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Amérique Latine : L'OEA d'Almagro sans Trump

3 Janvier 2021, 18:58pm

Publié par Bolivar Infos

Par Jorge Luna

 

La revitalisation des organismes légitimes d'intégration régionale encouragée par plusieurs Gouvernements latino-américains et caribéens accentue aujourd'hui la crise d'une Organisation des Etats Américains (OEA) sans Donald Trump en ce début d'année.

 

Certains experts pensent que le nouveau Gouvernement de Joe Biden continuera à utiliser cette organisation pour protéger ses intérêts mais ils pensent aussi qu'une période d'incertitude débute, en particulier pour l'Uruguayen Luis Almagro, le secrétaire général de l'OEA contesté.

 

L'année 2020, néfaste dans les domaines sanitaires, sociaux et économiques pour el monde entier, a affecté avec une dureté particulière l'Amérique Latine et les Caraïbes bien que certaines élections récentes et certaines mobilisations populaires indiquent la possibilité de changement dans cet organisme et en dehors.

 

Des dirigeants de plusieurs pays ont ont invité fin 2020 à mobiliser d'autres mécanismes comme la Communauté des Etats Américains et Caribéens (CELAC), l'organisme leplus représentatif présidé cette année par le Mexique, en tant qu'espace d'échange et de dialogue entre les 33 pays membres.

 

La CELAC, dont les Etats-Unis et le Canada ne font pas partie, se propose, entre autres choses, de faire de la région une Zone de Paix pour stimuler son développement.

 

Il y a eu aussi des appels récents à réactiver l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) et le Marché Commun du Sud (MERCOSUR), entre autres, en marge des décisions de l'OEA.

 

La Bolivie sera, en mars, le siège d'une réunion de l'UNASUR lors de laquelle sera présentée la RUNASUR, destinée à la défense des droits des peuples originaires de la région. 

 

Le rôle Almagro à la tête de l'OEA pendant le coup d'Etat contre le président Evo Morales fin 2019 a été critiqué malgré le soutien du Gouvernement Trump et il continue à l'être actuellement.

 

Le porte-parole du président de la Bolivie, Jorge Richter, a réaffirmé que les « conclusions » du rapport de l'OEA sur ces élections étaient fausses : au-delà de ce que signale le rapport incohérent de l'OEA, a-t-il dit, on n'a pas pu mettre en évidence une fraude.

 

Le Parlement d'Amérique du Sud (PARLASUR) a proposé d'ouvrir une enquête en janvier sur le rôle Almagro pendant la crise bolivienne de 2019 en exigeant que soit expliquée « la terrible erreur qu'il a commise pour soumettre l'Amérique Latine et le peuple de la Bolivie, » selon son président, l'Uruguayen Oscar Laborde.

 

De même, le Bolivien Adolfo Mendoza, président du Parlement des Andes (PA), a demandé un audit officiel du rapport de l'OEA sur les élections en Bolivie.

 

« Il faut absolument que cette sorte de faits ne restent pas dans les limbes et que l'enquête puisse contribuer au renforcement de la démocratie en Amérique Latine, » a-t-il souligné.

 

Des organisations humanitaires d'Argentine, la pays où a trouvé refuge Evo Morales, ont dénoncé Almagro devant la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies pour son interventionnisme contre la souveraineté de la Bolivie.

 

La congressiste étasunienne Jan Schakowsky, présidente de la Commission des Droits de l'Homme de la Chambre des Représentants a appelé à enquêter sur la manipulation des données de l'OEA sur ces élections.

 

A ce propos, elle a dit auxw médias étasuniens que Trump et l'OEA ont une alliance qui « semble être quelque chose de sinistre. »

 

A l'intérieur de l'OEA, qui a son siège à Washington, son rôle envers le gouvernement vénézuélien a également été critiqué.

 

Le premier ministre de Trinidad y Tobago, Keith Rowley, qui présidera cette année la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a annoncé que son pays ne prendra pas part aux nouveaux votes jusqu'à ce que le délégué vénézuélien illégitime soit destitué et que e représentant légitime du président Nicolás Maduro soit réintégré.

 

« Nous ne soutiendrons plus aucune résolution jusqu'à ce que es personnes qui sont assises là pour représenter les pays soient les personnes adéquates, » a-t-il déclaré.

 

Les élections générales et législatives prévues cette année dans différents pays comme l'Equateur et le Pérou et plsu tard au Honduras, au Nicaragua, au Chili et en Colombie dont les résultats sont imprévisibles contribueront aussi aux éventuels changements à l'OEA.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/01/02/estados-unidos-la-oea-de-almagro-sin-trump/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/01/amerique-latine-l-oea-d-almagro-sans-trump.html