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Bolivie : Un coup d'Etat judiciaire mais pas seulement

7 Février 2024, 16:45pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Cindy Forster

 

Lundi dernier, en Bolivie, les pauvres ont installé des blocages. Ils restent sur les routes malgré les gaz de la police. Lundi, c'était le 15e anniversaire d'un grand pas pour la dignité humaine qui s'appelle l'État Plurinational de Bolivie et la fermeture des routes avait un seul objectif : arrêter un coup d'Etat judiciaire destiné à démanteler un éventail de droits collectifs obtenus grâce à la Constitution de 2009, née de l’ascendance quechua, mojeña, aymara et de tous les autres peuples « indigènes originaires. » Chose étrange, le président Luis Arce Catacora a été élu par les pauvres pour renverser un régime putschiste. Mais à présent, il est remis en question par ceux-ci. Il a adopté  la même dénonciation en accusant les paysans qui bloquent les routes de faire un coup d'Etat judiciaire. Lundi, les Nations Unies se sont déclarées du côté des bloqueurs. Leur rapporteur pour l'indépendance judiciaire, Margaret Satterthwaite exige l'élection immédiate de nouveaux juges conformément à la Constitution. La participation du souverain–c'est-à-dire du peuple–dans l'élection des représentants des tribunaux et l'interdiction d'émettre des sentence sur une affaire qui les touche personnellement, dans ce cas, l'auto prolongation indéfinie des juges suprêmes le 31 décembre, sont un danger.

 

Jusqu'à présent, la presse internationale a présenté la version du président « Lucho » Arce et c'est une décision de plus en plus épineuse avec la récente disqualification ou proscription électorale et syndicale du dirigeant aymara historique des cultivateurs de coca–Evo Morales Ayma,–par les forces qui appartiennent au camp du président métis. Evo Morales est un géant des revendications des pauvres et  est admiré bien au-delà de la Bolivie. Dans le pays, il est l’objet d'une terrible campagne de calomnies. « Evo », est un paysan qui a grandi dans l'Altiplano aymara quand il y avait une terrible famine à cause de la sécheresse et il s'est déplacé vers les régions de culture de la coca du Tropique où est né le MAS–IPSP–le Mouvement vers le Socialisme-Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples. Les cultivateurs de coca se sont organisés en syndicat pour affronter les troupes anti-narcotiques aussi bien boliviennes qu’états-uniennes.

 

Maintenant, le ministre de l'intérieur de Luis Arce (Eduardo de Castillo) annonce qu'il veut inviter à nouveau au Tropique l'organisme états-unien de lutte contre la drogue que le MAS avait expulsé de Bolivie pour sa brutalité contre les pauvres et parce qu'il couvrait les mafias de la cocaïne. Mais maintenant, il est de notoriété publique que les trafiquants de drogue se concentrent dans le département de droite de Santa Cruz et non dans le Tropique.

 

Selon les bases du MAS, le conflit n'est pas une question de pouvoir entre deux hommes : Luis Arce et Evo Morales mais entre deux visions de l'avenir. Le triomphe d’Evo a été reconnu en 2005 et à partir de là, des changements profonds ont été mis en place pendant 14 ans. Evo dirige le MAS depuis des décennies. Arce, un économiste de la Banque Centrale dans les années 90 qui a offert ses services à Evo a été ministre de l'économie du MAS pendant un peu plus de 10 ans, jusqu'à ce que le chaos de l'extrême droite éclate. Arce a été nommé par Evo  sous le régime putschiste–de novembre 2019 à novembre 2020–pour être candidat aux élections de 2020. Avec de terribles blocages du peuple indigène et ouvrier, le MAS–IPSP a exigé des élections présidentielles en 2020.

