Pensée critique : Gustavo Petro, le président le plus dangereux du continent

Par Rafael Mendez

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar Infos

Ce qui s'est passé à l'Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) n'était pas un discours protocolaire mais un crochet au foie pour la politique impériale de ceux qui se croient les gardiens, les propriétaires et les sauveur du monde mais Gustavo Petro n’y pas tombé, et s'est encore moins limité à répéter les phrases protocolaires qu'impose le manuel.

« C'est que les Gouvernements des États-Unis et d'Europe occidentale pensent qu'il existe une race supérieure… Et c'est pour cela que j'ai dit à Trump : « Pas un seul avion avec des Colombiens enchaînés n'entre dans l'espace aérien. » « Mon ami Uribe le savait… semble susurrer Trump, et il ne me l'a jamais dit… Pétro est le plus dangereux de la région parce que c'est le plus intelligent… Le dirigeant le plus intelligent du néo-communisme… Parce que le docteur Petro est beaucoup plus intelligent que Chávez, plus intelligent que Castillo, que le président Fernández d’Argentina, le Dr. Petro est plus intelligent qu’Ortega, celui du Nicaragua. Bien que la claque soit rhétorique, le coup fut si fort qu’il a fait chanceler le blond monsieur Trump qui, même quand on sait, être l'homme, le plus puissant de la terre, face au feu, nourri qui sortait de la logorrhée de Pétro, n'a eu d'autres remèdes que reconnaître en sont forts intérieur : “Man… that guy hits hard” (ce type, il va fort !)…

Pétro a rompu avec la solennité qui règne habituellement à l'ONU, où la diplomatie de velours est attendue et agit à sa guise. En jugeant une action de Trump dans les Caraïbes, le président colombien a lâché sans ambages le mot le plus tranchant : « Mensonge ! ». Cette seule exclamation a suffi à démanteler l'alibi américain pour lancer des missiles dans les Caraïbes et cautionner le génocide à Gaza.

Ainsi, comme Chávez avait senti l’odeur du souffre en 2006, et s’était signé, Pétro, à senti l’odeur de la poudre en 2025 et a réagi par une rafale verbale qui a secoué le monde entier et a fait se lever à l'unisson l'auditoire sélect qui emplissait la salle.

Les représailles de Trump

Cette scène, ciel n'était pas si sérieuse, aurait pu être une comédie noire. Trump, le shérif, photo, proclamé de la planète, à quitter l'ONU avec la mâchoire enflammée et a répondu non sur le ring, mais depuis le confort de Mar-a-Lago, ou peut-être du bureau ovale : il a suspendu le visa de Pétro et ajusté les sanctions comme un noyé qui se débat.

Ce n'est pas la réaction d'un dirigeant fort mais celle du boxeur qui, incapable de donner un coup propre, frappe le l'adversaire sous la ceinture. L'ironie que Pétro est venu avec des chiffres qui font 200 gouvernements, le plus efficace dans la lutte contre le trafic de drogue et la substitution des semences : plus de saisie, plus d'extradition, moins d'expansion, des cultures illicite, et même ainsi, ils lui ont «retiré la certification ». 

Duque, avec tous ses liens troubles, ils l'ont traité comme un allié respectable. Pétro, qui a osé dire la vérité devant le monde, ils le punissent comme hérétique et lui ont remis le diplôme comme « sans certification. »

L'écho de la Palestine et les Caraïbes dans l’expectative

Le discours de Pétro n'est pas tombé dans le vide. Pendant que dans les rues du monde, des millions de personnes réclamaient pour Gaza, dans les Caraïbes, on respirait un air d'expectative. La région se sait dans l'objectif de la puissance du Nord avec des jeunes pauvres convertis en cibles de missiles et avec une politique anti-drogue qui ressemble plus à un prétexte de domination. Dans cette situation, la dénonciation de Pétro résonne comme une cloche qui unit l'indignation mondiale et la crainte des Caraïbes de devenir un laboratoire de nouveaux scénarios de guerre.

La direction chaviste observe d'un œil attentif cet échiquier. Elle sait que toute erreur de calcul de Trump peut entraîner le Venezuela dans un conflit conçu de l'étranger, juste quand la droite locale, sans voix et sans crédibilité, réclame à corps et cri l'intervention militaire comme dernier sauf-conduit. La question qui reste en suspens  est comment Trump sortira de ces eaux chaudes sans tirer sur Caracas parce que si Pétro a révélé quelque chose à l'ONU, c'est que l’empire ne fait plus seulement peur : maintenant, il reçoit aussi des coups.

Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/10/07/pensamiento-critico-de-trump-a-petro-man-that-guy-hits-hard-y-mi-amigui-uribe-lo-sabia/

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