulter le fait qu'il faut en finir avec la consommation du charbon et du pétrole, et ils encouragent à forer et à forer et à forer. L'ONU doit changer cela.

Une ONU différente, humaine doit avant tout arrêter le génocide de Gaza. L'humanité ne peut ni permettre un jour de plus de génocide ni laisser les auteurs de génocide Netanyahu et ses alliés aux États-Unis libres. Les Nations unies doivent faire respecter les tribunaux de justice internationaux, le droit international qui est la base de la civilisation et de la sagesse de l'humanité condensée dans l'histoire et doit faire respecter la sentence de la justice.

La diplomatie a déjà terminé son rôle, messieurs, dans le cas de gaza. Elle n'a rien pu résoudre. Il n'est pas certain, et je m'excuse, Macron, que nous puissions insister et insister à parler et à parler quand chaque seconde, un missile tombe et détruit les corps de bébés innocents, de petits enfants, dans le pays arabe de Palestine.

Chaque jour d’émotions soumises à un veto au Conseil de sécurité de l'ONU, chaque jour qui passe, ce sont plus d'enfants bombardés, plus de bombes, plus de morts. Celui qui met son veto n'est pas une mère, n'est pas un père, n'est pas vivant, il vient peut-être de force obscures, c'est un robot parce qu'il n'a pas de cœur, pour mettre son veto. Le génocide doit s’arrêter avec ce que la  diplomatie poursuit.

C'est comme un vote de l'assemblée des Nations unies, et pas avec un vote du conseil de sécurité où ils mettent leur veto. C'est avec une unité pour la paix pour la Palestine en formant une force armée pour défendre la vie du peuple palestinien. Des paroles et des armes résonnent aujourd'hui.

Ce ne sont pas des casques bleus non entraînés et souvent mal à l'aise avec ce qu’ils doivent faire. C'est une armée puissante des pays qui n'acceptent pas le génocide. C'est pourquoi j'invite les nations du monde et surtout leurs peuples, en tant que partie de l'humanité, à unir leurs armées et leurs armes.

Il faut libérer la Palestine. J'invite les armées d'Asie, des peuples esclaves qui ont vaincu Hitler avec tant d’héroïsme, les armées latino américaines de Bolivar, de Garibaldi, qui en a eu une également en Italie, de Marti, d’Artigas, de Santa Cruz. Les mots sont déjà de trop à l'heure de l'épée de la liberté ou de la mort de Bolivar parce que non seulement ils vont bombarder Gaza, non seulement ils vont bombarder les Caraïbes comme ils le font déjà, mais l'humanité qui réclame la liberté parce que, depuis Washington et l'OTAN, ils tuent la démocratie et font renaître la  tyrannie et le totalitarisme au niveau mondial. 

Il faut hisser le drapeau rouge et noir de la liberté ou la mort que Bolivar hissait, sans oublier le blanc qu'il hissait avec le rouge et le noir, la couleur de la paix, en tant qu'espoir pour qu'il y ait un espoir de vie sur la terre et dans le cœur de l’humanité. Les États-Unis ne nous enseignent plus la démocratie mais  la tuent dans leur migrants et leur cupidité. Les États-Unis enseignent la tyrannie.

L’ ONU  doit commencer son changement en arrêtant le génocide à Gaza, avec l'efficacité d'une armée de sauvetage du monde, grâce a une résolution votée par l'assemblée des Nations unies et sans véto. Après avoir sauvé Gaza, nous passerons au plan pour décarboner l'économie de la planète pour que ce soit un fait démocratiquement construit à l'échelle mondiale et qu'elle fasse fonction de démocratie mondiale et que l'organe qui surveille son application rapide soit le Conseil de Sécurité, mais sans véto, et qu’elle soit contraignante pour l'OMC, la banque mondiale, le FMI, le système financier privé, à cause de la grande capacité  qu’a  le système financier national et mondial pour centraliser le capital. C'est de là que l'humanité peut réguler le capital pour le soumettre à la vie et l'humanité, un capital régulé et soumis à la vie et aux gens.

Les Nations unies passeront par cette voie d'une alliance d'État, à une alliance de peuples et de cultures diverses qui sont la composante de l'humanité. Si nous surmontons la crise climatique, et nous ne le ferons qu'en étant unis en tant qu’humanité, nous obtiendrons également que les Nations unies ouvrent la voie vers une assemblée des peuples en cherchant que chaque personne soit libre sur la planète, en cherchant que le cerveau de chaque personne atteigne son potentiel maximum et s'interconnecte sur la planète parce que ce grand cerveau de l'humanité, en tant qu'intelligence puissante éclairée par une de plus en plus profonde, pourra non seulement sauver la vie sur la planète mais remplir la mission de l'humanité en étendant dans la vie dans les étoiles. Une humanité libre pour regarder les étoiles et les atteindre comme les légionnaires Romain, le penser dans l'Antiquité, la carte était inventé les mots latins « ad astra », « jusqu'aux étoiles », toujours à l'heure de la liberté ou de la mort et la mort par les missiles irréelle, mais la liberté est également réelle dans le corps humain et dans sa capacité d'union, de rébellion et d’existence.

Merci infiniment.

Source en espagnol:

Document publié par la Présidence
https://gadebate.un.org/sites/default/files/gastatements/80/co_es.pdf
URL de cet article:

https://bolivarinfos.over-blog.com/2025/09/colombie-discours-de-gustavo-petro-a-l-onu.html