 

Les paysans soutiennent que la rupture actuelle est due à l'abandon du plan économique d’Evo qui favorisait la majorité. Sur les marchés, disent les pauvres, il y a plus de vendeurs que d'acheteurs et dans les campagnes, les gens survivent grâce au troc. Ils allèguent qu'il y a une corruption inédite du Gouvernement d'Arce et que les élites des trafiquants de drogue réapparaissent dans les hautes sphères. La plupart des gens du MAS et les gens humbles dans les villes ont besoin de la protection de l'économie paysanne même si le pouvoir exécutif actuel s'occupe de la macro économie. L'Exécutif parle de plus de participation privée dans les entreprises nationalisées, ce qui est un anathème pour les pauvres. Les classes les plus privilégiées pleurent sur l'absence de dollars–pour les investissements des petites entreprises, par exemple, ou pour payer les impôts dans beaucoup de quartiers, de la classe moyenne. Depuis 2 ans, des hommes politiques fidèles à Evo Morales ont dénoncé le fait que les fonds assignés à leurs communautés par la loi sont bloqués et que le Gouvernement a paralysé des travaux en cours. Mais les différences sont encore plus intenses.

 

Des gens honnêtes hors du MAS.

 

Ici, des voix droites sont réunies pour corriger l'absence évidente de couverture. Tout d'abord, nous considérerons les analyses de personnes qui réfléchissent, qui ne sont pas alignées sur les positions du MAS. Ce sont des sources primaires rapportées par le média La Raison qui racontent leur vérité depuis la perspective des intellectuels non indigènes. Ce média donne chaque jour un espace à des journalistes de New York Times, et en plus, il inclut un grand encart du même journal dans son édition chaque dimanche.

 

Eduardo Rodríguez Veltzé est un ancien juge de la Cour Suprême de Justice et a été nommé président du pays pendant quelques temps quand Carlos Mesa, vice-président d'un président qui a fui du pays avec l'aide de l'ambassade des États-Unis après avoir massacré 67 personnes dans des protestations populaires en 2003 a démissionné.

 

L'ancien président Rodriguez Veltzé s'est adressé à Luis Arce et au vice-président David Choquehuanca: « L’auto-prorogation des juges est plus sérieuse et demande la plus grande attention. », parce que « elle contrevient au principe constitutionnel. » Dans un tweet, il a écrit : « j'invite la UD et la VP » à négocier avec les forces de l'Assemblée législative plurinationale pour « appeler à un espace de coordination entre organes. »

 

Dans le fond, affirme Rodriguez Veltzé, « les autres tribunaux sont élus par le vote populaire parce qu’ainsi le stipule la Constitution de 2009. C'est l'exercice d'un droit citoyen, » un problème profondément éthique. Avant, il régnait « un positivisme à outrance, il n'y avait qu'une poignée d'hommes et de femmes qui pouvait dire quelle est la Constitution. » Notez que ce vieux modèle est promu par le ministre de la justice d'Arce, Ivan Lima. Maintenant, « il y a, à mon avis, une confusion provoquée délibérément. » « Depuis le premier jour de leur élection, nous savions, nous et eux–les juges–« que leur mandat avait un début et une fin, 6 ans. » Il n'y va pas par quatre chemins. « Moi, cela me surprend qu'une crise de ce niveau, de cette ampleur, ne trouble ni le président Arce, ni le vice-président Choquehuanca. »

 

« Ils ont repoussé délibérément les élections judiciaires, aujourd'hui, il est tard et leur invocation de la CPE et de la démocratie est invraisemblable. Ces recours, ces actions d'ordre constitutionnel qui ont prolongé le processus et ont conduit à l’auto-prorogation ont commencé à surgir. » [12 dic. 2023] mais « aucun organe de l’État ne peut assumer les fonctions d'un autre pouvoir ni le déléguer. Moins encore au détriment du citoyen et en faveur de son intérêt propre. » C’est-à-dire qu’ils  « ont outrepassé leur compétence en mettant en place la prorogation de leur propre mandat. » De plus, les actes qui naissent de gens sans compétence sont nuls et non avenus, » a dit Rodriguez Veltzé et « ils savent que c'est une faute très grave. »

Ces mêmes juges anticonstitutionnels sons responsables de la disqualification–légalement discutable–d’Evo Morales. Devant eux s’est présentée une affaire qui traitait de la liberté d'expression et ils ont introduit dans le préambule–pas dans la sentence–un argument éloigné et sans raison logique, ni argument qui déclare la disqualification. C'est l'opinion des deux juges qui l'ont écrit, mais cela n'a pas de validité juridique.

