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Cuba : Le Che dans les piliers de la médecine sociale et solidaire

5 Juin 2023, 16:48pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Marta Gómez Ferrals

 

Peu après l'accession au pouvoir de la révolution, le 20 août 1960, le commandant Ernesto, Che Guevara a trouvé le temps de prononcer un discours lors de l'inauguration d'un cours politique organisée par le ministère de la santé publique de Cuba pour l'orientation de ses professionnels.

 

Le médecin de l’âme et du corps qu'il a toujours été était présent, dans ces mots clefs, au milieu des tâches urgentes qu'il dirigeait sur d'autres fronts, dans une Cuba qui bouillait de changements profonds dictés par un gigantesque programme de justice sociale.

 

Les étudiants et tous ceux qui relisent son texte peuvent constater à quel point les vues de Fidel Castro, le dirigeant  de la Révolution, et du Che étaient en harmonie, sur le fond et non sur la forme, surtout en ce qui concerne le rôle social qui devait désormais être la conviction des professionnels de la santé cubains puisqu'il était au cœur de la pratique révolutionnaire.

 

Et le Guérillero Héroïque commence en soulignant l'importance décisive de ce qu'aujourd'hui on appelle la volonté politique pour que ce soit mener à bien des de véritables projets inclusif plus professionnel de longue portée.

 

Il souligne alors le rôle de la Révolution qui exécute depuis le premier jour le programme de la Moncada conçu des années auparavant par Fidel dans son autodéfense historique.

 

Et ensuite, il souligne un autre élément vital, l'importance de l'unité et de l'inclusion de toutes les personnes impliquées avec le peuple, car les efforts isolés de quelqu'un, pour louable, qu'ils soient, tomberaient dans le vide s'il n'y avait pas tout un système politique et social qui les soutienne. Une vérité toujours aussi importante pour de nombreux pays de cette zone.

 

Le médecin devrait être capable de concilier les efforts individuels, ses aspirations de réalisation personnelle avec les nécessités de la société, a déclaré le docteur Ernesto Guevara.

 

Et il en est venu à parler de ce qui était en train de naître à Cuba, et dont il allait falloir faire une réalité : créer un nouveau type humain en général, pas seulement parmi les professionnels de la médecine. Ce type humain, que plus tard il appellerait « homme nouveau », devait être l'architecte de lui-même, et être mu par le désintéressement, l'altruisme et la solidarité.

 

Sur le plan individuel, il a souligné l'importance de l'homme et de la femme acteurs : « La qualité de l'individu. La Révolution n'est pas, comme certains le prétendent, une standardisation de la volonté collective, de l'initiative collective, mais tout le contraire, c'est une libératrice de la capacité individuelle de l'homme. La révolution a une fonction d'orientation de cette capacité. »

 

« Notre tâche, aujourd'hui, est d'orienter la capacité créatrice de tous les professionnels de la médecine sociale. »

 

Et Che Guevara soutenait qu'à partir de la pratique sociale, objectif serait aussi que tous les travailleurs de la médecine utilisent « la nouvelle arme de la solidarité. »

 

Parce qu'en temps de paix et de construction comme en temps d’immense douleur, la solidarité prend de plus en plus de signification comme elle le fait aujourd'hui. Une chose qui ne comprendront jamais les consciences qui ne sont stimulées que par l'argent.

 

Ensuite, auront été à intégrer les tâches de secours, d'abord ponctuel, plus tard organisée avec des connaissances d'avant-garde dans le Contingent Henry Reeve gloire de la nation.

 

Docteur Guevara souligne le caractère préventif qui était déjà au centre de la politique de la Révolution, en plus de son caractère curatif et d'assistance sociale.

 

C'est l'une des bases du système sanitaire cubain actuel qui, au début, s'est cristallisée dans les campagnes de vaccination de masse et par secteurs d'âge ou de risque, dans le développement scientifique émergent stimulé et dans le programme du médecin de famille distribué dans tout le pays, grâce à la vision et à l'engagement de Fidel.

 

« Le principe sur lequel baser la lutte contre les maladies, disait le Che, est de créer un corps robuste, mais pas de créer un corps robuste avec le travail artistique d'un médecin sur un organisme faible mais de créer un corps robuste avec le travail de toute la collectivité, surtout de la collectivité sociale. »

 

Il annonçait déjà le caractère intégral, systémique, généraliste, scientifique et aussi spécialisé, stimulant l'essor scientifique que connaîtrait la médecine cubaine et que Fidel et lui ont conçu très tôt.

 

Et bien que Che Guevara utilise fréquemment les termes médicaux et de la médecine, il précise qu'il s'adresse à l'ensemble du personnel du secteur, y compris le personnel infirmier et de laboratoire.

 

Il a souligné l'importance pour cette sorte de professionnels et de travailleurs de s'intégrer totalement dans la nouvelle société : dans les milices, par exemple, et de reconnaître qu’ils ne sont pas seulement formés pour aider et guider la population en matière d'habitudes et de pratiques saines, mais qu'ils pourraient aussi apprendre beaucoup du peuple.

 

Il connaissait le caractère élitiste de la pratique de la médecine dans le capitalisme, son esprit mercantile et bien qu’à Cuba, cela ne se produirait plus dans l'avenir, il préconisait l'existence d'un personnel qui condamne ce style inhumain et s’en écarte grâce à ses propres croyances et à son propre humanisme.

 

Et le Che achevait ce discours initiatique par les mots de José Marti invitant à mettre la main à la pâte : « Faire et la meilleure façon de dire. » Combien de rigueur dans la synthèse, comme disait le poète!

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/06/04/cuba-el-che-en-los-pilares-de-la-medicina-social-y-solidaria/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/06/cuba-le-che-dans-les-piliers-de-la-medecine-sociale-et-solidaire.html