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Mexique : Washington parie sur la candidate d’opposition

28 Avril 2024, 15:21pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Hedelberto López Blanch

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

 

Le président Andrès Manuel Lopez Obrador (AMLO) pendant les six années de sa présidence, a été un os dur à ronger pour Washington, car grâce à ses positions souveraines et indépendantes, il est devenu une épine dans le pied de l'empire du Nord voisin.

 

Pour les prochaines élections mexicaines du 2 juillet, et avec le grand pouvoir que leur donne les médias hégémonique, les États-Unis visent à élever l'image de la candidate d’opposition Bertha Xochitl Gálvez.

 

Pour y arriver, depuis plus d'un an, ils ont renforcé les campagnes de désinformation et d'informations déformées contre le Gouvernement de Régénération Nationale (MORENA) présidé par AMLO, campagne que le président a pu démonter à cause de ses capacités de chef d'État, de ses conférences d'éclaircissement quotidiennes dans lesquels il analyse tous les points de vue, et grâce à la stimulation économique et sociale que le Mexique a vécu pendant ces six années.

 

La manœuvre des États-Unis est destinée à favoriser Xochitl Gálvez. la candidate du Front Large pour le Mexique (FA) qui réunit le parti Action Nationale, (PN), le Parti Révolutionnaire Institutionnel, (PRI) et le Parti de la Révolution Démocratique (PRD). Xochitl Gálvez sera en compétition pour la présidence avec la candidate de MORENA, Claudia Sheinbaum.

 

Jusqu'à présent, tous les sondages donnent un large avantage à Sheinbaum, et pour renverser ses chiffres négatifs, Washington, a lancé  ses puissants médias pour soutenir Xochitl Gálvez: The New York Times, The Washington Journal, The Wall Street Journal, CNN, Los Ángeles Times.

 

D'autres puissantes publications de droite comme Infobae (Argentine), El País (Espagne), DW (Allemagne) ou France 24 (France) sont engagées dans cette campagne et publient tous les jours des informations défavorables au Mexique tandis qu'elles soulignent les « qualités » de la candidate d’opposition.

 

Au Congrès des États-Unis, tous les jours, des voix s’ajoutent pour critiquer AMLO. Par exemple : Mike Johnson, le président de la Chambre des Représentants, a critiqué le président président AMLO pour les déclarations qu'il a faites lors d'une interview accordée à la chaîne CBS et a qualifié « d'absurde », sa position sur le problème migratoire.

 

Le sénateur cubano-américain du Texas,Ted Cruz, lui a reproché sa politique d'immigration, sa politique, concernant la drogue et l’a accusé d'abus de pouvoir. AMLO, avec sa sagesse politique, lui a répondu : «Si vous faisiez mon éloge, si vous parliez bien de moi, au mieux, je me mettrai à penser que nous ne faisons pas les choses bien, mais vous dites que nous sommes mauvais, alors la vérité est que ça me rend fier. »

 

Un autre, qui ne pouvait pas manquer dans cette croisade, le sénateur républicain (également cubano-américain) de Floride, Marco Rubio, a exercé des pressions sur les médias de propagande des États-Unis et du Mexique, en déclarant que lors du prochain processus électoral, la candidate Gálvez serait la préférée pour un avenir de bon entente avec Washington.

 

Dans un désaccord explicite avec la politique indépendante de l'actuel Gouvernement du Mexique, Rubio a appelé au téléphone téléphone Xochitl Gálvez, lui a déclaré son soutien total et lui a promis une visite officielle si elle gagne des élections comme il l’a fait quand le candidat d'extrême droite Javier Milei a gagné en Argentine.

 

Souvenons-nous, qu'en février dernier, la candidate du Front Large(qui n'est pas si « large » que cela mais  est plus de droite), a effectué une longue tournée aux États-Unis pour faire la propagande de son image et parler de son futur programme de gouvernement.

 

À cette occasion, elle a souligné son désir de travailler sur un ordre du jour conjoint Mexique–États-Unis, pour renforcer la collaboration en matière de sécurité, de migration et de trafic de drogue.

 

C'est-à-dire que, comme pour ne laisser aucun doute, elle a laissé entrevoir : « Je me mets à la disposition de mes fort voisins du Nord. »

 

De plus, quelque chose qui semble sentir le pourri, le département d'État a demandé que les élections au Mexique soient supervisées par l'OEA, en tant que « organe international, observateur et neutre. »

 

À plusieurs occasions, AMLO a critiqué l'ingérence de cette organisation, « au service des intérêts crées » et a proposé « sa disparition, car elle ne s’est consacrée qu'à donner son aval à des actes autoritaires contre des Gouvernements populaires de la région. »

 

Les choses étant ce qu'elles sont, les yeux du Mexique et des peuples d'Amérique latine doivent être bien ouverts pour éviter l'ingérence des médias de propagande hégémonique qui ont réussi à tromper leurs peuples comme c'est déjà arrivé en Argentine et en Équateur.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/04/25/mexico-washington-apuesta-por-candidata-opositora-mexicana/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/04/mexique-washington-parie-sur-la-candidate-d-opposition.html