 

C'est une embrouille pour la guerre médiatique. Les mêmes juges ont joué un sale rôle–ou pour mieux dire un rôle néfaste. En 2019, ils ont soutenu la présidente usurpatrice. Il y a quelques temps, sans aucun motif crédible, ils sont absout de multiples accusations le maire corrompu d'une des plus grandes villes, Cochabamba, un ancien militaire du nom de Manfred Reyes Villa. Il rend les honneurs aux para-militaires. La Raison a publié qu'il a participé directement au massacre de la rue Harrington en 1981. Avant le coup d'Etat de 2019, Reyes Villa a contribué à planifier le renversement d’Evo depuis son exil aux États-Unis. Maintenant, il est en train de construire une alliance proche avec Arce.

 

Antonio Dalence, qui n'est pas non plus membre du MAS, est un célèbre journaliste de La Raison et il y a quelques mois, il a appelé instamment à des élections judiciaires. À la mi-septembre, on a appris que la Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme (CIDH) considérait comme urgent que la Bolivie organise des élections judiciaires avant que le mandat des juges ne se termine. Bon connaisseur de la réalité de son pays, il a ajouté que beaucoup de demandes de la CDH restent sans effet, par exemple, l'exigence du démantèlement immédiat des bandes paramilitaires qui servaient aux putchschistes de troupes de choc en 2019.

 

Rubén Atahuichi, le rédacteur en chef du même journal, fixe, le contexte : « L'arrivée au pouvoir de Jeanine Áñez a eu des précédents préoccupants qui convergent vers un désordre de la démocratie et la rupture constitutionnelle et n'ont pas été résolus : le rôle antidémocratique de l'ancien dirigeant civique maintenant gouverneur, Luis Fernando Camacho, la désobéissance des forces armées et de la police bolivienne envers l'ordre constitué,  la validation subtile du régime de la part du tribunal constitutionnel plurinational (TCP). ».–je dirais que cela n'a pas été aussi subtil que ça : il a donné son aval à l'usurpation de la présidence en écrivant un communiqué et n'a pas expliqué au public que c'était une opinion qui n'était pas juridiquement contraignante–« et l'homologation discursive de certains cadres politiques comme Carlos Mesa qui a dit que celle de l'ancienne sénatrice des minorité a été une « succession impeccable. »

 

Des gens qui plaident pour soigner la division du MAS

 

Nous commencerons, avec la voix digne du dirigeant Ramiro Jorge Cucho, une haute autorité–Jiliri Apu Mallku du Conseil National des Ayllus et des Markas de Qullasuyu, CONAMAQ–interviewé par La Raison. Il avait été décidé de ne pas assister à la réunion du Pacte de l'Unité ou des dirigeants des mouvements sociaux convoqués par le président : « Nous, nous avons mentionné, nous avons dit qu'ils règlent leurs différents organiques au niveau de certaines organisations qui sont organiquement fracturées, » a-t-il dit fin septembre de l'année dernière. « Cette réunion du Pacte de l'Unité est convoquée nettement pour faire de la politique, au contraire, en ce moment, nous sommes affligés par les problèmes actuels du pays. »

Ses territoires affrontent une grave sécheresse, « à cause de ce changement climatique qui nous frappe, nous, tous les peuples indigènes originaires. » En d'autres termes, « nous avons besoin d'aborder des sujets plus importants concernant les élections judiciaires. Nous avons besoin d'aborder des sujets plus importants concernant le panier de la ménagère. »

 

