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Bolivie : La condamnation de Jeanine Anez crée un précédent

14 Juin 2022, 19:30pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

La condamnation à 10 ans de prison de l’ancienne sénatrice Jeanine Anez et des anciens commandants de l’armée et de la police William Kaliman et Youri Calderon a crée un précédent anti putschiste en Bolivie.

 

« Nous avons fait un premier pas dans le rétablissement de la mémoire, de la vérité et de la justice, plus jamais un coup d’Etat dans le pays, » a déclaré le ministre de la justice et de la transparence Ivan Lima aux médias.

Le premier tribunal anti corruption a condamné à 10 ans de prison dans l’affaire coup d’état 2 les 3 principaux accusés des délits de non respect de leurs devoirs et de prise de résolutions contraires à la Constitution et aux lois en novembre 

 

Le premier tribunal anti corruption a condamné à 10 ans de prison dans l’affaire coup d’Etat 2 les 3 principaux accusés des délits de non respect de leurs devoirs et de prise de résolutions contraires à la Constitution et aux lois en novembre 2019.

 

Jorge Elmer Fernández et Sergio Orellana ont été condamnés à 4 ans de prison, Jorge Pastor Mendieta à 3 ans et Flavio Gustavo Arce à 2 ans.

 

Auparavant, les anciens commandants de l’armée et de la marine, Gonzalo Terceros et Palmiro Jarjury ont plaidé coupable et ont été condamnés dans un procès abrégé à 3 ans de prison.

 

Selon le ministère de la justice, pendant le procès, le respect des droits et des garanties de toutes les parties a été vérifié.

 

Lima a coupé court aux dirigeants du parti Communauté Citoyenne, Carlos Mesa qui, en attendant le verdict, avait demandé l’intervention de l’Union Européenne et d’autres organismes internationaux pour qu’ils certifient que le renversement du président Evo Morales n’a pas été un coup d’Etat mais une « succession. »

 

« Si nous exigeons que la justice soit indépendante, elle doit être indépendante de tous les acteurs politiques et de toutes les personnes qui ont participé à un coup d’Etat qui leur taché les mains de sang, » a affirmé le ministre.

 

Il a considéré comme inadmissible que dans un contexte dans lequel tout le monde cherche à préserver l’indépendance et le procès correct, Mesa cherche à ce que des agents étrangers au système judiciaire bolivien « viennent faire de l’ingérence dans le pays. »

 

Le ministre a rappelé que pour que l’indépendance de la justice soit respectée, ils ont signé des accords avec le bureau du haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme pour mettre en pratique un protocole d’observation des procès.

 

Et il a ajouté que des représentants de la commission interaméricaine des droits de l’homme était arrivés en Bolivie en mission de travail et avaient fait un rapport.

 

Nous cherchons la mémoire, la vérité et la justice, a conclu le ministre.

 

À propos de cette sentence, l’ancien président Evo Morales à mentionné les pièges et les hypocrisies appliqués comme stratégie de la défense tout au long du procès et a considéré la condamnation comme légère.

 

« Malgré les mensonges, les chicanes (pièges) et même les actions destinées à dire qu’elle était malade ou mourante, la justice a condamné Añez et ses complices pour avoir attaqué le pouvoir grâce a un coup d’Etat. 10 ans de prison, c’est une peine légère par rapport à tous les dégâts qu’ils ont causé à la démocratie, » a écrit Evo sur son compte Twitter.

 

L’avocat nord-américain Thomas Beckett a déclaré à Bolivia TV depuis les États-Unis qu’il considéré comme « peu » les 10 ans de prison par rapport aux morts qu’a provoqué le régime de fait mais il a rappelé que l’affaire coup d’Etat 1 est toujours en cours.

 

« Il y a encore un débat en Bolivie, si ce doit être un procès de droit commun ou un procès en responsabilité, » a-t-il expliqué et il a considéré qu’il fallait que l’impunité ne prévale pas et que les victimes et les familles des 38 personnes assassinées à Sacaba et à Senkatat ainsi que les centaines de personnes arrêtés et persécutées restent sans justice.

 

L’ancienne ministre Theresa Morales a considéré qu’au-delà du nombre d’années que fixe la condamnation, ce qui est important c’est qu’elle met en évidence qu’il y a eu un coup d’Etat.

 

Sur cette base, elle a insisté sur le fait que les auteurs intellectuels de la violation de l’ordre constitutionnel doivent être poursuivis et elle a énuméré Luis Fernando Camacho, Carlos Mesa, Samuel Doria Medina et Jorge « Tuto» Quiroga.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/06/11/bolivia-condena-contra-golpista-anez-sento-precedente-esta-semana-en-el-pais/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/06/bolivie-la-condamnation-de-jeanine-anez-cree-un-precedent.html