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Venezuela : Les États-Unis et la radicalisation de l'opposition vénézuélienne

11 Avril 2024, 16:40pm

Publié par Bolivar Infos

Par Nicolás Hernández

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

 

Des secteurs radicalisés de l'opposition vénézuélienne appellent à la déstabilisation et demandent aux États-Unis l'application de mesures coercitives contre le pays.

 

Maria Corina Machado, qui se proclame chef de l'opposition, affirme que sa « lutte », se poursuivra « jusqu'à la fin », et a publié récemment une vidéo contenant des menaces dirigées vers l'État vénézuélien et ses institutions, en particulier, celles qui sont chargées d'organiser les élections.

 

Deux plus, elle exige une transition qui lui garantisse le pouvoir politique avec le soutien de la « communauté internationale. »

 

En 2021, il a été interdit à l'opposante d'exercer des charges publiques pendant 15 ans par l'Inspection Générale de la République (CGR). Cette mesure a été confirmée le 26 janvier par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ) qui a ajouté dans sa sentence que, en étant l'objet de cette sanction, Machado ne remplit pas les conditions établies et exigées par l'accord de la Barbade.

 

Il faut dire qu'on avait déjà notifié à l'opposante sa disqualification en juin 2023 mais qu'elle avait décidé de défier la justice et de poursuivre sa campagne.

 

Machado a été sanctionnée pour avoir lancé des appels publics à une intervention armée en territoire vénézuélien, pour avoir été accréditée comme représentante alterne du Panama devant l'Organisation des Etats Américains (OEA), alors qu'elle était membre de l'assemblée en plus d'avoir fait partie du réseau de corruption orchestré par l’ancien député d'opposition Juan Guaido qui a causé des pertes d'au moins 4000 000 000 de dollars à l'État vénézuélien.

 

Les appels au blocus

 

Pour sa part, le fuyard Leopoldo Lopez réclame aussi le retour des mesures coercitives étasuniennes contre le Venezuela. « Il doit y avoir une réponse ou on ne devrait pas continuer avec le schéma d'avoir assoupli les sanctions, c'est la réponse que nous attendons, » a dit le représentant de l’opposition.

 

La demande de Lopez anticipe le débat législatif aux États-Unis (USA) sur le renouvellement de la licence générale numéro 44 à l'industrie vénézuélienne du pétrole et du gaz qui implique, comme dit le président de l'Assemblée nationale du Venezuela Jorge Rodriguez, la levée provisoire des sanctions dans ce secteur. Cette action des États-Unis a eu lieu dans le cadre des négociations entre le Gouvernement du président Nicolas Maduro et la plate-forme de l'Unité Démocratique à la Barbade. Et en janvier, Biden a révoqué la licence générale numéro 43 accordé à l'entreprise de l’or d'État du Venezuela.

 

Le député de l'Assemblée nationale Juan Romero a signalé à Telesur que les revendications d'acteurs comme Leopoldo Lopez ou Machado font partie d'une opération des États-Unis dans laquelle « il y a un ensemble d'acteurs à l'intérieur du système politique qui ne sont pas capables d'obtenir le pouvoir par la voie électorale, et par conséquent, optent pour des mécanismes non officiels. »

 

Pour le parlementaire, le discours de ces figures de l'opposition a pour but de donner une justification aux États-Unis pour remettre en place les mesures coercitives appliquées contre le Venezuela, « qui ont causé des pertes de plus de  640 000 000 000 de dollars avec les préjudice qui s’ensuivent pour toute la population. »

 

Arrière-cour

 

Romero signal que cette  sorte de stratégie est mise en place grâce a des O.N.G. financées  par la National Endowment for Democracy (NED) sur lesquelles se structurent les stratégies de déstabilisation.

 

Le Casla Institute, une organisation « non gouvernementale » qui souligne sur sa page officielle qu'elle est « sur le front de la bataille des idées », et qu'elle est financée par la NED et l'Organisation des Etats Américains (OEA) en est un exemple.

 

L'avocate directrice de cette organisation, Tamara Suju, qui a pris de l'importance au niveau médiatique ces dernières années, a demandé récemment publiquement aux États-Unis de récupérer leur « arrière cour ».

 

En réponse à cette sorte de manœuvres, le Gouvernement vénézuélien a récemment approuvé une loi de contrôle du financement de cette sorte d'organisations qui, selon Ramos, ont été utilisées « comme mécanisme de pénétration et de déstabilisation. »

 

Opérations noires

 

Les échafaudages organisationnels ne se limitent pas au débat discursif. Des autorités vénézuéliennes ont découvert le fonctionnement d'organisations illégales dont le but est la déstabilisation et qui incluent des éléments armés dans leur planification.

 

Mi-février, « l'opération bracelet blanc » a été démantelée. Cette opération incluait l'attaque de casernes de l'armée pour s'approprier des armes, et commencer une série d'actes dont le but ultime était d'en d'en finir avec le pouvoir de l'État national.

 

« La mission de ce plan était de déstabiliser le pays, de rassembler les masses en utilisant les syndicats des étudiants pour encourager une aile militaire à attaquer les compagnies énergétiques du pays et ainsi mettre l'État en échec", a déclaré le procureur général, Tarek William Saab.

 

Parmi ceux qui étaient impliqués dans ce plan, se trouvait le directeur du commandement de campagne de Maria Corina Machado, Emil Brandt Ulloa, qui a avoué que le 6 décembre 2023, les instructions ont été données pour commencer des actions de déstabilisation qui devaient commencer à forcer la l'habilitation de cette opposante.

 

De plus, il a, reconnu que pour les activités de la campagne de Machado, « l'argent vient d'O.N.G. étrangères et que les principaux dirigeants mobilisent beaucoup de dollars en liquide parce chaque fois qu’ils font des visites d'identité, ils remettent de l'argent. »

 

Le député Romero, pour sa part, signale que cette sorte d'opérations mise en marche par les États-Unis en tant que « stratégie de subversion » est une application « d’opérations noires », grâce auxquelles ils occultent leur participation.

 

Selon le procureur général de la république, entre 2023 et ce qui s'est écoulé de 2024, il y au moins cinq conspirations ont été démantelées et tous les individus arrêtés ont été reconnus coupables, ont avoué et ont donné des informations sur les plans qui portent atteinte à la stabilité du pays. Par conséquent, selon l'organisme qui enquête, les preuves conduisent au fait que les conspirations sont liées les unes aux autres et font partie d'un plan plus large.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/04/09/venezuela-estados-unidos-y-la-radicalizacion-de-la-oposicion-venezolana/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/04/venezuela-les-etats-unis-et-la-radicalisation-de-l-opposition-venezuelienne.html