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Bolivie : Guerre hybride en Bolivie et ailleurs 

20 Novembre 2019, 18:44pm

Publié par Bolivar Infos

 

Le coup d'Etat violent en Bolivie, comme toutes les opérations de changements de régime et les sales trucs de Washington a été soutenu et stimulé par les maîtres de l'euphémisme des médias corporatifs.

 

Récemment, on a appris qu'un cadre de Twitter est aussi un réserviste de l'armée britannique dont l'unité est spécialisée dans la « guerre de l'information » et les façons « non létales » de conduire la guerre. C'est la définition même de la guerre hybride.

 

Envahir, occuper, renverser et imposer des sanctions mortelles à des civils sans défense quand les gens ordinaires peuvent facilement accéder à l'information par eux-même pose des problèmes. Obtenir et conserver le soutien du public pour faire le mal est risqué. C'est pourquoi les Gouvernements disent des mensonges. Ils ne peuvent pas assumer d'être montrés du doigt parle public quand ils tuent et détruisent. Il sont besoin de propagande et dans cette étape de l'histoire, quand les Etats-Unis et leurs alliés ne peuvent espérer obtenir ce qu'ils veulent, les mensonges doivent être nombreux et doivent être constamment être encouragés.

 

Nous voyons cette dynamique en action en Bolivie où un coup d'Etat de droite soutenu et organisé par les Etats-Unis a obligé le président Evo Morales à démissionner et à quitter son pays par crainte pour sa vie. Les putschistes ont été discrets et ont utilisé leurs scribes dans les médias corporatifs et les institutions comme l'Organisation des Etats Américains (OEA) para dénigrer Morales et affirmer que sa récente élections était frauduleuse.

 

Ils savent que faire. Menacer et intimider les membres des organisations fantoches comme l'OEA et les obliger à donner une légitimité à leurs buts mauvais. Ils utilisent des bots et une communauté d'exilés nuisibles pour dire des mensonges sur les réseaux sociaux. Après que le président élu ait quitté le pays, les médias corporatifs se sont lancés dans les euphémismes comme « renoncer à sa charge » au lieu d'être sincères à propos de l'interférence des militaires et des attaques contre ses partisans. Ça, c'est un coup d’État.

 

Mais ce phénomène le concerne pas que l'ingérence étasunienne contre ces nations considérées comme leur « arrière-cour. » Les alliés des Etats-Unis utilisent les mêmes méthodes pour dérouter et tromper les gens crédules. Ceux qui gouvernent le Royaume Uni ont un grave problème. Des millions de personnes sont en colère à cause des années d'austérité qui les ont appauvris et ont ruiné leur vie. Cette colère a été l'une des raisons pour lesquelles elles ont voté pour quitter l'Union européenne. La tournure des événements était inattendue et les élites gouvernantes sont engagés dans un effort constant pour maintenir leur projet instable et éviter que le dirigeant du parti laboriste Jeremy Corbyn ne devienne premier ministre.

 

La nécessité de couvrir l'un de ses favoris a récemment pris une tournure comique. Quand le premier ministre Boris Johnson a ruiné ce qui aurait dû être une bonne occasion de prendre des photos, la BBC est entrée en action pour le protéger. Johnson est arrivé pour une cérémonie du Jour du Souvenir débraillé, désorienté et a marché vers le monument trop vite, est revenu dans la file et quand enfin, il a déposé la gerbe, il était de dos.

 

La célébration publique du Jour du Souvenir est traitée avec beaucoup de sérieux. Les médias britanniques signaleraient tout manquement trivial à la bienséance. Mais quand Johnson a tout fait sauf s'étaler de tout son long, la BBC a utilisé des images de Johnson datant de 2016, alors qu'il était ministre des Affaires Etrangères. Evidemment, les spectateurs s'en sont rendus compte et le réseau officiel du Gouvernement a donné une explication invraisemblable : l'utilisation des images datant de 3 ans était une erreur.

 

La Grande Bretagne n'est rien de plus qu'une marionnette et fait tout ce qu'exigent ses maîtres de Washington. Le lendemain du coup d'Etat en Bolivie, un ex-agent du MI6 du nom de James Le Mesurier est mort d'une chute, en Turquie. Le Mesurier était le fondateur des Casques Blancs, l'agence de fausse aide qui opère en Syrie avec la bénédiction de l'axe Etats-Unis/ OTAN et de ses amis djihadistes.

 

Evidemment, personne ne sait encore si Le Mesurier a eu un accident, a été victime d'un mauvais tour ou s'est suicidé mais son rôle au Kosovo, en Syrie et en Turquie est la preuve que les Casques Blancs ont été l'une des opérations de renseignement les plus importantes du monde. Les photos aujourd'hui célèbres des bébés couverts de sang ou de poudre sont fausses. Les rapports sur l’utilisation des armes chimiques aussi sont faux et Le Mesurier a été le maître du cercle de la fraude.

 

Mais les mensonges deviennent de plus en plus difficiles à maintenir. Ceux qui les dénoncent à l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques ( OPAQ ) ont confirmé ce qu'on suspectait depuis longtemps : les rapports sur l’utilisation des armes chimiques par le Gouvernement syrien sont hautement suspects. Tout débat sur les découvertes des rapports officiels a été passé sous silence et toute preuve venant à l'appui de récits non officiels a été occultée.

 

L'Empire se trouve dans une position difficile. Il y a un retour des rivaux qui ont la force de contrecarrer les Etats-Unis et leurs alliés. Les menteurs sont comme des hamsters sur une roue : obligés de continuer à courir alors qu'ils déclarent de faux présidents en Amérique du Sud ou diffusent à la BBC des images fausses.

 

L'attaque est permanente et tout, de la culture populaire jusqu'aux médias, est utilisé contre nous. La guerre ne se fait pas seulement avec des bombes et des balles. Twitter engage des experts en psychologie parce qu'ils en ont besoin pour maintenir l’escroquerie. Sinon, les gens peuvent se réveiller et poser des questions inconvenantes. Ils peuvent même avoir des revendications. Ils pourraient simplement se lever et c'est un risque que les créateurs de la guerre ne peuvent pas courir.

 

(Extrait de Eurasiareview / Traduction de Cubadebate)

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/especiales/2019/11/19/guerra-hibrida-en-bolivia-y-mas-alla/#.XdT1gi17R_8

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/11/bolivie-guerre-hybride-en-bolivie-et-ailleurs.html