Venezuela : Le Guyana suspend l'appel d'offres sur les puits de pétrole de l’Esequibo

Par Lucila Contreras

Dans un communiqué, le Gouvernement du Guyana a annoncé une mesure qui, met « en suspension », l’appel d’offres prévu pour entendre les offres concernant l'exploitation de 14 puits de pétrole situés dans l’Esequibo, un territoire appartenant au Venezuela.

Cette information basée sur un communiqué du ministère des ressources naturelles du Guyana a été donnée par l’avocat Alejandro Terán Martínez: « Je pense que notre démarche devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) a porté ses fruits, » a déclaré Terán à propos du document déposé par lui-même devant cet organisme dans lequel il demandait qu'on ordonne la suspension du processus d'appel d’offres engagé par la République Coopérative du Guyana concernant des champs de pétrole situés sur le territoire de l’Esequibo qui était prévu pour hier, 14 avril.

L'annonce du Guyana s'est produite quelques heures après la démarche réalisée par l'avocat qui a rappelé qu'il a effectué cette demande parce que la CIJ à émis une décision jeudi dernier dans laquelle elle ouvre les portes au Venezuela pour que celui-ci confirme sa souveraineté sur l’Esequibo devant n'importe quel tribunal. « Cette instance a déclaré clairement que l'accord de Genève de 1966 est toujours en vigueur en tant qu’unique mécanisme destiné à résoudre cette controverse, », a-t-il expliqué.

« Si la CIJ a dit qu'il y a la possibilité de s'engager dans la voie judiciaire pour résoudre ce conflit, il est logique que le Guyana ne continue pas à regarder l’Esequibo comme un territoire à lui et à offrir les ressources énergétiques qui se trouve là parce qu’elles appartiennent au Venezuela, et c'est ce qui est prouvé dans les documents, » a indiqué Terán Martínez.

« La réclamation des zones décrites ainsi que l'intérêt évident de la transnationales Exxon Mobil Corporation dans le développement énergétique illégal de cette région est plus que notoire puisque cette cour ne se prononce pas encore sur le fonds de la controverse envisagée, », dit Tehran, dans le document remis à la CIJ. «Qu'on reçoive et qu'on attribue des licences d'opérations sur une ressource énergétique qui est vénézuélienne serait illégal. »

Il a également dénoncé le fait que ces plans d'exploitation pétrolière au Guyana sont avancés et une preuve en est cette route de 800 m que construit le pays voisin pour prolonger la Bande Pétrolifère de l’Orénoque.

« Exxon Mobil a appelé ce projet, « la nouvelle Dubaï. » On estime qu'il y a en moyenne 169 000 000 000 de barils de pétrole dans cette zone, du brut condensé d'un degré élevé de pétrole. Le Guyana ne peut ouvrir cet appel d'offres à moins d'être sûr que la CIJ va lui donner raison, » a prévenu le juriste.

Traduction de Françoise Lopez pour Bolivar infos

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/04/15/venezuela-guyana-suspende-subasta-de-pozos-petroleros-en-aguas-del-esequibo/

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