Venezuela : Le Conseil de Sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence
Oneyda Díaz Rodriguez
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar, infos
La mission permanente du Venezuela devant l'Organisation des Nations unies (ONU) a remis au président du conseil de sécurité, l'ambassadeur de Russie Vassily Nebenzia, une lettre dénonçant l'escalade militaire des États-Unis (USA) dans les Caraïbes sud qui met en danger la paix et la sécurité de la région.
Selon le document en date du 9 octobre, le Gouvernement du président Donald Trump a intensifié les actions contre la nation bolivarienne. Cela inclut le blocus économique avec plus de 1000 mesures coercitives unilatérales et le déploiement militaire de destroyers lance-missiles, d'avions de combat, de troupes d’élite et d'un sous-marin nucléaire près des côtes vénézuéliennes.
Ces actions violent le traité de Tlatelolco et la proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix sous prétexte d'une soi-disant lutte contre le trafic de drogue, dit la lettre.
Le Venezuela dénonce le fait que les États-Unis ont bombardé des bateaux civils dans les les eaux internationales, ce qui a produit des exécutions extrajudiciaires, selon les experts de l'ONU. Ainsi, ils violent le droit à la vie et au principe de la présomption d’innocence.
« Il s'agit d'une violation flagrante des droits de l'homme, dont le plus sacré de tous, le droit à la vie, même, » indique le texte.
La lettre dénonce aussi la fabrication du récits destinés à justifier une éventuelle agression militaire et signale les déclarations de Trump sur son intention de « faire sauter » le président Nicolas Maduro, une rhétorique violente qui s'ajoute à l'offre de millions de dollars pour des informations qui conduiraient à la capture du chef de l’État.
Dans le cadre de ces faux arguments, on relie le Gouvernement dirigé par Nicolas Maduro à des cartels de la drogue qualifiés par Washington « d'organisations terroristes » . Contre ces groupes, le chef de la Maison-Blanche serait en train de réfléchir à « une incursion terrestre » qui impliquerait une agression directe de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Venezuela.
Les affirmations de Trump sont destinées à invoquer à tort l'article 51 de la Charte de l'ONU sous la doctrine de “unwilling or unable” pour justifier des attaques préventives.
La lettre souligne les manœuvres militaires récentes dans les Caraïbes avec des survol non autorisés d'avions de chasse des États-Unis détectés dans la région d'informations de vol (FIR) de Maiquetía, ce qui met en danger la sécurité des avions civils.
De plus, elle mentionne le vote du 8 octobre au Sénat des États-Unis qui a rejeté par 51 voix contre et 48 pour une motion destinée à arrêter les attaques contre les pêcheurs. Ceci pourrait s'interpréter comme une autorisation implicite de la chambre haute à intensifier les hostilités.
Le Venezuela prévient qu’à court terme, une attaque armée avec de graves conséquences pour la stabilité de la région comme une augmentation de la migration, du terrorisme et de l'extrémisme violent pourrait découler de cette escalade.
«Une attaque armée de la part des États-Unis d'Amérique contre la République Bolivarienne du Venezuela peut survenir très rapidement, » souligne le document et il compare la situation à l'invasion de l'Irak en 2003.
Face à ce danger, le Venezuela sollicite une réunion urgente du Conseil de Sécurité pour déterminer l'existence d'une menace pour la paix et formuler des recommandations.
Le Venezuela réaffirme son engagement envers le dialogue et la diplomatie et souligne que « le Venezuela n’est une menace pour personne », et qu'il défendra son indépendance nationale dans l'union civique et militaire.
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/venezuela-consejo-seguridad-amenazas-ee-uu/
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