On lui a demandé si Conamaq allait assister au congrès à Lauca Ñ, Cochabamba, l'évènement le plus important organisé par le MAS. «Nous n'avons aucune raison de ne pas y être, » a dit Ramiro Jorge Cucho: «  Grâce à cet instrument politique, nous avons récupéré la dignité de tous les peuples. » « Nous avons eu 14 ans de prospérité économique, de développement, nos peuples indigènes, originaire, ont revendiqué cette dignité » avant le coup d’Etat. « Nous, nous respectons la structure politique, la structure organique de cet instrument politique MAS–IPSP. ». Il a fait savoir au pays : « Nous sommes en train de demander une commission pour aborder des sujets plus importants et qui nous concernent. » En Bolivie, il est d'usage d'inviter à conclure une interview, et c'est à ce moment-là qu'il a mis l'accent sur la crise alimentaire. Il a insisté sur le fait que les soi-disant divisions dans le MAS sont le produit du travail de l'ambassade des États-Unis. Et que « le prochain Gouvernement devra assumer un frère indigène qui conduira l'avenir de tous nos peuples indigènes »–ce n'est pas exactement la perspective de La Raison.

 

Les paysans ont appris de dures leçons pendant les 12 mois de répression en 2019 et 2020. L'un d'entre eux, Ramiro Jorge Cucho comprend ce qui est en train d'arriver non comme un imbroglio national mais bien plus comme une division provoquée par l'ambassade des États-Unis et d'autres forces internationales qui se consacrent à détruire le socialisme.

 

Toutes les conditions légales pour organiser le congrès politique ont été remplies par le MAS–IPSP. Et même le ministre de la justice, Ivan Lima, bourreau des forces paysannes, a reconnu au début de son rôle en tant que ministre qu’Evo Morales avait tous les droits à être candidat à la présidence en 2025. Aucun autre parti n'avait organisé son congrès, une condition indispensable pour participer aux prochaines élections. Le tribunal électoral au niveau national a donné son aval et envoyé des observateurs au congrès. Le Gouvernement d’Arce, pour sa part, a mis tous les obstacles possibles sur le chemin du congrès. Il a envoyé des forces de sécurité au Tropique en nombre sans précédent, sous prétexte qu'il était infesté de trafiquants de drogue. Le MAS a organisé un système de sécurité de 5000 paysans non armés pour cet évènement similaire aux rencontres des Zapatistes au Chiapas, Mexique. Cette sécurité a trouvé des explosifs dans le sac à dos d’un soi-disant délégué au congrès, ce qui l’a amené à penser qu'il y avait une intention d'assassinat. Le 10e congrès du MAS a agi sans relâche pour éviter plus de surprises ingrates et les représentants des bases ont élu de nouveaux dirigeants du MAS dont la moitié sont des femmes. Evo Morales a été choisi comme le seul candidat du MAS aux prochaines élections. Mais Evo Morales n'avait pas renouvelé son adhésion au MAS avant le congrès, donnant une bouffée d'oxygène aux « anti-evistes» qui cherchent sa mort politique. Morales a rempli cette obligation avant la date limite à la fin du même mois.

 

Adriana Salvatierra, la présidente du Sénat, au moment du coup d'état, fille d'une famille progressiste et métisse de Santa Cruz et Andronico, Rodriguez, président du Sénat, actuel, deux jeunes, qui ont la trentaine, plaident pour le dialogue. “Adriana” et “Andrónico” sont d'accord sur le fait que vos morales continuez à être un dirigeant indispensable. Andre Nico a gagné une quatrième période comme président du Sénat en novembre, après une bataille féroce des négociations avec les forces d'opposition.–comme ça s'est passé à la chambre basse dans le groupe opposé, avec un partisan du président Arce. Andrónico, à son poste actuel, parle de l'espoir d'unité bien qu'il connaisse ses obstacles. Il est du Tropique, c'est un fils de cultivateur de coca indigène et il a organisé sa génération à l'université de Cochabamba et dans les syndicats de cultivateurs de coca. Sous le régime putschiste, Andrónico était parmi les hommes les plus persécutés du pays.

