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Colombie : Massacres de la population civile et attaques contre le Venezuela 

5 Février 2018, 17:13pm

Publié par Bolivar Infos

 

Qu'y a-t-il derrière les assassinats sélectifs de dirigeants sociaux et les bombardements de villages entiers ?

 

Dans le pays de Juan Manuel Santos, tous les jours, des gens sont tués et blessés. Le triste record de l'année dernière : 1 dirigeant du peuple assassiné tous es 3 jours, a été dépassé et en janvier 2018, leur nombre a doublé pour atteindre 1 assassinat tous les jours et demis. Tous par les organismes de sécurité de l'Etat et leurs corps paramilitaires.

 

Les pressions des Etats-Unis causent des ravages dans le Gouvernement colombien et poussent son président à jouer définitivement son rôle de Prix Nobel de la Paix ensuivant la tradition des lauréats antérieurs comme Barack Obama et Shimon Peres.

 

Non content de « permettre » l'assassinat sélectif de 23 dirigeants sociaux seulement au mois de janvier 2018 en Colombie (dont 5 des mains de l'Armée colombienne elle-même) le 29 janvier, les Forces Aériennes de Colombie ont achevé le mois par le bombardement de la réserve indigène de Chagpien Tordó sur le littoral de San Juan, département de Chocó, selon ce qu'a dénoncé le bureau du Défenseur du Peuple.

 

Jusqu'à présent, on parle de 6 morts, de plusieurs blessés parmi lesquels une fillette indigène qui aurait perdu ses jambes et de centaines de villageois qui auraient commencé à être déplacés de force. Pendant ce temps, le Général Alberto José Mejía, poursuivant une longue tradition de faux positifs, a nié le bombardement et dit que la fillette indigène mutilée était une guérilléra, ce qui a été nié fermement par Luis Fernando Arias, le plus haut conseiller de l'Organisation Nationale Indigène de Colombie (ONIC) qui a assuré à la radio locale W Radio que la jeune indigène ne faisait partie d'aucun groupe armé.

 

Le commandement militaire colombien a signalé que l'opération s'est déroulée conformément aux règles internationales. Au-delà du silence de Juan Manuel Santos, les preuves de cette nouvelle agression contre des communautés rurales et en particulier contre les communautés indigènes qui grossit l'histoire de bombardements aériens des Forces Armées Colombiennes contre al population civile, a provoqué, le 31 janvier dernier une déclaration d'Amnesty International, étrange, du reste, dans laquelle l’organisation accuse l'Etat colombien de violer le Droit Humanitaire International et d'avoir des liens avec des groupes paramilitaires qui violent les Droits de l'Homme des communautés : «  Amnesty International a attiré l'attention sur la grave situation concernant la sécurité et les droits de l'homme dans le département de Chocó et a demandé à la Colombie d'agir et de garantir la mise en place effective de l'Accord de Paix sur le terrain et de remplir ses obligations internationales concernant les Droits de l'Homme. »

 

Le communiqué de l'ONG dit aussi : « Il est regrettable que, dans cette étape du processus, les communautés dénoncent des violations des droits de l'homme par les forces de sécurité et des liens entre ces forces et les paramilitaires. »

 

Il y a longtemps que Chocó, un département où la pauvreté extrême et l'abandon de l'Etat ont provoqué une crise humanitaire dénoncée même par les Nations Unies, est fortement attaqué par les corps de sécurité de l'Etat et par des groupes paramilitaires. Ce bombardement contre la communauté indigène a provoqué un déplacement forcé vers la ville de Buenaventura où, seulement 2 jours auparavant, des tueurs à gages avaient assassiné Temístocles Machado, un dirigeant du Processus des Communautés Noires et dirigeait la récente grève de Buenaventura qui a porté atteinte aux intérêts du Gouvernement et des transnationales dans cette zone.

 

La nouvelle doctrine militaire de l'armée colombienne met en évidence que ni le Gouvernement ni son armée ne préparent la paix mais, au contraire, le renforcement du contrôle et de la répression en criminalisant toute forme de protestation en les considérant comme faisant partie du Système de Menaces Permanentes (SAP) qui, selon les porte-paroles de l'armée, menaceraient la stabilité suite à la signature de l'accord définitif avec les FARC et tend à devenir une armée mercenaire prête à faire des opérations internationales sous la tutelle de l' OTAN.

 

Ce qui précède laisse à penser que, plus que des actions isolées ou des « effets collatéraux » d'opérations anti-guérillas, les assassinats politiques et les bombardements de l'armée colombienne sont des actions militaires qui obéissent à une ligne politique du Gouvernement colombien, actuellement dirigé par Juan Manuel Santos, ex-ministre de la Défense d'Álvaro Uribe Vélez, dont les actions contre le peuple pauvre de Colombie et contre le Venezuela mettent en évidence que c'est un président qui reçoit et exécute les ordres du Gouvernement étasunien opposé à la paix en Colombie et dans toute la région.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://misionverdad.com/trama-global/nueva-doctrina-militar-de-colombia-permite-al-ejercito-masacrar-a-su-poblacion

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2018/02/colombie-massacres-de-la-population-civile-et-attaques-contre-le-venezuela.html