Venezuela : Après l'annulation de la collecte des1% de signatures
Telesur, 21 octobre 2016
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Le Conseil National Electoral (CNE) a décidé de retarder le processus de referendum révocatoire du président suite aux sentences de 5 tribunaux régionaux annulant la collecte du 1% des signatures après al fraude commise par l'opposition.
Jorge Rodríguez, président de la commission de vérification des signatures a informé qu'il y a une série irrégularités dans les manifestations de volonté étant donné que certaines signatures appartiennent à des morts, à des condamnés qui n'ont plus le droit de vote, ou à des personnes dont l'identité a été usurpée, entre autres.
Après cette décision
L'opposition vénézuélienne doit, selon les sentences des tribunaux, recueillir de nouveau les signatures de 1% du corps électoral dans les 5 états dans lesquels le processus a été annulé (Aragua, Apure, Bolívar, Carabobo et Monagas). Ensuite, il faudra collecter 20% des signatures.
La constitutionnaliste María Alejandra Díaz, dans une interview exclusive accordée à Telesur, a expliqué que l'annulation du 1% des signatures dans ces états paralyse le processus dans tout le pays parce que les localités vont devoir refaire la première étape.
Selon Díaz, cela conditionne le processus à l'échelle nationale étant donné que la seconde phase de ce processus ne sera pas réalisée dans les 5 états qui ont présenté des irrégularités.
« Il y a un problème pénal dont on a décidé qu'à cause de la fraude, il ne peut pas continuer à se perpétuer en permettant la collecte des 20% de signatures dans ces états, » a expliqué la constitutionnaliste.
Que dit la droite ?
Sur le rejet de cette mesure par la droite, Díaz a expliqué qu'elle peut faire appel de cette décision mais le problème est : comment le faire devant un tribunal qu'elle affirme ne pas reconnaître ?
Après les annonces du CNE, l'opposition a démontré l'absence d'accord dans ses rangs : 3 maires d'opposition ont été expulsés de leurs partis pour avoir fait leur devoir politique en acceptant le budget 2017.
Le maire d'opposition David Smolansky a déclaré que la MUD agirait et ferait pression dans la rue « pacifiquement ».
Henrique Capriles Radonski a écrit sur son compte Twitter: « Nous alertons le corps diplomatique dans notre pays sur le fait que le Gouvernement nous pousse dans une situation très dangereuse qui augmente la crise. »
Le secrétaire exécutif de la MUD Jesús Torrealba a assuré que « c'est jusqu'à maintenant du pur harcèlement » et n'a pas précisé si cela affecterait la collecte des 20% prévue initialement pour les 26, 27 et 28 octobre.
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