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Bolivie : Il n'y a pas eu de fraude aux élections d'octobre 2019

29 Février 2020, 18:45pm

Publié par Bolivar Infos

 

Le Washington Post a publié jeudi une enquête qui confirme qu'il n'y a pas de preuves d'une fraude aux élections du 20 octobre 2019 en Bolivie : « Notre enquête n'a trouvé aucune raison de suspecter une fraude. »

 

« En tant que spécialistes en intégrité électorale, nous trouvons que les preuves statistiques n'est pas un fondement sur lequel l'accusation de fraude aux élections d'octobre en Bolivie peut s'appuyer, » affirment John Curiel et Jack Williams, des experts du Laboratoire des Sciences et des Données Electorales du Massachusetts Institute of Technology (MIT), dans l'article publié dans l'édition politique du journal étasunien.

 

« Il n'y a aucune preuve statistique de fraude que nous pourrions trouver : les tendances du décompte préliminaire, l'absence de grand écart dans le soutien à Morales après le haut et le bas de la marge semblent légitimes, » ont écrit Curiel et Williams, que qualifient de « défectueux » le rapport de l'OEA.

 

« En prenant tout en considération, l'analyse statistique et les conclusions de l'OEA semblent très défectueuses, » dit l'article. Le rapport de cette organisation, rappelle The Washington Post, a servi de support primaire aux allégations de fraude.

 

L'OEA a parlé de « profonde inquiétude et de profonde surprise à cause du changement drastique et difficile à expliquer de la tendance des résultats préliminaires. » Mais l'analyse statistique qui est derrière cette affirmation pose problème.

 

« Au moment du pic dans le décompte, étant donné que Morales avait dépassé le seuil des 40%, la question clef était de savoir s'il avait un écart de 10 points sur son adversaire le plus proche. Par contre, l'ex-président Carlos Mesa devrait aller au second tour.

 

« Nos résultats ont été directs. Il ne semble pas y avoir de différence statistiquement significative dans la marge avant et après le pic dans le décompte préliminaire. Au lieu de cela, il était hautement probable que Morales dépasse l'écart de 10 points au premier tour.

 

« Comment en sommes-nous arrivés là ? Le point de vue de l'OEA s'appuie sur des hypothèses binaires : que le décompte non officiel reflète exactement les voix continuellement mélangées et que les préférences politiques rapportées ne varient as dans la journée. Si ces hypothèses étaient vraies,a lors, un changement de tendance en faveur d'un parti dans le temps pourrait potentiellement indiquer und fraude.

 

L'OEA ne cite pas l'enquête préalable qui démontre que ces hypothèses ne sont pas soutenables. Il y a des raisons de penser que les préférences des électeurs et les rapports peuvent varier dans le temps : des zones dans lesquelles des électeurs pauvres sont regroupés peuvent avoir des queues plus longues et il sera moins facile de compter et de rapporter le total des voix rapidement. Ces facteurs peuvent très bien s'appliquer à la Bolivie où il y a des brèches sévères dans les infrastructures et les revenus entre les zones urbaines et les zones rurales.

 

Si les conclusions de l'OEA étaient correctes, nous nous attendrions à voir que la marge de Morales atteigne un sommet après le pic dans le décompte (…) assez important pour être expliqué par le comportement précédant. Nous pourrions attendre d'autres anomalies comme des changements subits dans les voix en faveur de Morales dans des collèges où, auparavant, il y avait moins de voix pour lui.

 

« Nous n’avons trouvé aucune preuve de ces anomalies (…) Nous trouvons une corrélation de 0,946 entre la marge de Morales avant et après le pic dans les collèges où on a fait le décompte avant et après, ce qui suggère qu'il n'y a pas eu d'illégalités importantes. »

 

Les spécialistes en élections du journal nord-américain disent qu'eux-mêmes et d'autres experts de ce domaine ont essayé de communiquer avec l'OEA pour avoir des explications sur ses commentaires mais « l'OEA n'a pas répondu. »

 

Les révélations du The Washington Post ont confirmé que l'écart de plus de 10% est légitime et coïncide avec le décompte préliminaire.

 

Ils pensent qu'il y a eu de nombreuses illégalités et une absence de preuves dans le rapport de l'organisation et que les données montrent clairement que la fraude n'a pas existé et que l'écart qui a donné la victoire à Evo Morales est correct. Curiel et Williams concluent:

 

« La fraude électorale est un problème grave mais faire confiance à des preuves non vérifiées en tant que signe de fraude est une menace pour toute démocratie. »

 

(Avec des informations du Washington Post / Traduction de Cubadebate)

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/noticias/2020/02/27/the-washington-post-no-hubo-fraude-electoral-en-bolivia-en-octubre-de-2019/#.Xlji8S17R_8

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/02/bolivie-il-n-y-a-pas-eu-de-fraude-aux-elections-d-octobre-2019.html