Adriana nous a averti qu'il y a « également des différences de fond. Moi, aujourd'hui, je décante finalement pour dire que Evo morales, c'est le dirigeant de ce processus, et que ce processus devrait continuer, et que vos morales devrait rester à la tête de ce processus pour quatre raisons de base : parce que je ne suis pas d'accord avec la façon dont il est intervenu au congrès de l’unique (confédération syndicale, unique des travailleurs paysans de Bolivie. Avec une intervention policière, avec l'occupation de l'espace des bureaux pour finalement mettre une personne qui est dans le meilleur des cas n'est pas militant du M.A.S. ». Elle s'adresse à Arce : « dans le fond, organiser l'intervention d'un congrès, le mettre sous contrôle policier pour mettre ce dont on a besoin face à l'unique. Dans le fond, ça a été cela. Et je ne suis pas d'accord avec cela. »

« Je ne suis pas d'accord avec la stigmatisation du Tropique de Cochabamba. On regarde où on produit de la feuille de coca, et on ne regarde pas où on garde le plus de quantité, où sont les aérodrome, d'où part le trafic de drogue, où les trafiquants de drogue constituent leurs réseaux et leurs relations sociales et jouent au football et vont à des fêtes–et on stigmatise le Tropique de Cochabamba, qui reste loin de tout cela.

« Je ne suis pas d'accord avec la suspension des élections judiciaires, avec le sable absolu du ministère de la justice, », Ivan Lima. « Je ne suis pas d'accord avec la façon dont on a ôté à l'assemblée législative, l'attribution d'interpellait les ministres, au-delà des résultats. » Lima et le ministre de l'intérieur, Eduardo de Castillo ont été interpellé et la majorité, à l'assemblée Plurinationale, exiger leur institution. Il ne s'est rien passé.

« et enfin, je ne suis pas d'accord non plus, avec la façon dont on a envisagé la proscription et la disqualification des Evo morales ouvertement par le ministre de la justice. Ce sont des différents idéologique de fonds qui brise déjà cette étui distance que toute personne devrait avoir dit que bon, il y a deux forces, il y a deux tendances, non. » Il parlait en novembre. « Quand tu vois, quand tu analyse ses évènements, tu ne peux pas rester en marge et ne pas prendre position. »

Adriana Salvatierra prévois et alerte sur un plan dans emprisonnement et de fausses accusations, dans le style de ce qui se s'est passé en Équateur au Brésil contre des dirigeants qui sont du côté des pauvres.

 

Gazéifier

 

La presse bolivienne est en grande partie, une machine. De demi vérité, alimenté par des intellectuels urbains dans leur majorité métisse et la presse internationale de gauche et circonspect sur ce sujet face a une fissure dans le MAS. Cela demande un peu de réflexion au-delà du courant qui fait confiance à Arce pour affronter cette division. Dans sa majorité, la gauche Bolivie, et est composé de paysans et de pauvres des villes. Ces paroles sont la source d'analyse du plus important dirigeant du MAS. Évidemment, il ne passe pas comme ce qu'on appelle les classes éclairées.

Les dirigeants « sociaux » que sont les militants en faveur d'Arras, du plus haut rang, appartiennent à d'autres parties et par om, A.S. Le président a les a situés, littéralement, à la tête, des syndicats nationaux, de paysans et de femmes indigènes. Sous le commandement de l'exécutif,–pour éviter les décisions populaires dans l'élection des dirigeants.–la police à Die, les bases quand elles tenaient leur congrès. Ça s'est passé ainsi en mars contre les  Bartolinas Sisas à Cochabamba, à un autre moment à Tarija, et dans l'Alto en août lors de la plus grande assemblée des paysans originaires indigènes lors de laquelle des policiers en civil ont lâché des gaz cinq fois mais n'ont pas pu éviter l'élection des gens de la base. La police en uniforme a dû intervenir. C’est de cela que parle Adriana. La finalité de l'exécutif a été d'ignorer les mécanismes collectifs du MAS–IPSP et de détourner le Congrès du MAS à Lauca Ñ qui a choisi Evo comme son candidat à la présidence. Arye veut disqualifier et Evo par n'importe quel moyen.

Wilfredo Chávez, procureur général à la réputation sans taches à démissionner cette année pour défendre les forces d’Evo. Chávez indique que l'absence de justice pour les victimes des massacres commis pendant le coup d'état a fait partie du plan du gouvernement de Arse. Il faut dire que le gouvernement a fermé des stations de radio qui font des reportages dans les perspectives des bases.

