Bolivie : Milei aurait demandé à Paz de se débarrasser d’Evo
Par Mauricio Diaz Saravia
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar Infos
L'ancien président Evo Morales a affirmé lundi sur ses réseaux sociaux que le président de l'Argentine Javier Milei avait soi-disant demandé au président et lui Rodrigo Paz de « se débarrasser » de lui.
Selon lui, Milei et Paz le considèrent comme un danger pour l'Amérique latine.
« Des frères de l'Argentine m'informe que le président Javier Milei avait demandé à son homologue de Bolivie, Rodrigo Paz, deux. « se débarrasser d’ Evo » parce qu'il dit que je suis un danger pour l'Amérique latine, digne souveraine. Ce pacte pour en finir avec ma vie ne nous surprend pas, » a écrit Morales sur son compte X.
Evo Morales
Réfugié aux tropiques de Cochabamba, depuis plus d'un an, il affirme que la soi-disant demande du président argentin, fait partie d'une offensive internationale contre les mouvement de gauche et les gouvernements progressiste du continent : « Ce pacte pour en finir avec ma vie ne nous surprend pas, » a-t-il écrit.
Il a également rappelé un épisode de la crise politique de 2019 : il a accusé le gouvernement argentin de Mauricio Macri, selon ses propres mots, d'avoir envoyé du matériel de guerre en Bolivie : « mémoire : l'actuel, ministre de la sécurité de Milei, Patricia Bullrich, quand elle occupait le même poste sous le président Mauricio Macri, a envoyé, en 2019, des armes et des munitions au régime de fait de Jeanine Áñez pour réprimer les Boliviens. »
Et il a lié cet envoi aux massacres de Sacaba et Senkata qui se sont déroulés le 15 et le 19 novembre 2019 et qui ont fait chacun 10 morts à cause de la violente répression de l'armée et de la police après sa démission : « Résultat : les massacres de Sacaba et Senkata avec des dizaines de morts et de blessés. »
Dénonciation
Jusqu'à présent, ni le Gouvernement argentin ni Paz ne se sont prononcés officiellement sur cette accusation. Depuis son départ du pouvoir en 2019, Morales a dénoncé plusieurs fois de soi-disant tentatives de persécution et et des conspirations contre lui.
La dénonciation de Morales s’ajoute à un nouveau chapitre des friction entre les secteurs politiques de gauche et de droite dans la région. Elle survient dans un contexte dans lequel les Gouvernements de Bolivie et d'Argentine cherchent à redéfinir leurs relations diplomatiques.
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/11/03/bolivia-morales-denuncia-un-supuesto-pedido-de-milei-a-paz-para-deshacerse-de-el/
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