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Venezuela: L'opposition cherche rediriger vers les États-Unis le pétrole brut vendu à la Chine
L'opposition vénézuélienne élabore une proposition visant à rediriger vers les États-Unis une partie des exportations de pétrole du pays afin de résoudre les « impayés. »
Horacio Medina, chef d'un conseil d'administration qui supervise les actifs pétroliers externes du Venezuela, a annoncé vendredi que l'opposition vénézuélienne élaborait une proposition visant à rediriger vers les États-Unis environ 200 000 barils par jour de leurs exportations vers la Chine vers une fiducie permettant de payer ceux qui réclament les actifs étrangers du pays.
Cette proposition nécessiterait l'autorisation du département du Trésor étasunien et la compagnie pétrolière d'État PDVSA n'aurait pas accès au flux de trésorerie de ces exportations.
Alors que Caracas considère que tout accord de paiement ou de transaction concernant des dettes, des controverses, des litiges ou des décisions judiciaires impliquant le Venezuela sur la base de licences du Bureau de Contrôle des Actifs Etrangers (OFAC) du Département du Trésor étasunien sera déclaré nul et inconnu par l'État vénézuélien.
Le Parlement vénézuélien a dénoncé en mai dernier le fait que Washington avait l'intention de dépouiller le pays bolivarien de ses actifs.
La Cour étasunienne confirme la capacité des créanciers du Venezuela à engager des poursuites
Alors que l'opposition prépare une telle proposition, le refus du tribunal étasunien donne le feu vert à la vente aux enchères afin que les entreprises puissent s'emparer des actions de CITGO, filiale de PDVSA.
En fait, une cour d'appel étasunienne a rejeté vendredi une motion du Venezuela visant à empêcher six entreprises de se joindre à une vente aux enchères d’actions planifiée dans l'une des sociétés mères de CITGO Petroleum qui cherche à faire respecter les peines pour non-conformité et expropriation d’actifs.
Un juge a approuvé en octobre dernier aux Etats-Unis un calendrier pour la vente aux enchères d'actions de la société mère de CITGO Petroleum - qui pourrait forcer la rupture de la société de raffinage appartenant au Venezuela - pour payer à la compagnie minière d'or canadien Crystallex 1 400 000 000 de dollars pour l'expropriation de ses actifs.
Le Gouvernement de Nicolás Maduro a dénoncé « l'ordre illégal » rendu par le juge étasunien et a déclaré que « cette décision téméraire est viciée, arbitraire et voilée de partialité par le juge qui la dicte. »
En effet, les autorités vénézuéliennes ont averti que ces actions créent un dangereux précédent qui pourrait être le début d'une période sombre, liée au système vulnérable d'investissement étranger sur le territoire étasunien.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source en espagnol :
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