Les partisans d’Arce centre, leurs attaques sur la soi-disant mégalomanie d'Evo Morales. la police, qui n'a pas le droit de s'introduire dans des réunions syndicale, reçoit nécessairement ses ordres du gouvernement parce que elle n'agit pas pour son compte ou soudé commandement étranger. C'est de la première importance. Deuxièmement, il lâche des glaces précisément pour prévenir l'exercice des droits collectifs au moment de voter ou de décider collectivement. Arc, qualifie de pantin, les gens qui souffrent, résiste à des lâcher de gaz, répété, aussi bien dans les protestations que dans les assemblées syndicale. Ceux qui ont confiance dans les plans politiques de Evo insiste sur le fait que les forces de Lucho, dans leur majorité, sont des fonctionnaires publics obligés à l'obéissance et d'anciens membres du MAS qui reçoivent de l'argent et des prébendes pour assister aux concentration du parti au Gouvernement.

Face aux blocages, le 19 janvier, Andrónico a appelé encore une fois à un « dialogue judiciaire » au parlement. Tous sont venus du MAS et des partis de droite, sauf les législateurs qui ne reconnaissent pas l'autorité d'Evo Morales et favorisent le Gouvernement de Luis Arce Catacora. Andrónico a à demander que la chambre basse traite la loi 144 concernant les élections judiciaires qui a déjà gagné plus des deux tiers des voix au Sénat. La réponse des gens d'Arras a été refusé de siéger. Officiellement, le vice président est à la tête de l'organe législatif, mais il n'a jamais manifesté, un ordre du jour visible, à part exhortation, déconcertante de laisser derrière les idéologies de gauche et de droite. À ce niveau, il semble évident que Luis Arce, David Choquehuanca, le ministre de la justice, Ivan Lima et leurs partisans à la chambre des députés ne veulent pas permettre les élections judiciaires. Avec les juges actuels, ils peuvent être assurés de rester au pouvoir, et éventuellement assurer la destruction du MAS–IPSP.

 

Son plan macabre

Le speaker et analyste métisse José Alberto Gonzalez est respecté dans tout le pays pour son travail à Abya Yalas Télévision on l'appelle « gringo » affectueusement. La chaîne a été persécuté sans rêve pendant le coup d'état. « Gringo », a conduit le Sénat Plurial en tant que chef pendant un moment, élu par le MAS. Il a interviewé le sénateur du MAS Léonardo Loza qui est un confident de Evo Morales et un dirigeant des cultivateurs de coca apprécié. Ensemble, ils ont construit une chronologie du processus du différent entre Lucho et Evo. Gringo parle prudemment : « Ce  pourrait être un moment très difficile. Nous parlons avant d'être à l'antenne. Il est difficile de croire qu'il y ait des gens, qui vont dans des médias qui vont à différents évènements dire certaines choses. Cela semble des mensonges, c'est comme si quelqu'un vivait une sorte de cauchemar. En écoutant de vieux camarades, chers et respectés, qui luttaient pour certaines idées, dire aujourd'hui certaines choses, trahissant un peu dans certains cas ce qu'ils ont défendu en leur temps avec tant de passion : que se passe-t-il ? Comme dit Eduardo, Galeano, le monde et les pâtes, en l'air, la politique bolivienne a les pattes en l'air. »

Gringo : « en plus, Leonardo, avec le risque, j'ai couru le risque, parce qu'à ce moment-là, il te persécuté, montrer les femmes à la télévision. »

Loza suggère : « quand, dans l'état, il n'y a pas un chef qui peut venir des bases sociales ou du domaine professionnel, quand il manifeste pas de caractère, de décision, d'autorité, malheureusement, cela devient un chaos. Je n'avais jamais imaginé que cela allait arriver. Évidemment, nous avons passé des moments difficiles de 2019 à 2020, mais cela, c'est le pire. Pour les gens pour lesquels tu as voté, tu as exprimé ton vote, tu as fait  campagne avec les larmes aux yeux, en faisant des efforts, avec notre petit fruit du Tropique sortant… (Je l'ai interrompu).

