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Venezuela: La violence contre le Pouvoir Electoral, un délit contre la démocratie

1 Mai 2018, 17:32pm

Publié par Bolivar Infos

Dès l’année 2007, le Conseil national électoral du Venezuela a été la cible des

attaques et des actes de violence qui –même s’ils n’ont pas empêché la tenue à

succès des élections- ont touché la normalité démocratique du pays. Ces attaques

parfois organisées et mises en exécution par des dirigeants et des organisations

politiques se traduisent par des agressions directes contre les installations, les

autorités et le personnel du CNE, y compris leurs familles.

 

L’attaque directe contre l’organe électoral est un fait inouï dans la vie politique du

pays et sur la scène internationale. Par ces actions, des groupes minoritaires

d’activistes politiques ont exercé une pression regrettable et honteuse sur l’organe

électoral, atteignant parfois des niveaux de violence qui constituent des délits

véritables. Comme dans maints pays du monde, au Venezuela tout acte de nature

violente troublant ou essayant d’entraver le déroulement normal des élections

constitue un délit.

 

La violence contre le CNE a diverses fins et modalités qui touchent sensiblement

la nature civique qu’une élection doit avoir. Son objectif final est de miner la

crédibilité de l’institution électorale afin de discréditer ses actes et stimuler la

confrontation politique.

 

En particulier, les actes de harcèlement et d’agression physique à l’encontre des

fonctionnaires du Pouvoir électoral sont préoccupants. Parmi ces actes se

trouvent :

 

• An 2013:

o À la fin de l’élection présidentielle de cette année-là, le candidat de

l’opposition, Henrique Capriles, a méconnu les résultats et a lancé un

appel à la violence dans les rues et contre le CNE, ce qui a provoqué

le décès de 11 personnes.

 

o Sept sièges du CNE ont été attaqués et leurs travailleurs ont été

harcelés dans les états Anzoátegui, Mérida, Monagas, Sucre, Trujillo,

Zulia et Yaracuy.

 

o Des directeurs de l’organe électoral ont été harcelés dans leurs

maisons, y compris la présidente du CNE, Tibisay Lucena, dont la

maison de résidence a été siégée et ses résidents ont été

virtuellement kidnappés par des groupes violents le soir du 15 avril.

 

o Pendant une manifestation pour soutenir le CNE aux abords du siège

de l’organe électoral dans l’État Zulia le 16 avril, un jeune homme a

été assassiné par des francs-tireurs.

 

a.An 2014:

a.Pendant des protestations violentes, entre les mois de février et juin,

dans le contexte de la soi-disant Opération La Sortie (La Salida, en

espagnol), convoquées par l’opposition, les installations de trois

bureaux du CNE dans les états Lara, Táchira et Anzoátegui ont été

attaquées.

b.Le siège du CNE de l’état Zulia a été complètement incendié et détruit.

c.Les résidences familiales des hauts fonctionnaires du Conseil national

électoral ont fait l’objet aussi des actions de harcèlement et

d’agression.

d.Les rues et routes barricadées et le blocage de l’accès aux résidences

dans quelques municipalités du pays ont touché aussi pendant des

mois l’accès au CNE empêchant le déplacement du personnel depuis

leurs maisons jusqu’à leurs sites de travail.

 

En raison des niveaux de violence élevés contre le processus électoral constituant

du 30 juillet, se traduisant par des attaques directes aux sièges, à l’infrastructure

électorale et au personnel, le CNE a dû mettre en place des mesures

extraordinaires dans plus de 150 municipalités pour garantir le droit au vote de

l’électorat vénézuélien.

 

Ces mesures incluent :

Relocaliser les centres de vote des zones touchées par la violence.

Établir les conditions pour que les électeurs des zones touchées par la

violence puissent voter dans tout autre centre de vote de leur municipalité.

Ouvrir les centres de vote de contingence dans des villes comme Caracas.

Adopter des protocoles de sécurité supplémentaires afin de garantir la

transparence du vote.

 

La plateforme automatisée de vote (machines de vote, équipements de

transmission et matériel électoral) a été distribuée dans quelques municipalités

du pays au milieu d’une forte violence dans les rues et des barricades qui

entravaient l’accès aux centres de vote. Cette tâche a été accomplie par les

travailleurs de l’organe électoral avec des risques graves pour l’intégrité

physique et son aboutissement doit être attribué au dévouement et à la

vocation de service du personnel électoral.

 

5

La veille de l’élection, plusieurs centres de vote ont été attaqués par des

groupes violentes et dans quelques endroits les machines de vote et le matériel

électoral a été brûlé. Toutefois, la plupart de l’infrastructure électorale a été

protégée par le personnel risquant sa propre vie. Plusieurs travailleurs du CNE

ont été agressés dans la rue pour le seul fait de porter l’uniforme et les signes

distinctifs de l’institution.

 

Le jour de l’élection et en plein déroulement du suffrage, un centre de vote

dans l’état Táchira, à l’ouest du pays, a été attaqué avec des tirs. Dans la

région centrale du pays, des centres de vote de l’état Guárico ont reçu l’impact

des bombes incendiaires. Pourtant, les responsables des centres ont protégé

les bulletins de vote imprimés des électeurs qui avaient déjà voté.

Outre la violence physique, ces travailleurs de l’organe électoral ont fait face à

une campagne d’intimidation sur les réseaux sociaux par Provea, organisation

des droits de l’homme, dont les contenus et approches ont été dénoncés de

manière opportune.

 

Après ce processus électoral, le CNE a dressé le bilan suivant :

Agressions directes à plus de 200 fonctionnaires électoraux.

Plus de 200 machines de vote détruites.

Attaques à plusieurs de ses sièges, dont un a été partiellement brûlé.

Attaques aux voitures et maisons des fonctionnaires électoraux.

 

Les états les plus touchés dans leur infrastructure et leurs fonctionnaires ont

été Táchira, Mérida, Barinas, Zulia, Aragua et Barinas. Le CNE a fait l’objet

d’agressions aussi dans les municipalités des états Anzoátegui et Miranda.

Un total de 49 947 fonctionnaires, personnel technique et Vénézuéliens, en

accomplissant leur service électoral comme des membres de bureaux et des

directions, ont été directement affectés par la violence contre le processus

électoral. Par exemple :

 

CAMPAGNES ANONYMES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

Pendant les trois dernières années, la fréquence et l’intensité des campagnes

anonymes d’incitation à la haine contre les autorités électorales ont augmenté.

Source: CNE

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2018/05/venezuela-la-violence-contre-le-pouvoir-electoral-un-delit-contre-la-democratie.html