Gringo : « en plus, Leonardo, avec le risque, j'ai couru le risque, parce qu'à ce moment-là, il te persécuté, montrer les femmes à la télévision. »

Loza: « Comme s'ils étaient les maîtres de la justice, les maîtres de la liberté. Nous avons fait une terrible campagne, nous, dans la région du tropique de Cochabamba. Maintenant, ces gens pour qui nous avons fait campagne, maintenant, ils sont derrière nous. Nous brisant. Nous accusant de différentes choses.[Hugo] Moldiz, je pense, [Jorge] Richter, car ils sont étourdis par le pouvoir, ils ne se sont jamais battus pour le pouvoir. »

Il n'était pas dans les rues pendant le coup d'état. « Nous avons passé, nous sommes en train de passer des moments difficiles,, pire qu'au autant de la droite, mais nous sommes prêts. » une trahison tellement intime. « Nous sommes dans cette bataille, nous sommes au côté de Nogent, les gens les plus humble, qui, avec des larmes, dans les yeux, on travaillé pour que Lucho Arce soit notre président, mais maintenant, incroyable, la persécution ! »

Arce et ses ministres accusent n'importe quel dirigeant cultivateur de coca de trafic de personnes et de trafic de drogue. «Ils nous suivent à la trace ! »

 

« Il n'y a jamais eu d'accord avec Lucho », qui allait démissionner après 2024, a précisé Loza  « Je ne sais pas si pour beaucoup, c'est par nature, ou parce que nous sommes ambitieux, le pouvoir nous étourdit et nous fait perdre le contact avec la réalité. » Quand Evo est revenu sur sa terre avec le président Alberto Fernandez d'Argentine, seulement quelques jours après l'élection, «Lucho n'est pas venu le prendre de Villazon, il n'a pas amené Evo, écoute, pour la reconnaissance. » Il le mentionne pour répondre à une autre question de Gringo. « notre président n'est pas allé le recevoir. Et là, je me dis, quelque chose va arriver. » Ça a été un pressentiment. Quatre à cinq mois après les élections, lors d'un voyage en avion pour le Tropique, avec Evo et Andronico, ils ont conclu que « Lucho avait décidé de s'éloigner d’Evo ». En faisant des calculs, c'est exactement pendant les semaines où trois putschistes ont été élus  maires de deux des villes les plus importantes du pays (La Paz et Cochabamba) et gouverneur du bastion d'extrême droite dans l'état le plus important. Evo reçoit un renseignement terrifiant–non sollicité–grâce à la loyauté de la base, ce qui n'est pas inhabituel quand on pense à l'histoire des guérillas en Amérique latine. Loza dit: « Des problèmes de trafic de drogue, la corruption, nous ont séparés » du Gouvernement. « dans le domaine de la justice, il a un plan macabre. »

 

En ce moment, après 35 blocages au niveau national, l'un d’entre eux  avec 10 000 paysans, des lâchés de gaz et des fameux indigènes traînées par la police, le Gouvernement d'Arce leur attribuer 2 morts de personnes du troisième âge sans rapport avec les blocages. Beaucoup de points sont toujours en train de résister aux lâchés de gaz. Les bases du MAS semblent fermes.

 

« Le Gouvernement est comme un poulpe, », dit le sénateur Loza. « Il nous attaque de tous les côtés. Non seulement il  a des accords avec la droite bolivienne mais ils ne vise pas seulement à disqualifier Evo en tant que candidat, il a un plan pour emprisonner définitivement Evo ou sinon le chasser du pays comme vous l'avez dit de l'Équateur. Correa vit à l'étranger. Avec son propre Gouvernement dans lequel il avait confiance, ils l'ont jeté dehors. » Les amis étrangers d’Evo lui recommandent d'améliorer son système de sécurité. « Je suis sûr qu'ils sont en train, de viser tout… Mais à nos côtés, c'est comme de sous-estimer un peuple. »

 

Traduction Françoise, Lopez pour Amérique latine.–Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/02/02/bolivia-un-golpe-judicial-y-no-solo-eso/

URL de cet article :

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